Alors que le Macron en campagne vient faire sa petite com électorale en Drôme via la gastronomie mardi 8 juin, voyons ce que le secteur industriel réserve comme nourriture pour les masses, voyons les effets de l’agro-industrie promue et soutenue sans réserve par le macronisme et les lobbies industriels, voyons la « gastronomie » qu’imposent les startups de la « foodtech » à base de "dark kitchen" et "dark store" :
Quelques articles sur ces sujets :
- Les pesticides pourraient rendre les populations plus vulnérables au Covid - Avec plus de 470 000 morts du Covid, le Brésil est l’un des pays au monde les plus affectés par la pandémie. C’est aussi l’un des plus gros utilisateurs de pesticides dans son agriculture. Une étude réalisée par des chercheurs brésiliens et danois avec l’Association brésilienne de santé collective (Associação Brasileira de Saúde Coletiva) et le Réseau international de recherche sur les polluants, IPEN : for a toxics-free future (International Pollutants Elimination Network), pose aujourd’hui la question du lien possible entre la vulnérabilité au Covid et l’agro-industrie brésilienne.
Cette étude examine comment le virus interagit avec les conditions de vie environnementales de la population. Le système agricole brésilien fait partie des ces aspects environnementaux qui peuvent jouer un rôle. « L’usage intensif de pesticides affecte le système immunitaire, l’agro-industrie augmente le risque d’apparition de nouvelles zoonoses, et la production d’aliments industriels promeuvent l’obésité, obésité qui augmente la vulnérabilité au Covid », énumère l’étude, citée dans le site d’information brésilien indépendant Agência Pública. - Dans un document interne, Nestlé reconnaît que ses produits sont mauvais pour la santé - Le numéro un mondial de l’agroalimentaire admet réaliser plus de 60 % de son chiffre d’affaires avec des produits ayant une mauvaise note nutritionnelle. Le chiffre provient d’un document interne consulté par le Financial Time
- L’agriculture industrielle et le chaos climatique - Il est temps de reconnaître le rôle majeur de l’agriculture industrielle dans la crise climatique. Le mouvement pour la justice climatique a su exposer avec succès comment l’industrie des énergies fossiles est en train de brutalement tuer la planète afin de faire des profits, mais jusqu’à présent le rôle du système agricole industriel est largement passé inaperçu. Ce livret montre comment le business de l’agriculture met en place de fausses et dangereuses solutions à la crise climatique, pour continuer à étendre leurs marchés et leurs activités destructrices.
Ensemble, individus et groupes luttant pour une justice climatique mondiale, élargissons le point de mire du mouvement pour la justice climatique et démantelons le système agricole industriel ! - L’élevage intensif n’engendre que souffrances, pollutions et dangers
- « Casino doit cesser de vendre de la viande liée à la déforestation en Amazonie colombienne »
- Gastronomie : la « nourriture » industrielle est mauvaise à tout point de vue, mais sa production est autorisée et elle est en vente libre
- Destruction des sols par l’agro-industrie défendue par le macronisme et ses clones
- Voici pourquoi l’alimentation industrielle cause des maladies chroniques - L’industrie agroalimentaire transforme les aliments, qu’elle considère comme une simple somme de nutriments. Mais c’est nier leur complexité et conduire à des déséquilibres nutritionnels, cause de maladies chroniques. A l’inverse de cette logique « réductionniste », il faut appréhender l’alimentation de façon globale. La santé publique y gagnerait beaucoup.
- C’est confirmé : manger bio est meilleur pour la santé - La plus importante étude réalisée jusqu’ici sur les conséquences d’une alimentation bio sur la santé confirme des bénéfices significatifs pour les consommateurs. Ce constat pousse à revoir les seuils de pesticides actuellement tolérés dans l’agriculture conventionnelle.
- Viande, miel, légumes... « Les fraudes alimentaires se multiplient » - En France, un produit bio contrôlé sur douze n’est pas vraiment bio, une épice sur deux est falsifiée… « Les fraudes alimentaires sont un phénomène massif » et concernent tous les produits, assure la journaliste Ingrid Kragl. Avec son premier livre « Manger du faux pour de vrai », publié aujourd’hui avec l’ONG Foodwatch, l’autrice espère « créer un électrochoc dans la classe politique ».
- L’agriculture industrielle est devenue folle - La revue 6 mois, le XXIe siècle en images dénonce dans son dernier numéro le « business de la terre ». Des photo-reportages forts et percutants, qui apportent un éclairage cru sur une agriculture devenue complètement folle.
- Agriculture industrielle et environnement
- La pollution agricole - La pollution agricole provient prioritairement d’une utilisation excessive de produits phytosanitaires. En Martinique, par exemple, ce sont chaque année près de 2 000 tonnes d’insecticides, de pesticides et de fongicides (Direction de l’Agriculture et de la Forêt, 1994) et plusieurs milliers de tonnes d’engrais qui sont utilisées.
- Le sucre industriel, un poison à toutes les étapes de la fabrication, du transport et de la consommation - Cultures industrielles, travail harassant sous payé, anti-écologique, mal-bouffe, addictions, maladies... Dans le sucre rien n’est bon, surtout pour les pauvres
L’agro-industrie est néfaste à tout point de vue : écologique (pollutions de l’eau et des airs, destruction des sols, destruction des insectes et des pollinisateurs, disparition des haies, assèchements de cours d’eau, déforestation, emballages...), climatique (émissions de CO2 et de méthane, déforestation, transports multiples...), sociale (exploitations et appauvrissement de travailleurs, expropriations de peuples autochtones, santé détruite mondialement, obésité, maladies diverses, violence de la concurrence...), éthique (élevages concentrationnaires, accentuation des mauvais traitements et des souffrances animales...).
C’est pourtant ce modèle qui est porté/imposé par les Etats, par le macronisme, par l’Europe. Le poids des lobbys industriels et les irréformables règles intrinsèques de l’économie de marché (concurrence, compétitivité, valorisation du Capital, toujours plus gros...) poussent fatalement à la poursuite du suicidaire système agro-industriel.
Pour les masses et les pauvres, la mauvaise « nourriture » industrielle, tandis que que les riches ont le choix de la haute gastronomie et des produits bio de qualité.
Ce gouvernement et son chef pratiquent tellement « la double pensée », le discours de tout et son contraire, qu’on pourrait lui discerner direct la médaille d’or de « Big Brother ».
- 8 juin à Valence, la police de Macron met en garde à vue des membres de la Confédération paysanne venue se faire entendre
- Voilà comment le macronisme traite les paysans soucieux de notre santé et de celle de la Terre : par la répression et la GAV
La fuite en avant vers les désastres continue : on empile des engins géants dans les champs, des GPS, des produits pesticidés, des hard discount, des OGM, des « aliments » reconstitués en usine, des distances de parcours aux produits et à leurs ingrédients, etc.
Pour les pauvres, la « gastronomie » ça va être plutôt ça : le modèle startup numérique à recherche de profits maximum qu’affectionne Macron le président de la « startup france » : Marché de la Foodtech : Dark kitchen et dark store - Détruire et remplacer petits restaurants et épiceries - Des robots, des algorithmes ...et des employés pressurés, mais des marges pour des startups et de gros groupes
Pour les encore plus pauvres, ce sera les poubelles, les restau du coeur, l’aide alimentaire, où il est juste question de survivre, pas de regarder la qualité et la provenance des produits.
- Gastronomie : la « nourriture » industrielle est mauvaise à tout point de vue, mais sa production est autorisée et elle est en vente libre
- La production industrielle, pourtant plus dangereuse que les drogues, est en vente libre et s’étale partout
Gloire au « libre choix de chacun » qui va nous préserver de ce fléau
Exemple dans la vallée de la Drôme, siège de la Biovallée, où habitants et élus semblent incapables de porter véritablement un autre modèle.
Les pauvres continuent d’acheter les saloperies fournies par les supermarchés, et un supermarché LIDL est à nouveau en vue pour une installation à Aouste-sur-Sye.
Le bio est toujours réservé aux riches et aux minorités faisant un effort particulier.
Je suis pour en finir avec le modèle des supermarchés commerciaux (discount ou pas), mais je sais bien que c’est lié à plein de choses et que s’il n’y a rien à la place de satisfaisant culturellement, socialement et matériellement ça n’est pas possible et ça mène au clash.
En dehors des besoins vitaux (des calories suffisantes, un toit, du chauffage, des relations...), on sait que le reste est construit culturellement.
Ce qu’on considère comme bon/désirable pour nous et nos enfants varie suivant les cultures et les produits rendues disponibles par le système productif et valorisées par la publicité.
Donc, a-t-on envie d’influer sur cette construction culturelle (l’habitude d’avoir du Nutella à porter de main par exemple, où de se payer un yacht pour les plus riches qui aiment le soleil et la mer), de la changer ou « notre mode de vie n’est pas négociable » sur fond du « libre choix de chacun.e » instauré comme dogme inamovible, et quels choix culturels veut-on au juste, ou encore : si on désire une société vivable ici et ailleurs qu’est-ce que ça implique comme modèle culturel ?
Les choix culturels définissant quelle production, quelle distribution et quelle consommation on bâtit.
Actuellement, on ne décide pas de grand chose, nos « choix » sont définit en grande partie par la pub et les besoins du système industriel capitaliste, les habitudes de notre classe sociale et l’état de notre porte monnaie.
Le problème en plus c’est que les orientations sociales, productives et politiques ne sont que très peu définies/décidées par la population. Ce sont les exigences du marché économique, de la croissance et de la technologie qui agissent, au sein d’un système politique non démocratique.
Donc on est très coincé là dedans pour l’instant, et il ne faut guère compter sur le système en place pour sortir de ça.
Les Etats justifient leur existence coercitive par le fait qu’ils nous protégeraient. On voit bien avec les catastrophes écologiques et climatiques, avec les "aliments" industriels et l’agro-industrie qu’ils se contentent de bricoles, de mentions en petits caractères et de communication. En réalité les Etats ne nous protègent en rien, ni contre eux-mêmes, ni contre les très nombreux effets néfastes du modèle de la civilisation industrielle. Car les Etats font intégralement partie de la civilisation industrielle, ils en sont aussi un agent majeur de perpétuation (via la bureaucratie, le centralisme, le système policier, la propagande scolaire et médiatique, les institutions politiques non-démocratiques en place...) et ils ont besoin du productivisme pour se maintenir.
Il faudra donc peser et lutter collectivement, et fortement, pour défaire les lobbies, le système industriel, écarter ses promoteurs, pour couper les racines du système au lieu de se laisser endormir par ces discours promotionnels de campagnes électorales et ses adaptations commerciales.
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