Crest sous état d’urgence : descente de policiers et gendarmes sur la place de l’église samedi 24 octobre à la fin du marché

14 flics pour amender et intimider à tout va place de l’église ...pour des masques

samedi 24 octobre 2020, par Enquêtes libres.

Aujourd’hui, début du couvre-feu dans la Drôme à 21h.
On apprend aussi que le masque est obligatoire dans l’espace public des communes de plus de 2000 habitants, oukase spécial du préfet de la Drôme.

Un petit récit d’après plusieurs témoins :
Ce samedi c’est le marché à Crest, en fin de matinée il fait beau, des personnes se posent sur les marches de l’église pour prendre le soleil hors du marché (il n’y a pas de stands côté église).
Par étourderie ou croyant encore à l’ancienne règle (masque obligé uniquement sur le marché), quelques personnes ont peut-être enlevé quelques instants leur masque pour respirer et mieux prendre le soleil.
D’autres fumaient ou mangeaient paisiblement sur les marches.
D’après des témoins, ce sont deux policiers municipaux qui ont sournoisement appelé la cavalerie. Pourquoi ne se sont-ils pas contentés de faire connaître les nouvelles règles ?

Vers 12h30, ce sont 14 membres des forces de l’ordre, 4 policiers et 10 gendarmes qui ont débarqué au pied de l’église !
Relevé d’identité pour pratiquement toutes les personnes présentes sur les marches, avec possiblement des amendes à la clef.
Des personnes présentes et alentour étaient choquées.
Une jeune femme a fondu en larme.
Ce fut une scène hallucinante qu’on croyait, à tord, réservée aux républiques bananières
(les fameuses dictatures qui se nommaient « république démocratique de... ») ou aux quartiers populaires.
Depuis ce printemps, depuis des années, le système de contrôle et de répression s’étend partout, comme la gangrène.
Au final, on n’aura ni sécurité ni liberté.

Crest sous état d’urgence : descente de policiers et gendarmes sur la place de l’église samedi 24 octobre

- Des gendarmes ont été questionnés : que pensez-vous de la montée du fascisme en France, encouragée par le gouvernement et les gros médias ? Pas de réponse, posture raide et regard ailleurs comme on leur a appris grâce à nos impôts, ils obéissent aux ordres, point. Tout le monde doit faire comme eux, obéir, ne pas réfléchir, travailler et fermer sa gueule masquée.

Certains contrôlés, pour tenter de prouver leur bonne moralité, ont entonné « vive macron, vive la dictature », mais ça n’a pas semblé adoucir la soldatesque.

Le reste de la journée, on a croisé plein de gens circulant sans masque dans les rues du centre ville de Crest, sciemment (par résistance à des mesures jugées absurdes ?) ou par ignorance des nouvelles règles. Il ne semble pas qu’elles aient été verbalisées ni encerclées de flics, et c’est heureux.

Cette expédition disproportionnée d’intimidation était-elle une forme perverse de basse « vengeance » suite aux personnes qui ont déambulé librement dans des rues de Crest vendredi soir depuis la place de l’église en critiquant bruyamment le couvre-feu, Mariton, Macron et le monde capitaliste ?

(si vous étiez présent samedi midi près des marches de l’église, n’hésitez pas à compléter en commentaires)

P.-S.

Entendons-nous bien, on ne dit pas qu’il ne faut pas prendre de précautions sanitaires ces temps ci, notamment en direction des personnes plus vulnérables, mais ce qu’on dit c’est qu’en France il n’y a pas de démocratie, mais un régime oligarchique policier autoritaire qui tend vers la dictature.
On dit qu’on ne veut plus être traités comme des débiles, des mineurs perpétuels et des sujets corvéables du Roy et du Capital.
On dit que face à une pandémie, il semble plus logique d’augmenter les moyens des hôpitaux et le nombre de soignants (et de bien les traiter) plutôt que d’investir dans les lacrymos, les flics, les blindés, et les drones.
On dit qu’il serait plus logique de payer des médiateurs et d’augmenter les revenus des soignants et de toutes celles et ceux en "première ligne" plutôt que de filer des milliards aux séparatistes déjà riches et aux multinationales (lesquelles, entre autre, ont d’ailleurs largement contribué par leur capitalisme et leur mode de vie à la création et à la diffusion d’une telle pandémie).
On dit que des nécessités sanitaires n’obligent pas à des mesures autoritaires et des états d’urgence temporaires permanents, ni à l’approfondissement perpétuel d’un régime policier total, et qu’on aimerait bien être associés à l’évaluation des risques, des chiffres et surtout aux prises de décisions, qu’on aimerait bien sortir de la mainmise totalitaire de l’économie de marché sur la politique et sur nos existences, ce afin de pouvoir choisir collectivement d’autre voies plus intéressantes que le néo-fascisme En Marche.
Ce serait plus responsabilisant, plus juste, et ça éviterait la répression à tout va.

Sans démocratie réelle, il ne reste en cas de crise quelconque que la propagande officielle, les oukases et la force armée. cqfd

- Autre exemple à Paris ce soir :

BIENVENUE EN DICTATURE

Ce soir à Paris : intervention de la BRAVM pour évacuer une terrasse, officiellement pour « non respect des distanciations sociales » et ce en marge d’une manifestation anti couvre-feu). Manif qui n’a même pas pu se tenir vu que la police a nassé et évacué avant même le début du rassemblement. Comme prévu, le pouvoir utilisé l’urgence sanitaire pour restreindre les libertés et donner à la police des outils pour réprimer, en particulier la contestation sociale.

post et vidéo sur Cerveaux non disponibles


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