Les nombreux PFAS répandus partout par le système techno-industriel ont tout pour (dé)plaire : quasi-indestructibles, « éternels », très toxiques, très volatiles, ils s’accumulent pour des siècles dans les sols, les corps, l’eau, l’air...
Tous les éléments de la biosphère deviennent progressivement des sortes de déchets toxiques, à incinérer à très haute température ou à mettrre en décharge sécurisée.
Après nous avoir fait ingérer des tas de cocktails de substances toxiques, la mégamachine nous fournira ensuite d’autres poisons violents pour tenter de retarder ou « guérir » en partie les nombreux cancers et autres sales maladies à venir qu’elle a provoqués qui toucheront les humains de plus en plus jeunes.
Il ne s’agira plus de vivre, mais de vivoter entre deux maladies, suspendu aux nouveaux médicaments « inventés » par les « IA » (elles mêmes sources d’autres graves problèmes présents et à venir).
Après la dépendance à la mégamachine, voici la dépendance accrue pour survivre à moitié à ses développements. Les morts-vivants ne seront plus seulement dans les films d’horreur.
Civilisation industrielle : STOP ou encore ?
Pour l’instant on continue pourtant d’accepter bon an mal an un système qui massacre tout pour un certain « confort » pour des minorités, pour que des milliardaires allumés ajoutent d’autres milliards à leurs coffres blindés et s’envoient en l’air en fusée privatisée, pour s’imaginer se délivrer des réalités matérielles et politiques... (...jusqu’au retour de bâton).
Ou alors on se révolte vraiment pour renverser la table, pour prendre en charge collectivement les réalités matérielles et politiques à la place de l’Economie, de l’Etat et des institutions ?
Car évidemment, les pollueurs et leurs complices, les entreprises et l’Etat, ne peuvent pas être la solution aux problèmes épouvantables qu’ils créent sciemment H24.
Si nous sommes désormais toutes et tous contaminés, il reste à se battre comme des lions enragés pour peut-être ne pas être définitivement condamnés par les funestes développements en cours et à venir.
Quelques actus sur les PFAS :
- Dans l’eau du robinet, une contamination massive par les polluants éternels - L’eau du robinet est largement contaminée par les PFAS, selon une enquête menée dans 30 communes par UFC-Que choisir et Générations futures. La réglementation française est loin des standards adoptés dans d’autres pays.
- « Empoisonnement » aux PFAS : des associations appellent l’Europe à agir
- PFAS : l’eau potable en France est massivement contaminée par les « polluants éternels », notamment à Paris - Deux campagnes distinctes menées par le laboratoire Eurofins et les associations UFC-Que choisir et Générations futures révèlent des concentrations élevées en acide trifluoroacétique (TFA). (...) Le TFA est issu de la dégradation de multiples polluants éternels utilisés par de nombreux secteurs industriels, mais il est aussi un métabolite de plusieurs pesticides comme le flufénacet ou le fluopyram, annuellement épandus par dizaines de tonnes dans les zones agricoles. (...) Déjà problématique, la situation s’aggrave à un rythme soutenu. « La concentration de TFA augmente rapidement dans l’eau, le sol, les plantes, les jus de fruits, le vin, et donc dans le sang également, explique Hans Peter Arp, chimiste environnemental à l’université norvégienne de sciences et technologies. Cette augmentation est plus rapide depuis 2010, en raison de l’utilisation croissante de certains gaz réfrigérants, pesticides et produits pharmaceutiques dont le TFA est un sous-produit. » (...) Ce spécialiste des polluants éternels estime que, sur la base des tendances actuelles, « il ne serait pas surprenant que dans les cinq prochaines années, la concentration moyenne dans l’eau potable en France dépasse le seuil de 2 200 ng/L fixé par les Pays-Bas ». « Le TFA étant très persistant et difficile à éliminer de l’environnement, seules des restrictions de ces substances peuvent empêcher cette augmentation »
- « La contamination du monde par les PFAS forme une catastrophe parfaite, dystopique dans toutes ses dimensions » - Les polluants éternels contaminent tous les compartiments de l’environnement, polluent l’eau potable et créent parfois des situations ingérables, mais la réponse des responsables politiques n’est pas à la hauteur, estime, dans sa chronique, Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ». : Ces jours-ci, l’outrance dystopique de l’actualité laisse parfois le sentiment que les instruments classiques de la presse écrite – un certain niveau de langue, le sens de la nuance et de la mesure, la pondération – ne sont plus tout à fait adaptés au monde tel qu’il va. Une fois les faits rapportés, il reste souvent le sentiment que leur compte rendu n’a pas fait justice à toute leur étrangeté. (...) Les effets de la crise environnementale participent toujours plus, eux aussi, à ce sentiment d’irréalité – qu’il s’agisse des inondations monstres qui ont ravagé, en Espagne, Valence et sa région, ou de la tempête de feu qui vient d’anéantir certains quartiers de Los Angeles.
Publiée mi-janvier, l’enquête conduite par Le Monde et une trentaine de médias européens sur les conséquences de la contamination de l’environnement par les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées, ou « polluants éternels ») ouvre de nouveaux horizons dystopiques à l’actualité. (...) Il faudrait des milliers de milliards d’euros et des dépenses énergétiques colossales pour tenter de défaire ce qui a été fait. (...) « il n’y a pas assez d’argent sur la Terre pour dépolluer l’environnement des PFAS au rythme où nous les produisons actuellement ». (...) Pour parfaire le tableau, ajoutons que les PFAS sont aussi retrouvés loin des lieux où ils sont produits et utilisés. En 2021, des chercheurs chinois en ont mesuré dans l’eau de pluie qui arrose le plateau tibétain, à raison de quelques dizaines de nanogrammes par mètre carré et par mois. Le cycle de l’eau, aussi, est empoisonné. Si les autorités françaises appliquaient strictement les seuils réglementaires de qualité au TFA (le plus petit des PFAS), il est probable que la quasi-totalité de l’eau potable distribuée en métropole ne serait plus conforme. (...) L’exposition des Américains à un unique membre de cette famille chimique (le PFOS) est associée à plusieurs dizaines, voire à plusieurs centaines de milliers de morts annuelles par cancers et maladies cardio-vasculaires. - Près de Lyon, des citoyens veulent « bâtir la plus grande action anti-PFAS d’Europe » - Les associations Notre affaire à tous et PFAS contre Terre se lancent dans une action en justice d’ampleur contre deux industriels émetteurs de polluants éternels. Les habitants de la vallée de la chimie peuvent y participer.
- Polluants éternels : toutes les rivières d’Europe sont contaminées aux PFAS (...) « Le TFA est la substance la plus persistante dans l’environnement que je connaisse, insiste Pauline Cervan, toxicologue. Rien que cette donnée devrait faire primer le principe de précaution. » (...)
« Chaque citoyen européen, en particulier les adolescents, les jeunes enfants, les femmes enceintes et, par conséquent, même les bébés à naître, présente aujourd’hui des niveaux alarmants de PFAS dans leur corps ».
- PFAS, la catastrophe parfaite : éternels et présents partout, de l’eau du robinet à l’empoisonnement de nos corps
Précédemment : PFAS : fer de lance d’un modèle de société toxique, criminel, dystopique et irréformable - Même l’écume de mer est toxique près d’Anvers
sur Blast : « Nous sommes tous contaminés ». PFAS : L’humanité face à un danger inédit et invisible - avec vidéo :
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