Projet de loi Sécurité Globale : en France, la police dicte la loi, ...et l’applique à sa guise

Les députés ne servent à rien dans un Etat policier

samedi 7 novembre 2020, par Auteurs divers.

Un article de la Quadrature du Net résume les enjeux de la proposition de loi "Sécurité globale", et remet en lumière qu’en France c’est la police qui fait la loi, ce qui est contraire aux jolies théories démocratiques qu’on nous fourgue en permanence pour nous faire accepter le système autoritaire et oligarchique en place.
(En PS, d’autres liens sur ces sujets)

- Sécurité globale : la police fait la loi - La loi « sécurité globale » a été adoptée hier en commission des lois de l’Assemblée nationale (relire notre première analyse de la loi). Un premier constat s’impose aux personnes qui ont suivi l’examen du texte : une ambiance singulière, lugubre et fuyante. Un silence de plomb rompu seulement par divers éclats de rires du groupe LREM, incongrus et parfaitement indécents compte tenu de la gravité du texte examiné. Certains diront qu’il faut écrire la loi d’une main tremblante. Alors tremblons.

- Extraits :
Cette loi illustre la méthode législative propre aux États policiers : la police écrit elle-même les règles qui définissent ses pouvoirs.

Alice Thourot (députée LREM Drôme) : « Cette disposition a été demandée par la police, il faut l’adopter telle quelle ».

Elle n’est sortie de ce mutisme intellectuel que pour demander aux députés d’arrêter d’envisager des hypothèses où la police abuserait de ses nouveaux pouvoirs, car de telles pensées seraient insultantes pour la police. Entre ces « crimepensées » et le slogan choisi par Thourot pour cette loi, « protéger ceux qui nous protègent », 1984 est à l’honneur.

Projet de loi Sécurité Globale : en France, la police dicte la loi, ...et l’applique à sa guise
Les députés ne servent à rien (on le savait déjà) dans un Etat policier (pléonasme)

Alors que le sujet de cette loi, dont le processus d’adoption est – rappelons le – d’une rapidité exceptionnelle, touche à nos libertés publiques et nécessiterait une discussion solennelle et sérieuse de la part des parlementaires, nous avons à l’inverse pu observer une absence criante de la mesure de la gravité des enjeux, chaque augmentation de pouvoir de la police étant votée comme une simple formalité administrative.

Sur le fond du texte aussi, le rapport de force semble basculer brutalement en faveur de la police. L’article 24 de la loi, qui conduira en pratique à empêcher la population et les journalistes de filmer et de diffuser les images de violences policières, fera disparaître un contre-pouvoir fondamental dans l’équilibre des institutions. Car la documentation des abus policier dans les médias, par la presse et la population, permettait de les contenir un minimum, ce qui arrangeait bien les autres pouvoirs. Si le contre-pouvoir de la presse devait sauter, plus grand-chose n’empêcherait la police de verser dans l’arbitraire le plus total.

P.-S.

- Compléments :


Forum de l’article

  • Projet de loi Sécurité Globale : en France, la police dicte la loi, ...et l’applique à sa guise Le 10 novembre 2020 à 11:36, par Auteurs divers

    🔴 NOUVELLE « LOI DE PROGRAMMATION » : LES OCCUPATIONS D’UNIVERSITÉ PASSIBLES DE PRISON !

    -  Un Régime de plus en plus autoritaire dans l’indifférence générale -

    Les Assemblées Générales et les occupations d’universités par les étudiants et étudiantes sont les actions incontournables de tout mouvement de jeunesse depuis des décennies. De Mai 68 à la Loi Travail, de la lutte victorieuse contre le CPE aux mobilisations des années 1980 jusqu’aux protestations étudiantes de 2018. C’est fini. Le gouvernement vient de faire passer une nouvelle « loi de programmation de la recherche » : une batterie de mesures ignobles pour l’enseignement supérieur, qui va encore précariser et libéraliser d’avantage les universités.
    Cette loi comporte un passage encore plus grave. L’occupation d’une fac devient un délit pénal. Voici l’article : « le fait de pénétrer ou de se maintenir dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement supérieur sans y être habilité […] ou y avoir été autorisé […], dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement » sera condamné.
    Trois ans de prison et 45 000€ d’amendes sont prévus pour punir les étudiants qui voudraient se mobiliser sur leur campus. 3 ans de prison !
    Cette mesure est sans précédent. Depuis le Moyen-Age, il existe un principe de « franchise universitaire », qui interdit aux forces de répression de pénétrer sur les campus. Depuis 2018, Macron a fait voler en éclat ce principe, en faisant envoyer la police dans les facs, ce qui était déjà un tournant. Avec cette loi, c’est les luttes étudiantes qui sont mises en danger de mort. Le gouvernement veut la fin pure et simple des contestations sur les campus. Une mesure extrêmement autoritaire. Une de plus, dans l’indifférence générale, et sous Régime sanitaire d’exception.

    - post de Nantes Révoltée
    source : https://academia.hypotheses.org/28130

    Chaque jour, chaque semaine, le régime autoritaire et policier en place révèle son emprise et son étendu.
    Il profite de la pandémie pour s’étendre davantage et passer plus vite de nouvelles lois sécuritaire liberticides.
    Comme il n’y a pas de démocratie en france, rien d’institutionnel ne peut l’arrêter.

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  • Projet de loi Sécurité Globale : en France, la police dicte la loi, ...et l’applique à sa guise Le 8 novembre 2020 à 12:30, par Auteur Divers

    💥 Camarades, le moment est grave. Terrible. Sans précédent.
    La PPL Sécurité Globale a été adoptée en commission.
    L’Etat de droit est mort.
    L’Etat policier lui succède sous les ricanements d’élus LREM.

    Pour la première fois, je suis effrayé.
    Le réveil des aveugles et des inconscients va être brutal.
    👉 Venez en parler sur les forums libres de mon site internet : https://cemil.fr/forums/sujet/loi-securite-globale-adoptee-en-commission (inscription en 2 clics)
    👉 Ma vidéo sur le sujet au 05/11 : https://youtu.be/2MgjlaarQZM
    👉 Les détails au 06/11 : https://www.laquadrature.net/2020/11/06/securite-globale-la-police-fait-la-loi

    (post de Cemil Choses A Te Dire)

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  • Projet de loi Sécurité Globale : en France, la police dicte la loi, ...et l’applique à sa guise Le 8 novembre 2020 à 12:28, par Auteur Divers

    📷 UNE LOI POUR « PROTÉGER L’ANONYMAT DES POLICIERS », VRAIMENT ?

    - La police française porte depuis des années des cagoules et dissimule les matricules en toute illégalité-

    Dans la catégorie « on nous prend vraiment pour des cons ». Le gouvernement veut donc imposer en plein confinement une des lois les plus liberticides de l’histoire récente : la « loi de sécurité globale ». Un des mesures sera d’interdire la diffusion d’images de policiers, sous peine de prison et de 45 000€ d’amende.

    Selon En Marche, c’est pour éviter que « soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police ». Une députée précise : « On veut empêcher ceux qui filment des policiers ou des gendarmes en intervention, les identifient et lancent des cabales contre eux sur les réseaux sociaux ». Mais bien sur !

    Cela fait quasiment 10 ans que toutes les forces de police interviennent avec des cagoules et en cachant leurs matricules. En particulier les agents qui tirent des grenades ou des balles en caoutchouc : chez les BAC, les BRAV, les CRS, la cagoule noire est systématique, justement pour ne pas être retrouvé. Et ça marche : bizarrement, la « police des police » n’arrive jamais à « identifier » les tireurs, même quand il y a des images. Précisons que ce port de cagoule dans la police est formellement illégal, mais qu’évidemment, aucune sanction n’a jamais été prise.

    Ajoutons enfin que dans un pays dit « démocratique », les forces de l’ordre sont justement sensées être parfaitement identifiables et doivent rendre des comptes, sinon on bascule dans l’État policier. Mais nous n’en sommes plus là depuis longtemps en France.

    Bref, en prétendant « protéger l’anonymat » des policiers, anonymat déjà largement garanti, En Marche nous prend vraiment pour des cons. C’est bien le fait de pouvoir filmer et prouver les violences policières qui est visée, et que le parti autoritaire au pouvoir veut voir disparaître.

    (post de Nantes Révoltée)

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