Concours présidentiel

Emmanuel Macron se livre à un concours de bites avec Vladimir Poutine.
Ressent-il un tel besoin de prouver qu’il en a dans la culotte ? C’est la question qu’on peut se poser tant le Chef de l’Etat français ne cesse depuis ces dernières années d’user d’un vocabulaire martial à chacune de ses interventions. Voilà qu’il veut maintenant entrer en guerre contre la Russie, histoire d’affirmer au monde qu’il est bien un homme, un vrai. Pourquoi d’autre, sinon ? Ayant jadis vainement léché les couilles de l’ours russe, le coq gaulois craint pour son derrière après que l’âne républicain d’outre-Atlantique a menacé de se retirer (dixit) s’il reprenait les rênes. Je parle du coq gaulois comme je pourrais évoquer l’Europe entière, cette Europe efféminée et timorée aux yeux des deux puissances qui la prennent en étau. Macron aurait donc raison de s’insurger contre ces agresseurs, économique pour l’un, militaire pour l’autre, mais ne serait-ce pas un peu tard ? Et Macron en-a-t-il seulement quelque chose à foutre ? Ne veut-il pas tout simplement redorer son blason à grands coups de com’ ainsi qu’il le fait depuis qu’il est au pouvoir ? Ne veut-il pas faire oublier, pour reprendre l’analogie de l’oiseau de basse-cour, qu’il a les pieds dans la merde en criant désespérément d’une voix éraillée : « Au viol ! » ?

Personne n’est dupe, M. le Président, sauf peut-être celles et ceux qui relaient inlassablement votre parole jupitérienne sans jamais la remettre en question. Votre soif de reconnaissance est incommensurable. Vous désirez ardemment que l’on reconnaisse en vous ce héros de la Nation dont l’Histoire se souviendra. Mais il faut avoir les moyens à la hauteur de ses ambitions, M. le Président. La vérité, c’est que vous vénérez Poutine. Vous le jalousez. Comme lui, vous rêvez d’absolu, paradant sur votre bel étalon, le torse nu et le menton relevé – image, s’il en est, toute mussolinienne. Le problème, c’est que ces attributs virils sont sur le point d’être dépassés et ne convainquent plus guère. Ce temps est bientôt révolu, du moins faut-il l’espérer et lutter pour. Quant à Poutine, il ressemble désormais plus à une pub des pneus Michelin qu’à une réclame des slips Aubade, tout imbibé qu’il est de vodka et autres substances qui l’enfoncent toujours plus dans sa paranoïa.

Comment peut-on encore accorder du crédit à ces grands malades qui nous gouvernent ?

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