Les 4 variantes d’extrême-droite, Macron Pécresse Zemmour Le Pen, sont en compétition, mais aussi se soutiennent parfois (Macron prêt à aider Zemmour), tous sont bien aidés par les médias militants des milliardaires.
Pendant ce temps les exactions et menaces d’extrême droite se multiplient sur le terrain.
Il faut dire qu’avec le régime permanent d’état d’urgence, le règne du régime policier et les lois sécuritaires qui s’empilent, les fachos se sentent comme un poisson dans la fange.
- Ambiance pré-fasciste en France - Les extrêmes droites se soutiennent et se concurrencent
- L’ultra-capitalisme radicalisé prêt à tout pour continuer à tout ravager
☠️ QUELQUES JOURS DANS UN PAYS PRÉ-FASCISTE
➡️ Lundi, à Agen, une boucherie halal est incendiée par des fascistes qui taguent des croix gammées sur la devanture.
➡️ Le même jour à Toulouse, un sanglier est pendu devant des pompes funèbres musulmanes.
➡️ Ce mardi, des tags néo-nazis visent le local d’un syndicat enseignant à Bourg-en-Bresse.
Ce ne sont malheureusement que quelques exemples. Agressions, menaces, dégradations, préparation à la guerre civile... des attaques commises par l’extrême droite ont lieu chaque semaine, dans toute la France. Dans le silence des médias nationaux ahurissant. Pire que le silence, une partie des médias dominants diffusent massivement la parole de l’extrême droite. Cette semaine, une enquête révèle par exemple que l’émission Touche Pas à Mon Poste, propriété du milliardaire d’extrême droite Bolloré, offre la grande majorité de son temps d’antenne à un candidat pétainiste, condamné plusieurs fois pour « provocation à la haine raciale ». Quelques jours plus tôt, on apprenait que La république En Marche allait apporter son soutien au candidat pétainiste pour lui permettre se de présenter : Stanislas Guerini, patron du mouvement au pouvoir, se disait "prêt à publiquement encourager les maires à [lui] donner un parrainage".
La situation actuelle est parfaitement claire : le régime écrase tous les contre-pouvoirs, qu’il s’agisse des manifestations de rue ou des médias indépendants, et donne carte blanche aux groupes d’extrême droite violents. Pour cause : ils ont les mêmes cibles. Les pauvres, les déviants, les musulmans, les immigrés, celles et ceux qui se révoltent. Et ils ont, globalement, le même objectif : la mise au pas de la population, la suppression des libertés, la protection des intérêts des ultra-riches. Alors que ce pays est déjà enfoncé dans une situation autoritaire, d’état d’urgence permanent et de contrôle de la population, la bourgeoisie radicalisée tente par tous les moyens de précipiter la France vers une situation fasciste. Difficile de ne pas faire de parallèle avec les années 1930. Difficile de ne pas s’organiser, ici et maintenant, pour échapper au désastre qui s’annonce de façon très claire sous nos yeux.
(post de Nantes Révoltée)
Mon article précédent : Macron Pécresse Zemmour Le Pen : 4 nuances d’extrême droite en lice pour l’élection - Le-la futur président français sera donc d’extrême droite ?
🍽️ « ON NE DISCUTE PAS RECETTES DE CUISINE AVEC DES ANTHROPOPHAGES »
– A propos du « débat » avec l’extrême droite –
Jean-Pierre Vernant a été résistant et maquisard sous l’Occupation. Il est aussi un historien du monde Grec reconnu. Aujourd’hui défunt, il ne transigeait pas avec l’extrême droite. Voici ce qu’il déclarait à propos des fascistes et de leurs complices :
« Une poignée de main me paraîtrait encore de trop avec ceux qui aujourd’hui, loin du bruit et de la fureur des événements, manifestent leur sympathie envers le nazisme, essaient de lui trouver des excuses et de le laver de ses crimes.
Je crois pourtant être hospitalier. Les Grecs anciens disaient que, quand on frappe à votre porte, c’est peut-être un dieu qui vient voir si vous êtes toujours disponible. C’est pourquoi ma porte et ma table sont toujours ouvertes. Je suis prêt à expérimenter tous les plats qu’on voudra, même les plus étrangers à mon goût et à mon régime. Mais on ne discute pas recettes de cuisine avec des anthropophages. Je ne souhaite ni partager leur repas ni les inviter à ma table. »
Alors que le discours néofasciste imprègne la majorité des médias et de la classe politique, que ses thématiques ont gagné, ce réflexe de Jean-Pierre Vernant résonne avec une actualité particulière.
(post de Nantes Révoltée)