Au lieu d’aider Air-France à tenir dans l’espoir d’un retour du trafic aérien et de la Croissance, il vaudrait sans doute mieux aider/pousser le secteur aérien à diminuer ses activités, définitivement.
L’Etat français et le gouvernement aident Air France à coup de 4 milliards d’argent publique investis dans le capital de la société.
Alors qu’on sait que le trafic aérien contribue largement aux émissions de gaz à effet de serre qui détraquent très gravement le climat (sans parler des terres agricoles détruites pour les aéroports, le coût en matière première et en énergie des aéroports et des avions, et de tout ce qu’il y a autour : hôtels, tourisme, infrastructures...), et que l’économie du trafic passagers a permis une diffusion rapide et mondiale du corovanirus, le système criminel en place préfère continuer la fuite en avant cause des désastres au lieu de stopper la Machine et de faire radicalement autre chose.
Notre argent pourrait servir à autre chose qu’à renflouer des activités néfastes qui de toute façon ne se relèveront pas.
Quelques liens sur les pollutions du secteur aérien :
- https://www.slate.fr/story/177042/impact-transport-aerien-rechauffement-climatique-pollution-avion
- https://reporterre.net/L-avion-champion-de-la-pollution-Merci-l-armee
- https://reporterre.net/L-avion-emet-1-500-fois-plus-de-CO2-que-le-train
- https://reporterre.net/Le-transport-aerien-est-un-ennemi-subventionne-du-climat
- https://reporterre.net/Au-Bourget-la-technologie-verte-vole-au-secours-des-avions
Les, très hypothétiques, avions prétendumment décabornnés ne changeront rien à se triste bilan, surtout si le trafic se remet à augmenter comme l’espèrent les industriels et l’Etat.
Les velléités de contrôles sanitaires drastiques, de portiques, de passeports sanitaires... dans les aéroports ne permettront pas de stopper la multiplication des zoonoses et l’expansion via les avions des virus virulents.
- L’Etat aide Air France, un secteur poutant co-responsable de la pandémie et des désastres écolo-climatiques
- Laissons les avions au sol au lieu qu’ils creusent des cimetières géants pour le monde vivant
Voir mon précédent article sur la question de l’élevage intensif :
POISON d’avril : rien n’est fait pour mettre fin à l’élevage industriel et à la déforestation, causes des pandémies type coronavirus - L’Economie et l’Etat continuent à dérouler leur business destructeur et leur politique autoritaire
Plus largement, au delà de tel ou tel secteur d’activité particulièrement néfaste (il n’en manque pas hélas), c’est bien le mode de production et de distribution en soi qui pose problème, c’est le monde de l’Economie qui est un problème.
Pour garder une planète habitable et bâtir des sociétés vivables, on doit donc sortir de l’Economie, de sa quête de valorisation du capital, de son type d’activité nommé « travail » (marché du travail, salariat...).
Car l’Economie, le « travail », et les choses qui vont forcément avec (Croissance, productivisme, compétition, propriété privée...) empêcheront toujours de bifurquer radicalement (par la force, la loi et surtout les impératifs du marché, de la valorisation du capital), on doit donc s’en débarrasser au plus vite, vivre et produire autrement.
Sans ça on restera prisonniers des mêmes ornières, des mêmes impasses, pris dans les filets serrés de la marchandisation et du productivisme obligés pour que ce système puisse survivre.
En gros la question est simple, préférons-nous crever salement (et la plupart de autres vivants avec) en laissant vivre l’Economie, ou préférons-nous détruire l’Economie afin de pouvoir vivre ?
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