La dame qui cause dans le poste est fleuriste : elle se félicite de rouvrir son petit commerce. « Mais les gens n’entrent pas. Ils restent à la porte. On a créé un draille-vœu ». Un draille-vœu, c’est un « drive » en trumpien.
Pas un « sert-au-volant », comme disent les amis québécois.
Non un « draille-vœu » où tu arrives en roulant à pied, sans clignotant, sans rétroviseur. Même bourré c’est possible. De la pédi-conduite en quelque sorte. La dame n’a pas précisé s’il fallait faire vroum-vroum pour être servi.
Alors là je m’insurge. Respectons-notre langue. Les bergers, nombreux dans la région, savent bien qu’on dit UNE draille, et non pas UN draille, fût-ce un draille-vœu. Et avec la draille, pas besoin de marquage au sol : les moutons connaissent le chemin.
Au fait, comment dit-on « bêê bêê » en franglish ?