Occuper des ronds points, faire des manifestations non déclarées, bloquer des magasins et des entreprises, c’est illégal, mais parfaitement légitime.
En revanche, ce gouvernement est dit légal, mais illégitime.
Comme encore trop de gens disent ou croient qu’on vit dans un pays démocratique, ça appuie la « légalité » du gouvernement et donc son « droit » à réprimer celles et ceux qui voudraient le destituer intégralement, le gouvernement continue alors tranquillement de faire semblant d’être légitime, et réprime férocement les obligatoires (car dans un régime autoritaire, violent et sourd, on est obligé de désobéir, pas d’autres solutions malheureusement, tout est verrouillé, ignoré, récupéré) actions de désobéissance illégales mais légitimes.
vous suivez ? ;-)
- La dictature parfaite : apparence de démocratie et esclavage de la consommation et du divertissement
Et les flics, que nous payons nous-mêmes en plus, se comportent la plupart du temps en chiens de garde, ils obéissent servilement à l’autorité dite légale qui les commande pour réprimer les désobéissances légitimes à des lois illégitimes car produites par un système antidémocratique (violent, illégitime, autoritaire, terroriste, cynique, méprisant, archaïque, destructeur, mais ...parfaitement légal).
Et bien sûr, le système nous accuse d’être non démocrates et violents si on désobéit, si on participe à un soulèvement ou une insurrection.
« C’est pas gentil d’embêter les flics qui ont des délinquants et des terroristes à pourchasser » disent-ils sans rire.
Tous nous disent qu’il faudrait à présent retourner au calme et au dialogue, alors que les raisons d’être en colère augmentent, et qu’il est parfaitement vain de dialoguer avec un système antidémocratique où les peuples n’ont aucun pouvoir.
La seule chose à demander : la destitution totale de tout ce système
Les seules négociations possibles : les conditions de cette destitution intégrale.
Après, on aura le temps de reconstruire, sur d’autres bases, en Belgique ils sont restés plusieurs mois sans gouvernement, ils sont pas morts.
Donc, les pires complices de Macron et de ce système violent et antidémocratique sont TOUS ceux qui disent encore qu’on vit en démocratie, que ce système est une démocratie, qu’on doit respecter la République, et bla bla bla.
Indirectement, en répétant le mantra « notre démocratie » (en ajoutant « qui est en danger » et bla bla), ces complices du système justifient et encouragent toutes les répressions féroces (même s’ils les critiquent parfois) envers les désobéissants, c’est à dire les gilets jaunes et autres qui exigent une vraie démocratie au lieu de ce simulacre sanglant et totalitaire qui vire à la franche dictature.
De plus, le mensonge est d’autant plus grand que presque personne n’ose dire qu’une vraie démocratie, c’est à dire une organisation sociale au service des biens communs et de l’intérêt individuel et collectif, est fondamentalement impossible dans un système économique dominant qui impose l’inverse à tous les niveaux : intérêts privés, guerre de tous contre tous, course aux profits, Croissance, destruction des communs, inégalités sociales gigantesques, reproduction des classes sociales et des fortunes de naissance, concentration de l’argent et des propriété dans quelques mains, etc.
Même problème dans un système étatique, surtout quand il est puissant. Un Etat, avec sa bureaucratie, sa centralisation, sa taille, ses adminstrateurs non élus et non révocables, son goût pour le conservatisme et la conquête, n’est pas compatible avec la démocratie.
ARRETEZ SVP DE SOUTENIR MACRON ET TOUTES LES TYRANNIES, RECONNAISSEZ ENFIN QUE LE SYSTEME EN PLACE EST FONDAMENTALEMENT ANTIDEMOCRATIQUE ET IRREFORMABLE !
J’en veut encore plus à eux qu’à Macron, à tous ces gens, ces politiciens de tout bord, ces journalistes et ces intellectuels, qui, sous prétexte d’un Etat un peu protecteur (encore heureux, avec tout le fric qu’on lui donne et toutes les violences, destructions et atteintes aux libertés qu’il nous impose...) qui dispense encore quelques droits (de moins en moins), mangent au râtelier et reprennent en choeur avec Macron le mensonge de « notre démocratie » !
Leur soupe est bonne, alors ils nous enfument, ils ne sont pas prêts à dire ou reconnaître la réalité, ça impliquerait qu’ils se sont plantés et qu’ils doivent se bouger vraiment le cul, se mettre en porte à faux et risquer de perdre leur statut social protégé (protégé justement parce qu’ils jouent le jeu sur le fond malgré quelques désaccords en surface) pour vraiment changer la donne.
Il y a trois sortes de violence
1. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
2. La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
3. La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue."
Dom Helder Camara, évêque brésilien
Autres articles sur le même sujet :
- Que veulent les gilets jaunes ? Une seule, une simple chose, LA DÉMOCRATIE. - Jacques Fradin
- Les peuples veulent la chute des régimes - Echos syriens dans le surgissement des Gilets Jaunes
- La Grande Peur des gouvernants - « Tout atteste que le point de bascule est proche »
- Pour une nouvelle nuit du 4 août (ou plus) - Jérome Baschet - « Ce dont des millions de personnes font actuellement l’expérience, c’est que le peuple qui se soulève reprend son destin en main. »
- Tout brûle déjà : écologie sans transition - Notes sur la marche pour le climat, le 8 décembre à Paris