Retailleau, Macron, Bayrou..., les tyrans extrémistes au pouvoir ont une fois de plus étalé leur mépris et leur racisme envers les populations colonisées.
Au lieu de raser les murs et de demander pardon, ils stigmatisent les migrant.e.s et les populations autochtones. Et, alors que Mayotte est ravagée, ne vont pas chercher de l’aide d’urgene (notamment pour l’eau) dans les régions voisines.
Urgence à Mayotte, contre la gestion coloniale , appel à solidarité - Un résumé de la catastrophe a Mayotte et de la gestion criminelle de l’état français, appel à relayer massivement les informations sur la situation actuelle : Samedi 14 décembre, le cyclone Chido a dévasté Mayotte et les îles alentours.
La situation est dystopique. Il n’y a qu’un seul hopital sur place pour plus de 300 000 habitant.es. Alors que le chiffre officiellement relayé après le cyclone était d’une vingtaine de mort , des estimations faites par des secouristes sur place, un temps reprises par attac chiffraient à 60 000 le nombre de victimes. Même si ces chiffres étaient exagérés, ils disent l’ampleur de la catastrophe, et le sentiment de détresse des personnes sur place qui essaient de gérer la situation. Le choc et la détresse pour les habitant.es de Mayotte, qui ne peuvent meme pas vivre le deuil , confronté.es à la nécessité immédiate de subvenir à des besoins vitaux, être solidaire de leurs proches et de leurs voisins restée.es en vie. Il est impératif de mettre en place des relais de solidarité, car la situation est plus critique à chaque instant, les habitant.es sont laissé dans les décombres pendant que les fonctionnaires blanc.hes sont rapatriés en métropole. (...)
À Mayotte, le cyclone Chido ne reconnaît pas les frontières et n’a pas besoin de visa - À l’heure où le cyclone Chido a ravagé l’île de Mayotte, département colonisé, mais aussi l’ensemble des Comores, la droite et son extrême ont trouvé le coupable : les Comorien·ne·s. (...) Après Mayotte, Chido a également durement frappé les trois autres îles comoriennes, où des destructions et des inondations ont été constatées à Anjouan, ainsi qu’au Mozambique, faisant soixante-treize mort·e·s et plongeant les villes de Pemba et de Nampula dans l’obscurité. Car oui, le cyclone Chido ne reconnaît pas les frontières et n’a pas besoin de visa. Contrairement aux politiques de droite et d’extrême-droite qui multiplient les sorties médiatiques pour mettre en cause les Comorien·ne·s. (...) Dès le lendemain du cyclone, la députée mahoraise d’extrême-droite Estelle Youssoupha déclarait sur Cnews que « la moitié de la population [à Mayotte] est étrangère ». Deux jours plus tard, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau lui emboîtait le pas sur le réseau social X : « On ne pourra pas reconstruire Mayotte sans traiter, avec la plus grande détermination, la question migratoire […] Il faudra légiférer pour qu’à Mayotte, comme partout sur le territoire national, la France reprenne le contrôle de son immigration ».
(...) C’est sur ce territoire dit « français » que 85% de la population vit sous le seuil de pauvreté et n’a généralement pas de quoi se loger dignement. La seule réponse du néocolonialisme français à la misère sociale qu’il a lui-même généré, cela a été une répression parfaitement stérile : la politique ratée de destruction des bidonvilles de l’opération Wuambushu. L’État français a fait le choix insensé de chasser perpétuellement les Comorien·ne·s de leurs propres terres, sa priorité n’a jamais été la sécurité de tous les habitant·e·s de l’île. (...)
- À Mayotte, le cyclone Chido ne reconnaît pas les frontières
Le cyclone a frappé aussi au Mozambique : Après Mayotte, le cyclone Chido a fait au moins 120 morts au Mozambique
Macron à Mayotte : 11 heures d’avion pour injurier les rescapés
« Si ce n’était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde ! »
L’île de Mayotte, dans l’Océan Indien, petit territoire sous administration française, est dévasté par le cyclone d’une extraordinaire violence qui l’a frappé le 14 décembre. Sur cette île abandonnée par les pouvoirs publics, des dizaines de milliers de personnes survivaient déjà difficilement dans des bidonvilles, et étaient déjà privés de services publics vitaux avant le cyclone. Depuis une semaine, 320.000 habitant-es n’ont pas d’eau courante, plus de 15.000 foyers sont privés d’électricité, et le nombre des morts reste impossible à évaluer. Les secours en craignent plusieurs milliers.
Dans ce contexte épouvantable, Macron a réussi un exploit : le 19 décembre, il a fait 11 heures d’avion pour se rendre à Mayotte et injurier ses habitant-es. Mayotte étant située à 8.700 kilomètres de Paris, le président est ainsi allé au bout du monde pour humilier des sinistré-es ayant tout perdu, en leur disant qu’ils devraient être contents d’être français et d’arrêter de se plaindre.
Côté pile
Côté pile, il y avait la tournée promotionnelle. Les médias dominants ont abondamment relayé les images du président caressant des habitant-es, avec des titres outrageusement élogieux comme : « Ne partez pas trop vite », et d’autres décrivant Macron comme une sorte de roi thaumaturge venu consoler et reconstruire.
Une mise en scène indécente, alors que Mayotte est le département le plus pauvre de France, que l’écrasante majorité de la population est dans une misère totale et que l’État français manifeste sa présence essentiellement en déployant des policiers et des militaires sur l’île.
Depuis le cyclone, les habitant-es ont reçu des « kits de survie » composés de bouteilles d’eau et des boites de thon, une aide clairement pas à la hauteur de l’un des pays les plus riches du monde.
Peu importe : ce voyage était imaginé par les communicants pour donner un aspect sympathique et humaniste au président qui bat des records d’impopularité. Mais il a tout fait foirer.
Côté face
Côté face : une séquence diffusée par le média Brut montre un échange improvisé entre Macron et des habitant-es sinistré-es. La vidéo montre le président les yeux exorbités malmener des personnes en détresse. Les images sont devenues virales.
Une habitante interpelle le Président : « Aujourd’hui, vous venez nous dire que tout va bien alors que tout va mal », puis : « On va compter les morts dans les bidonvilles, monsieur le Président ».
Réponse de Macron : « J’ai passé la journée avec vous, je m’égosille pour parler ». Le président est trop bon, il a daigné se déplacer au contact du bas peuple qui vient de subir l’une des pires catastrophes climatiques de l’histoire française.
Macron a poursuivi, toujours plus énervé : « Tout le monde se bat ! Vous avez vécu quelque chose de terrible. Tout le monde se bat quelle que soit la couleur de peau », puis « Si vous opposez les gens, on est foutus ! Parce que vous êtes content d’être en France ! », « Si ce n’était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde ! Il n’y a pas un endroit dans l’océan Indien où on aide autant les gens ». Choquées par autant de violence, des habitantes ont répondu dépitées : « Il ne faut pas s’énerver contre nous, on n’a rien fait, on a mal, on a tout perdu ».
Ici, ce n’est plus de la mise en scène : c’est le Macron au naturel qui parle. Celui qui ne comprend pas qu’il ne soit pas acclamé par une population abandonnée. Celui qui avait parlé par le passé de « kwassa kwassa », de « ceux qui ne sont rien », de « fainéants » et de « réfractaires ». Celui qui ne se rend même pas compte de ses propos colonialistes, mensongers et méprisants vis-à-vis de personnes en détresse.
Fin novembre, Macron déclarait à un haïtien, lors du G20 à Rio : « Ce sont les Haïtiens qui ont tué Haïti […] Ils sont complètement cons ». Il y a deux jours, Le Monde révélait que Macron estimait que les hôpitaux français sont saturés à cause des « Mamadou ».
Après cette belle journée à Mayotte, le président est remonté dans son jet, en direction de son palais doré à Paris. Mayotte pouvait retourner compter ses morts.
source, avec des liens : https://contre-attaque.net/2024/12/21/macron-a-mayotte-11-heures-davion-pour-injurier-les-rescapes/
- À Mayotte, le cyclone Chido ne reconnaît pas les frontières
Mayotte : les autorités françaises sabotent les secours
Historiquement, Mayotte fait partie de l’archipel des Comores : quatre îles situées dans l’Océan Indien, au large de l’Afrique. Lors des décolonisations, l’État français a gardé la main sur Mayotte pour conserver une base stratégique dans cette partie du monde, et a envoyé des mercenaires pour déstabiliser le reste des Comores, nouvellement indépendantes.
Aujourd’hui, la situation est absurde : l’État français militarise Mayotte pour lutter contre « l’immigration illégale », alors que les prétendus « clandestins » viennent en fait d’îles voisines qui appartiennent historiquement à un ensemble commun.
Mayotte subit l’une des pires crises humanitaires de son histoire depuis qu’un cyclone exceptionnellement violent a frappé l’île. 10 jours après la catastrophe, le nombre de morts reste inconnu. Des centaines de milliers d’habitant-es manquent de tout, et en particulier d’eau potable. Des épidémies sont en train de se répandre, selon les services de secours.
L’État français est manifestement défaillant face à cette crise : il a distribué des kits de survie composés d’une bouteille d’eau et d’une boite de thon. Pire, Macron, le 19 décembre, a débarqué en jet sur l’île dévastée pour injurier les habitant-es en détresse. Il leur a déclaré : « Si ce n’était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde ! »
Sauf que pour le moment, les autorités des Comores, pourtant beaucoup plus pauvre que la France, semblent plus efficaces pour aider les sinistré-es de Mayotte que la France. Les Comores ont acheminé 250 tonnes d’eau en bouteille, mais aussi du riz et des produits secs vers Mayotte, à partir de vendredi dernier. Houmed Msaidie, conseiller du chef de l’État comorien, a expliqué : « L’aide se fait avec l’assistance sur place de l’organisation religieuse Uzuri Wa Dini ».
Il a aussi ajouté : « Nous avons clairement dit aux autorités françaises que la sécurité civile comorienne était en attente de déploiement à Mayotte ». Autrement dit, les Comores ont proposé un soutien matériel, qui n’a pas été acceptée par la France, malgré la gravité de la situation. Une autre source proche du gouvernement a même précisé à l’AFP que « les Français ont refusé l’envoi de pompiers comoriens » à Mayotte.
De l’aide humanitaire, composée notamment de packs d’eau, serait bloquée au port de Mutsamudu, aux Comores, attendant l’autorisation du gouvernement français au mépris de vies humaines.
Patrick Millan, patron de Kwezi TV, un média mahorais, expliquait la même chose sur la chaine BFM TV le 21 décembre : « Il existe des solutions immédiates pour avoir de l’eau pour tout le monde. Aux Comores, il y a une usine d’eau, c’est à 60 kilomètres de Mayotte. À Madagascar à 323 kilomètres de Mayotte, il y a une autre usine d’eau, qui est capable de produire de l’eau en quantité. Et ces gens sont capables de proposer de l’aide à Mayotte. Seulement, je ne sais pas pourquoi, du côté de la France, on n’a pas besoin de l’aide internationale et encore moins celles des Comores et celle de Madagascar. Un peu plus d’humilité. C’est bien que tout arrive de Paris ou de la Réunion, mais juste à côté de nous, il y a des possibilités… »
De même, le New York Times a publié un article sur Mayotte qui donne la parole à des rescapés. L’un d’eux déclare : « Nous n’avons pas vu un seul fonctionnaire français ».
L’État français n’est pas seulement défaillant : par fierté néocoloniale, pour ne pas perdre la face, il refuse l’aide de pays voisins qu’il considère comme moins développés. Et cela met en danger des vies humaines. En revanche, les autorités hexagonales ont immédiatement décrété un couvre-feu absurde, puisque la majorité des habitant-es de l’île n’a plus de logement où passer la nuit.
Une gestion répressive et criminelle.
source, avec liens complémentaires : https://contre-attaque.net/2024/12/23/mayotte-les-autorites-francaises-sabotent-les-secours/