13 avril : actus de la contestation qui continue, le Conseil Constitutionnel et le RIP à la poubelle

Changement de méthodes et d’objectifs, ou résignation et échec ?

jeudi 13 avril 2023, par Auteurs divers.

Le 13 avril, l’Etat policier (pléonasme) se montre en grand à Paris devant le siège des clowns du Conseil Constitutionnel gardé par des centaines d’uniformes.
Rien à cirer du Conseil Constitutionnel, qui est juste un des outils de la démocrature en vigueur, on en attend rien. Tout est allé trop loin, retrait ou pas de la contre-réforme retraites, retockage partiel ou pas, la lutte continuera.

13 avril : la contestation continue, le Conseil Constitutionnel et le RIP à la poubelle
@Stephane Mahé / AFP - Etat policier : pléonasme

Sinon, on ne place aucun espoir dans la procédure bidon du Référendum d’Initiative Partagée, un machin "piège à cons et à naïfs" calibré pour qu’il n’aboutisse jamais, qui sert à tuer la lutte et qui enchaîne aux institutions. Cessons vraiment de croire aux institutions anti-démocratiques en place et d’en attendre quelque chose de bon. Acceptons la réalité du verrouillage de ce système autoritaire policier, et luttons en conséquence.

On sait depuis longtemps, au moins depuis 2016 et la Loi Travail imposé par la force que les méthodes "classiques" (grèves et blocages modérées + grosses manifs sur fond de légalisme) sont ignorées par le pouvoir, l’Etat-capitalisme ne veut/peut rien lâcher.
Va-t-on cette fois ci réussir franchement à basculer dans des méthodes plus adaptées et des objectifs offensifs ambitieux ? Ca semble a priori encore raté même si des progrès importants ont été accomplis. Reste à voir ce qui va se passer dans les jours à venir et la semaine prochaine. A chacun.e d’être là et de peser.

Stratégies du soulèvement en cours : franchir d’autres caps ou sombrer dans l’échec

- Stratégies du soulèvement en cours : franchir d’autres caps ou sombrer dans l’échec - Points positifs, manques, améloration possibles
Tentons de dégager quelques lignes de force pour y voir plus clair, prendre un peu de recul, pour inciter à franchir de nouvelles étapes fructueuses dans le soulèvement en cours au lieu de se laisser enfumer ou de céder à la résignation et au défaitisme.

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL BLOQUÉ PAR LES ORDURES

– « Le 49-3 et la réforme, à la poubelle » –
Demain vendredi, le Conseil Constitutionnel validera ou non de la réforme des retraites, contestée par l’écrasante majorité de la population, imposée sans mandat ni majorité, et passée en force par une procédure accélérée sans vote au parlement.
Ce jeudi matin à Paris, une coalition baptisée « Poubelles en colère » a bloqué l’accès au Conseil Constitutionnel, avec des poubelles, en collant des affiches et allumant des fumigènes colorés. Une première sommation joyeuse, au cas où les croulants du Conseil oseraient valider le caprice de Macron.
L’action est portée par un ensemble de collectifs antiracistes, LGBTQIA+ et féministes.
Via @tapage_collectif et @queersengreve (pages instagram)

13 avril : la contestation continue, le Conseil Constitutionnel et le RIP à la poubelle

🚧 Blocage du Conseil Constitutionnel à Paris à la veille du rendu de sa décision sur la réforme des retraites.
Censure partielle, totale ou feu vert ? Alors que vendredi sera rendu une décision de la part d’un conseil aussi déconnecté du réel que la « majorité » gouvernementale, une manifestation a déjà été lancée à l’appel des étudiants.
➡️ Manifestation à 14h Gare Saint-Lazare
➡️ Rassemblement à 17h Conseil Constitutionnel
vidéo : Tulyppe : https://fb.watch/jTzSQRzAAp/

13 avril : la contestation continue, le Conseil Constitutionnel et le RIP à la poubelle
D’autres ordures ont succédé aux ordures déposées le matin

MOCRATIE POLICIÈRE

Cette photo devrait faire le tour du monde, elle illustre parfaitement la situation politique française : des forces de l’ordre à perte de vue devant le Conseil Constitutionnel, pendant la manifestation du 13 avril à Paris.
Le Conseil Constitutionnel doit statuer demain sur la légalité de la réforme des retraites, loi imposée par Macron sans mandat, sans vote, en procédure accélérée, contre l’avis de l’écrasante majorité de la population.
Le régime ne tient que par sa police.
📷 : Stéphane Mahé, pour Reuters
(post de Contre Attaque)

13 avril : la contestation continue, le Conseil Constitutionnel et le RIP à la poubelle

L’expression "Etat policier" est une sorte de pléonasme

- NOTE : l’expression "Etat policier" est une sorte de pléonasme, car tout Etat a besoin d’un énorme système policier armé pour tenir. Et dès que la contestation pour la justice sociale, la démocratie, l’écologie... devient insistante, l’Etat déploie ses polices et leurs brutalités planifiées pour que rien ne bouge. Il faudrait donc plutôt parler de "violences d’Etat" plutôt que de "violences policières", ou encore de "violences des bourgeois et du Capital" puisque l’Etat sert avant tout à défendre les riches, les classe possédantes et le capitalisme.
D’où le slogan : "police nationale, milice du capital"

🎆LE SIÈGE DE LVMH ENVAHI PAR LES GRÉVISTES

Alors que des centaines de milliers de personnes manifestent encore ce jeudi, le siège du groupe LVMH a été envahi par des centaines de syndicalistes cheminots fin de matinée à Paris.
La multinationale du luxe est située dans le très bourgeois huitième arrondissement de Paris, au 22 de l’avenue huppée Montaigne.
Les cheminots en lutte sont entré en force en craquant des fumigènes et en scandant « de l’argent, il y en a, dans les caisses du patronat » et le classique hymne Gilet Jaune. Le propriétaire de LVMH est l’homme le plus riche du monde : Bernard Arnault, avec plus de 200 milliards de dollars. Il s’est considérablement enrichi ces dernières années. Moins du dixième de cette somme pourrait régler la question du financement des retraites de toute la population française.
La semaine dernière, c’était le siège de BlackRock, multinationale américaine de retraites par capitalisations qui était envahi. La lutte c’est classe : visons les sièges des exploiteurs.
🎥Jules Ravel, @qglemedialibre
- https://fb.watch/jU2cS4X6H7/
(post de Contre Attaque)

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NANTES 13 AVRIL : GIBOULÉES ET LACRYMO

Douze journées de grève, trois mois de lutte, des milliers de grenades et de dizaines d’interpellations plus tard, Nantes n’a pas rendu les armes. Ce jeudi 13 avril, la ville était encore en révolte.
La manifestation ressemble à la météo : des giboulées de printemps. Des moment de calme de d’éclaircie vite remplacés par des bourrasques et des averses. L’apaisement et la musique qui qui précèdent un déluge de lacrymogène.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont encore pris les rues, avec un cortège de tête toujours aussi impressionnant, la jeunesse au rendez-vous, une ligne de syndicaliste CGT déterminés bras dessus bras dessous, une fanfare ... Et un énorme dispositif policier, auquel Nantes semble indéfiniment condamnée. La peine à purger pour sa réputation de ville rebelle.
Toute la largeur du cour des 50 Otages est investie comme la semaine passée, empêchant une nasse mobile du cortège de tête. Premiers gaz Place du cirque, et beaucoup de solidarité. Les CRS reculent rue d’Orléans, mais il y a déjà des blessés : parapluies et feux d’artifice contre balles en caoutchouc. Les lignes de policiers semblent partout prêtes à attaquer, et la pluie tombe abondamment.
A la croisée des trams, tous les accès semblent cernés. Une incursion a lieu dans la petite rue Kervégan, seul passage pour aller vers le centre-ville et éviter le parcours dangereux imposé par la préfecture. Sérieux affrontements dans les ruelles, et doses de gaz ultra-concentré pour les irréductibles. Retour au calme à Hotel Dieu. Un canapé posé au milieu de la rue permet de prendre une pause, de regrouper des forces et de rigoler. Il sera transformé en feu de joie.
Mais des gaz tombent déjà à Gloriette. Le dispositif est très agressif : la doctrine, c’est l’anéantissement de tout regroupement en dehors du sentier balisé qui mène à l’île de Nantes. Le cortège de tête démarre une course collective pour prendre la répression de vitesse sur le quai de la Fosse. Mais il y a tellement de flics que d’autres compagnies attendent déjà au loin. Nouveaux affrontements, et beaucoup de barricades enflammées.
D’un côté comme de l’autre du quai, les grenades tombent. Il y a beaucoup de courage et de détermination, face aux lâches qui tirent au LBD cachés derrière des murs ou des voitures. Le black bloc est acclamé par le reste des manifestants. La révolte est unanime.
Retour sur le parking Gloriette, vidé de ses voitures, transformé en champ de tir par le préfet. Des grenades explosives GM2L détonnent. Celles qui arrachent des mains, utilisées à Sainte-Soline. Sauf qu’ici, c’est en pleine ville. A partir de là, c’est un festival. Grenades de désencerclement lancées en l’air, tirs à l’aveugle, explosions en tout genre ... Ce parcours est décidément criminel.
La CGT qui buvait un coup et écoutait de la musique à Gloriette est encerclée par des dizaines de policiers cagoulés. Charges, coups, grenades et gaz. Tout y passe pour terroriser des syndicalistes. Plusieurs personnes sont embarquées, dont un homme ensanglanté à la tête. Scène terrifiante.
La situation semble compliquée, mais un cortège parvient tout de même à repartir vers le centre. Le soleil est de retour. Il va semer la pagaille et tenir la rue pendant des heures. Les derniers groupes ne seront dispersés qu’en fin d’après-midi dans le secteur de Vincent Gâche.
Pendant ce temps, un groupe de syndicalistes à vélo déambule avec des sacs poubelle. Un tas d’ordures est posé devant l’hôtel de luxe Radisson Blu, au cœur du quartier le plus chic de Nantes. Un autre devant une agence BNP Place Royale. Action maline qui déjoue la répression.
Mais la police organise une chasse à l’homme. La BAC débarque dans des bars à la recherche de manifestants. Deux personnes sont arrêtées dans un troquet. Un jeune homme est suivi dans un Carrefour, et arrêté la lèvre en sang. Le régime de terreur du préfet de Nantes semble franchir de nouvelles limites à chaque manifestation. Il y a vraisemblablement un grand nombre d’interpellations. Mais les autorités sont en train de révolter une ville entière. La partie est donc loin d’être terminée.
Rendez-vous vendredi soir, après la décision du Conseil Constitutionnel.

(post de Contre Attaque)

13 avril : actus de la contestation qui continue, le Conseil Constitutionnel et le RIP à la poubelle

BREVES

- Quelques échos des actions et manifs du 13 avril :

3500 manifestantEs ou un peu plus à Valence dans cette manif en pleine vacances scolaires.
Moins de monde mais un dynamisme et une volonté qui ne flanche pas. 250 à Romans, 2500 à Montelimar, 800 à Privas....
Cette loi doit être abrogée et cette lutte traversera les semaines et vacances jusqu’à, si nécessaire, bloquer les jeux olympiques.
Désormais c’est sur nos rendications qu’on va se battre. Retraite à 60 ans et 55 pour les métiers pénibles, 32 annuitées, et calcul sur les 6 meilleurs mois de travail.
Grèves, luttes, blocages pour défendre nos vie et nos acquis.
(post NPA Drôme-Ardèche)

13 AVRIL. BLOCAGE DE LA ROCADE A ANGERS

13 AVRIL. BLOCAGE DE L’ENTREE DE LA VILLE DE BREST
https://www.facebook.com/watch/?ref=search&v=882099096209119&external_log_id=76cf08f2-f317-4d3c-8a1c-e138282f0582&q=blocus%20lyc%C3%A9e%2013%20avril%202023

13 AVRIL. BLOCAGE DE LA RAFFINERIE DE FEYZIN
https://www.facebook.com/watch/?ref=search&v=2279376215602565&external_log_id=a55f766b-9dbe-4340-960a-9031ecdf763e&q=blocage%2013%20avril%202023%20feyzin

13 AVRIL. BLOCAGE DE LA GARE DE NARBONNE

13 AVRIL. BLOCAGE DES VOIES FERREES A QUIMPER

ACTE II DE LA GREVE
13 AVRIL. LES EBOUEURS PARISIENS SE SONT REMIS EN GREVE RECONDUCTIBLE ET ONT INSTALLÉ UNE IMMENSE BANDEROLE SUR L’INCINERATEUR D’IVRY

Action ce matin à la syctom de Romainville : aucun camion n’est rentré… jusqu’au déblocage.
La cavalerie est intervenue accompagnée de la BAC, les tournées ont été retardées d’environ une heure et demi.
Bravo !
- Vidéo : https://fb.watch/jU3NqFRSZ-/

13 AVRIL. LA NAVIGATION INTERNATIONALE EST COUPEE SUR LE RHIN PAR LE BLOCAGE DE L’ECLUSE ET DE LA CENTRALE HYDROELECTRIQUE DE KEMBS (HAUT-RHIN)


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