On apprend dans le Daubé qu’à Montélimar, la ville veut faire installer une caméra mobile pour lutter contre les dépôts sauvages d’ordures. Mais pas de panique, c’est une caméra "intelligente", donc tout va bien :
Les dépôts sauvages, c’est la bête noire de la municipalité. Pour espérer les voir disparaître, une caméra mobile intelligente vient d’être mise en service par la jeune start-up Vizzia. Un dispositif en expérimentation jusqu’à la fin de l’année.
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« La prévention a atteint ses limites », note Marie-Christine Magnanon, première adjointe en charge de l’environnement à la Ville de Montélimar. Alors, pour « aller plus loin face au constat des dépôts sauvages », la municipalité vient de se doter d’une caméra intelligente et nomade. « Ce n’est pas de la vidéosurveillance classique, expliquent Katrin Dimitrova et Alexandre Leboucher, cofondateurs de la start-up parisienne Vizzia* qui l’a créée. Elle détecte uniquement les dépôts de déchets grâce à une intelligence artificielle
- Montélimar : des caméras avec détecteur équipé d’intelligence artificielle anti-dépôts d’ordures sauvages
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Quelques infos trouvées sur le site de la start-up Vizzia :
Mobiles, les détecteurs Vizzia sont déplaçables d’une zone à une autre. Les deux lentilles optiques dont ils sont dotés permettent une détection des dépôts sauvages et plaques d’immatriculation des contrevenants à 180° et à 100 mètres de distance.
L’algorithme d’Intelligence Artificielle Vizzia détecte ainsi plus de 95% des dépôts de déchets.Fruit du travail de chercheurs de l’Ecole Polytechnique et du CNRS, cet algorithme de reconnaissance d’image est capable d’identifier 95% des dépôts sauvages de déchets avec un taux d’erreur quasi nul.
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Les chercheurs fleurons de la techno-science répondent (presque) toujours présents pour les innovations de flicage, de surveillance et de dépossession.
A Montélimar comme souvent les dirigeants ne jurent que par l’inflation technologique. Ils préfèrent ça à une vie politique libre et démocratique (donc directe, sans dirigeants entre autre), à des changements socio-économiques d’envergure qui seraient à même de résoudre ou réduire les problèmes..
En effet, dans une société qui valorise en réalité l’individualisme, le chacun pour soi, l’égoïsme, l’appropriation privée, le consumérisme, la déresponsabilisation, la délivrance, ...il est plutôt vain, contradictoire et faux-cul de demander ensuite aux gens d’avoir des comportements responsables en se souciant des communs.
C’est pourquoi, entre autre (le business bien compris entre amis compte aussi), les élus truffent nos villes de caméras « classiques », et maintenant de caméras « intelligentes » et de capteurs de surveillance en tout genre.
Les prétextes à fliquage par capteurs électroniques automatisés ne manqueront pas : pass, distanciation entre corps en cas de pandémie, port du masque, prévention contre les tags ou les dégradations de vitrines, cris nocturnes, urinage intempestif, terrorisme, mains aux fesses...
Quand on est dépossédé de tout, le seul geste de « liberté » qui reste c’est d’exposer ses ordures à côté des containers prévus, ou de ne pas ramasser les crottes de son chien posées au milieu de la rue, ou de cracher sur les portraits des candidats aux élections.
Comme dans une prison, on est dans cette « société » dépossédé de toute liberté et de tout pouvoir de transformation sociale/politique, on doit se comporter comme des robots qui suivent les directives et les fluctuations de l’argent, alors il faut des dispositifs de surveillance, des garde chiourmes humains ou numériques, des flics et des caméras pour maintenir l’Ordre. Un ordre qui sied aux flux de marchandises et aux systèmes pénitenciers panoptiques.
Ainsi, on peut déambuler seuls en toute sécurité entre les murs propres, d’une zone de chalandise climatisée à une autre, les capteurs « intelligents » et la flicaille « au cerveau lent » guettent « pour notre bien » tous nos mouvements jugés suspects ou déviants.
Les restes de ces caméras si intelligentes, de ces réseaux et ordinateurs qui vont avec, iront-ils rejoindre avec nos téléphones et nos écrans si smart les décharges sauvages en Afrique et en Asie après avoir contribués à polluer et détruire la nature pour leur fabrication et leur utilisation ?
Qui traquera les déchets des traqueurs électroniques de déchets ?
Qui traquera les industriels producteurs de marchandises inutiles ou néfastes ?
Quel capteur surveillera les inventeurs d’emballage plastique à ouverture facile ?
Qu’est-ce qui est plus grave ?
Produire des marchandises industrielles entourées d’emballages plastiques qui génèrent des déchets industriels à l’aide de mines, d’énergies industrielles, de pétrole, de régimes autoritaires ?
Ou jeter des ordures n’importe où dans la rue ?
Fliquer les déviants du dépôt d’ordure via des caméras électroniques de surveillance reliées au techno-monde qui détruit le vivant et rend la planète inhabitable ?
Ou brûler des poubelles sur une barricade ?
Promouvoir des joujous électroniques qui aggravent les problèmes ?
Ou vouloir les foutre direct à la benne, de manière sauvage ou pas ?
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