Auparavant, l’Etat jouait plus ou moins le rôle d’arbitre et d’intermédiaire entre le patronat et les syndicats. Bien entendu, souvent c’était du cinéma, le gouvernement étant de fait du côté du capitalisme et de ses investisseurs.
A présent avec le régime macroniste, l’Etat est clairement entièrement du côté du patronat, il est la voix du patronat. Comme dans les régimes fascistes, Etat et Capital ont fusionné.
C’est ça qu’il serait temps de bien comprendre. Il n’y a donc plus de « partenaires sociaux » possibles dans ce contexte, plus de « dialogue social », de « débats » ou de « démocratie ». Le régime a fini d’exploser les éventuels restes de démocratie.
L’Etat et ses gouvernements, fusionnés aux intérêts des grands capitalistes, nous mènent donc une guerre sans merci.
L’Etat n’est plus du tout un vague rempart ou un pseudo régulateur à certains excès flagrants du libéralisme, mais il est devenu exclusivement le bras armé du Capital.
Le projet de macron et des grands capitalistes est d’en finir complètement avec les notions d’Etat social ou d’Etat Providence, ce qu’ils veulent c’est un Etat matraque, un Etat ultra-libéral, comme au Chili.
Le président macron, le gouvernement, ses préfets et ses députés sont donc de vulgaires mercenaires, des tueurs à gage sans pitié. Nous devons donc les considérer comme tel, et pas du tout comme des interlocuteurs, des partenaires, des individus rationnels, des personnes accessibles aux arguments et aux débats.
Les robots LREM ont d’ailleurs prouvé leur extrémisme borné par leur novlangue, leur insensibilité aux brutalités policières, leurs mensonges et leur jusqu’à boutisme.
Ce sont juste des tueurs sociopathes au service exclusif de l’ultracapitalisme, leur contrat est clair : piller tout ce qu’ils peuvent au profit des multinationales, des fonds de pension et des déjà riches, écraser toute contestation par tous les moyens, y compris par la néo-dictature ou le néo-fascisme, par la brutalité policière sans limite et les lois ultra-répressives (voir la dernière en date).
Quelques articles en complément :
- Macron et sa bande ne sont pas là pour gouverner, mais pour piller et écraser
- Les gouvernements et le capitalisme veulent rendre la grève impossible ou inoffensive, la perte d’autonomie alimentaire rend la grève difficile - Faire durer les grèves : les leçons de l’histoire, par Reporterre + quelques remarques sur la rouerie du régime macron - Le régime veut rendre le droit de grève fictif, impossible, inefficace
- Macron, un régime antidémocratique autoritaire en train de virer à une forme de fascisme ! Un article important de Cerveaux non Disponibles - Pour bien comprendre la nature du régime politique que l’on subit, et agir en conséquence
- Contre « la-démocratie », de Frédéric Lordon
- Durcir le mouvement, ni réclamer ni revendiquer mais imposer ce qui est la vie désirable - Il faut durcir le mouvement. Réflexions importantes sur la séquence de grève actuelle
- Lettre aux avocats, politologues, profs, lettrés, juristes, historiens... Il est temps de dire haut et fort la vérité sur le régime politique en place -
Appel à toutes les voix influentes éprises de justice sociale et de démocratie réelle - Au fond, le vrai problème n’est pas Macron ni même son gouvernement, le problème c’est l’économie, c’est le capitalisme - Ne luttons pas en vain contre les chiens policiers et les larbins politiciens, mais contre le système qui tient leurs laisses
- On fait la grève générale de leur monde de mort, on arrête tout, on bloque tout, c’est simple ! - Il n’y aura pas de retour à la normale ; car la normalité était le problème
L’effort de résistance à fournir pour obtenir le retrait de la contre-réforme retraites étant à peu près le même que pour faire chuter le régime, autant viser la chute du régime.
En conséquence de tout ça, il n’est plus possible pour les peuples de france de se limiter à des mouvements sociaux et au retrait d’une ou deux contre-réforme plus pourrie que les autres. Il n’est plus possible de se contenter de la démission d’un gouvernement ou d’un président, de se limiter à l’arrêt d’une usine pire que les autres, de garder le système industriel intact mais géré par nous.
Tout est allé trop loin :
- La brutalité des institutions antidémocratiques en place et de leurs polices serviles
- La fusion complète Etat/gouvernements/Capital
- La destruction accélérée du climat et du vivant par la civilisation industrielle et son capitalisme (les transitions et autres résiliences seront impossibles si on laisse ces systèmes tout détruire jusqu’au bout)
- La dépossession et la destruction de nos moyens de subsistance, la perte de notre autonomie
Tout est allé tellement loin dans la mauvaise direction que les Pouvoirs sont très bien installés, gavés d’argent et d’armes létales, tandis que nos bases matérielles d’autonomie et de résistance sont au plus bas.
Pourtant, même un colosse à des pieds d’argile, des failles, des faiblesses à exploiter intelligemment.
Pourtant, les gilets jaunes ont montré avec force qu’à tout moment un soulèvement d’ampleur peut se produire, et qu’il ne s’éteint pas comme ça.
Heureusement, des syndiqués se giletjaunisent, des prises de conscience semblent s’accélérer, des liens se créent entre différents secteurs sociaux, et davantage de monde se rend compte qu’il faut aller plus loin dans la contestation et les objectifs, que ce soit dans le domaine (liés) écologique ou social.
On n’a pas le choix, rassemblons nos forces pour augmenter la révolte et durer.
Quelques idées clés :
- Dans chaque territoire, faire vivre et grandir une culture de résistance dans toutes ses dimensions (assemblées, autonomie matérielle, communication, luttes, auto-éducation...)
- Assumer de devoir pratiquer de la désobéissance civile, des actes plus ou moins illégaux (pas le choix quand un régime non-démocratique sourd veut détruire/étouffer les moyens légaux qui restent et imposer son joug morbide)
- Critiquer toujours plus le régime et son monde sur le fond (absence de démocratie, capitalisme irréformable, civilisation destructrice...) plutôt que sur certains aspects secondaires ou de forme (corruption, manipulations, mépris...)
- Viser par différents moyens la mise au pas de l’économie capitaliste, voire son éradication (en triant les productions qui seraient à garder ou pas)
- Prendre aussi le temps d’imaginer et discuter de ce qu’on veut vivre et construire à la place du système existant
Il n’y aura pas de retour à la normale ; car la normalité était le problème
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