Convois et villages de l’eau : c’est parti ! Ateliers, débats, manifs, organisation...

Une milice d’extrême droite se permet de menacer le droit de manifester et de lancer des menaces de mort

mercredi 17 juillet 2024

L’extrême droite, c’est aussi certains agriculteurs liés à la mafia de l’agro-industrie, qui veulent continuer les désastres à tout prix, y compris en menaçant de mort des écologistes et paysans qui défendent l’eau bien commun.
Tandis que Darmanin le néofasciste député élu en partie par des votes de gauche (désistement et vote barrage) et membre du fascisateur gouvernement « démissionnaire » menace à nouveau de répression les défenseurs de l’eau.
Le gouvernement de l’autocrate Macron est extrémiste et incendiaire, il excite la police radicalisée à commettre des brutalités contre des militants au lieu d’employer la force publique contre les grands criminels en cols blancs.
Alors que les macronistes se sont ramassés aux élections provoquées par Macron, ils continuent de nuire gravement.

Convois et villages de l’eau : c’est parti ! Ateliers, débats, manifs, organisation...

🌊 CONVOIS ET VILLAGE DE L’EAU : LA MOBILISATION CONTRE LESGABASSINES EST LANCÉE

Ce mardi 16 juillet, le village de l’eau est ouvert à Melle, près de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres. Les Soulèvements de la Terre expliquent que des milliers de personnes sont déjà sur place et que le site se rempli progressivement. Toute la semaine, des formations, table-rondes et conférences auront lieu : elles ont déjà commencé.

Hier lundi 15 juillet, une quinzaine de convois venus de France, de Belgique, d’Allemagne et d’Italie étaient en route vers Melle, harcelés par des gendarmes, surveillés par des drones et des hélicoptères, mais toujours déterminés. Parmi ces convois, ceux venus de Rennes et de Brest ont fusionné à Notre-Dame-des-Landes, dans une ambiance festive. Ce grand cortège de l’ouest a traversé les rues de Nantes, accompagné de la Zbeulinette, et a doublé de volume. Le convoi venu de Bordeaux a longé l’estuaire de la Gironde dans des paysages magnifiques. Celui du Sud-Est a été arrêté et fouillé par les forces de l’ordre dès le départ, avant de rejoindre la ville de Volvic, où l’eau est pompée au profit d’entreprises privées.

Une radio éphémère de lutte contre les mégabassines émet depuis hier. Elle diffuse des Podcasts sur la lutte anti-bassines, des infos sur la mobilisation et sur les contrôles de police. Vous pouvez l’écouter ici : https://air5.p-node.org

De leur côté le gouvernement et les agro-industriels se font de plus en plus menaçants. Darmanin est en pleine tournée médiatique pour créer un récit anxiogène qui justifiera la répression à venir. Il a notamment annoncé : « Nous avons mis des interdictions d’entrée sur notre territoire à plus d’une centaine de militants d’ultragauche qui viennent des pays d’Europe autour de nous ».

Les gendarmes sont équipés de réquisitions du Ministère de l’Intérieur leur demandant de rechercher, au sein des convois, des individus souhaitant commettre, entre autres, "des actes de terrorisme" ou qui détiendraient "des armes", dont certaines de "destructions massives", ou des "explosifs". Et la préfecture a interdit les manifestations annoncées.

Le 15 juillet, le syndicat agricole d’extrême droite Coordination Rurale, qui dévastait des préfectures en janvier dernier, a menacé d’attaquer les manifestations anti-bassines : « La menace d’actions de groupuscules radicaux dans les Deux-Sèvres est confirmée par le ministère de l’Intérieur […]. Les paysans de France convergeront vers cette fin de semaine afin de soutenir les agriculteurs locaux, aux côtés des forces de l’ordre. On ne veut pas que la guerre de l’eau démarre là ». S’adressant aux manifestant-es, le syndicat prévient : « Ne mordez pas la main qui vous nourrit ».

Ce groupe, proche du Rassemblement National, ne défend pas les intérêts des agriculteurs, sinon il saurait que la mobilisation anti-bassine est animée notamment par des paysan-nes et que ces retenues d’eau ne bénéficient qu’à une infime minorité de gros exploitants au détriment de la plupart des paysan-nes.

Patrick Legras porte parole de la Coordination Rurale, déclare pourtant sur RMC ce mardi : « S’il n’y a pas l’armée, il y aura des morts ! » Un groupe d’extrême droite se permet donc de menacer le droit de manifester, de se constituer en milice et de lancer des menaces de mort dans les médias en toute impunité.

L’ensemble de la coordination de la mobilisation « stop méga-bassines » portée par plus 120 organisations, maintient évidemment les deux manifestations annoncées :
- Un pique nique et une grande marche populaire sur la commune de Saint-Sauvant « pour un moratoire immédiat sur les bassines » le vendredi 19 juillet.
- Une marche fleuve et un blocage symbolique du terminal agro-industriel du port de commerce de la Rochelle le samedi 20 juillet.

- Pour toutes les informations, suivez les réseaux de Les soulèvements de la terre.
- Et le canal Telegram : https://t.me/STOPmegabassines


- Voir aussi :
Pro et antimégabassines, le dialogue impossible ? - Alors qu’un grand rassemblement contre les mégabassines est en cours, un débat a réuni des opposants et un partisan de ces retenues d’eau. Ce dernier, membre d’un syndicat proche de l’extrême droite, s’est montré agressif
(...)
Face à Mme Trottier, qui avait souligné qu’« il y a un enjeu existentiel, la survie du vivant sur la planète, qui implique d’optimiser l’organisation des flux d’eau », il a affirmé que « seule l’irrigation a permis de multiplier la production alimentaire et de nourrir la population humaine ». Affichant « le devoir de nourrir la population mondiale », le porte-parole de la Coordination rurale a défendu un système agricole recourant à la mécanisation généralisée et aux mégabassines. « L’eau stockée, c’est pour vous nourrir, a-t-il lancé à l’assistance, c’est noble, ça ! »
(...)
Le plus frappant était l’attitude agressive du représentant de la Coordination rurale, affirmant plusieurs fois que ce qu’avançait la scientifique Julie Trottier — qui invoquait de nombreux travaux de recherche — était « faux », disant que « tout ce qui est dit ici n’est pas étayé », voire parlant d’ « arguments factieux ». Il a aussi pris à partie le paysan et député écologiste Benoit Biteau, présent dans l’assistance, en affirmant que « Chez toi [sur ton exploitation], c’est la misère ! »
(...)
M. Le Guet a retendu une perche : « Retrouvons-nous autour du revenu paysan », a-t-il proposé à M. Franken. « Je vous lance un appel à l’apaisement. »

Mais il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. La Coordination rurale a incité les agriculteurs à « aller soutenir et défendre nos amis paysans » dans les Deux-Sèvres, assurant que « les agriculteurs […] se tiendront aux côtés des forces de l’ordre ».
(...)

- Note : Effectivement, la coordination rurale sera en bonne compagnie avec les flics, entre milices adeptes de l’extrême droite ils s’entendront très bien.

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LE DERNIER COUP DE FORCE DE DARMANIN

« Terrorisme », « armes de destruction massives », les réquisitions délirantes, dernier coup de force de Darmanin

La réquisition que plusieurs convois de l’eau se sont vus remettre ces derniers jours démontrent que le narratif absurde de Darmanin est désormais devenu la norme jusque dans les documents officiels. Les gendarmeries du pays, probablement peu occupées à organiser un évènement mondial dans les semaines à venir sont en effet à la recherche, au sein des cortèges, de personnes ayant pour but, entre autres ; de commettre « des actes de terrorisme », de « détenir des armes », dont certaines de « destructions massives », ou encore des « explosifs ».

Des réquisitions lunaires qui visent des personnes qui n’ont d’autre espace de stockage que leurs sacoches de vélo et des sacs de randonnée et qui sont utilisées pour surveiller, ficher, et harceler des militant.es dont le crime est de vouloir assister à des ateliers et des conférences pendant une semaine.
Depuis la semaine dernière, des centaines de gendarmes lourdement armés (3000 cette semaine d’après Darmanin) sont positionnés autour du village de l’eau. Leur seul volonté : diaboliser, effrayer, décourager les milliers de personnes qui doivent se retrouver dans la joie pour une semaine de défense de l’eau. Alors que le pays est en pleine instabilité politique et que des évènements d’ampleur mondiale sont sur le point de démarrer, le ministre de l’intérieur et ses préfets décident d’un dernier coup de force comme ultime dernière tentative de rechercher la lumière.
L’acharnement habituel, qui ne semble pas atteindre la patience, la joie et la bonne humeur des militant.es qui rejoignent le village de l’eau sans trop de problème mais avec quelques heures de retard. L’arrivée au village de l’eau n’en est que plus festive, conviviale et accueillante.

Avant même que Darmanin communique dessus, nous pouvons déjà déplorer la réquisition de matériel signalétique, matériel de chantier, masques, vêtements bleus, mégaphones, bidon d’huile, jerricane d’eau, réchaud, drapeaux, nourriture... La légal team est déjà sur le coup et devrait récupérer le matériel saisi rapidement.

Pour preuve, le JT du soir de France 3 où un militant.es explique s’être fait réquisitionner des plaques de contreplaquées et des outils servant à fabriquer la signalétique du village.
Cette diabolisation grotesque ne nous atteindra pas, la défense de l’eau vaut bien mieux que ça.

No Bassaran !


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