Alors que se tenaient fin juillet, les Etats Généraux de l’Alimentation (EGA), le Ministre de l’Agriculture, Stéphane TRAVERT, annonce qu’aucun budget ne sera attribué aux conversions vers l’agriculture biologique.
Décision tout à fait contradictoire avec l’annonce faite par le gouvernement qui affichait « l’ambition d’engager la transition écologique de l’agriculture française ».
Les éléments de comm’ allant d’annonces du candidat En Marche avec ses « 50% de produits biologiques » dans la restauration collective, de publications Facebook d’un Emmanuel Macron à la rencontre des agriculteurs ayant fait leur bascule vers le bio, à la nomination fracassante de Nicolas Hulot en tant que Ministre d’Etat ... ressemblent bien à de la poudre aux yeux.
La FNAB (Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique) dénonce, dans un communiqué de presse, l’attribution d’un montant reconnu comme largement insuffisant pour les acteurs du monde agricole, et « un manque criant de courage face à l’agro-industrie et l’agro-chimie », de la part du gouvernement.
En effet alors que la réglementation européenne octroie aux Etats membres la possibilité de transférer jusqu’à 15 % du budget du 1er pilier vers le 2d pilier de la PAC, le gouvernement a décidé le transfert de seulement 4.2% pour financier à la fois les ICHN (indemnités compensatrices des handicaps naturels), les MAEC (mesures agro-environnementales et climatiques) ainsi que les aides à la conversion et au maintien bio. La FNAB et les ONG estimaient, elles, que pour mener une véritable transition écologique, un fléchage à 3% uniquement à destination les aides à la conversion et au maintien bio était nécessaire.
Le gouvernement semble également être passé à côté d’un discours fort engagé de la part d’Emmanuel Faber, CEO du Groupe Danone, lors du au Consumer Goods Forum 2017, début juillet. Ce discours, empreint d’humilité mais surtout annonciateur du devenir de agro-industrie et de l’agro-chimie.
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