Deux exemples parmi hélas plein d’autres pour bien comprendre comment les forces de l’ordre de l’Etat français traitent, en toute impunité, les exilés en détresse en France, c’est terrifiant, révoltant et très représentatif de la fascisation En Marche :
1. À Calais, un Érythréen gravement blessé au visage par un tir de LBD40 - « Les exilés ont supplié les CRS de les laisser l’emmener à l’hôpital ! » - Le 11 novembre, une intervention de CRS dans un camp de migrants a dégénéré. Un Érythréen a été touché au visage par un tir de LBD 40. Il est encore hospitalisé dans un état, semble-t-il, inquiétant.
- France : les exilés toujours plus réprimés, humiliés et exclus par l’Etat et sa police
- Brutalités, harcèlements, moqueries, menaces... L’extrême droite serait-elle déjà au pouvoir ? (photo Solidarité migrants Wilson)
2. #ParisInterditAuxExilés. Une scène hallucinante (parmi tant d’autres) hier soir : des CRS qui contrôlent les bus des environs de là où ils ont « lâché » les gens. Après leur avoir fait espérer une évacuation « humanitaire », les avoir traités comme du bétail, les avoir gazés, violentés, les policiers ont pourchassé les exilés jusque dans les transports en commun.
Nous voyons ici que ce sont toutes les personnes « de couleur » qui sont « priées » de descendre. On voit bien que parmi ces « personnes de couleur », certains sont de simples habitants ou travailleurs« (l’un a son sac de livraison sur les épaules par exemple). Ils descendent tous docilement, et comme je les comprends moi qui ai eu si peur hier ! Depuis longtemps nous interpellons Mme #Hidlago entre autres sur ces »chasses au faciès", qui se répètent et nous déshonnorent.
Quelques heures plus tard, un bénévole décrit une scène que qui s’est répété à maints endroits depuis hier :
Exilès les yeux de rouges de fatigue, de détresse, de pleurs et de terreur. Ils demandent : Why why The police Fight us ? We are not criminal. Malchance quelques minutes plus tard des cowboys viennent disperser ce petit groupe alors qu’il tentaient de finir leur gamelle sur une palissade de fortune. Peu de temps, après débarquent les maitre-chien des bâtiments privés alentour et plein d’autres policiers.
Police : Ils doivent dégager d’ici, ils doivent aller vers la bas.
SMW : Mais la bas c’est où ? [des policiers dans toutes les directions, ou se répétera la même scène plus loin]
Police : la bas c’est pas ici …
SMW : Soyez plus clair toute la journée ils ont été repoussés de partout, vous pouvez pas venir à 23 h est leur dire de repartir, ils sont épuisés
Police : je ne suis pas assistant social
SMW : nous non plus, mais on est tous des humains et ce qui se passe là dépasse l’entendement.
Police : je vais pas faire de politique mais on peut pas les accueillir et ce matin on en a pris le maximun ! donc la c’est à eux de comprendre qu’il faut qu’il dégagent ! Et les ordres qu’on a reçus sont clairs, les gens ne doivent pas rester à Paris.
🎥 Merci à Frédérique Le Brun pour ces images lourdes de sens
Post et Vidéo sur Solidarité migrants Wilson
(d’autres témoignages hallucinants sur leur page)
Dans la France de Macron, la police de Darmanin organise une chasse à l’homme...
(Rappel : Poème écrit à Dachau par le Pasteur Martin Niemöller )
Quand ils sont venus chercher les communistes, Je n’ai rien dit ; Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, Je n’ai rien dit ; Je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs, Je n’ai rien dit ; Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, Je n’ai rien dit ; Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher, Et il ne restait plus personne pour protester.
Variante :
"Quand ils sont venus flashballer les jeunes de cités, ils n’ont rien dit, ils pensaient que c’était des dealers et des terroristes.
Quand ils sont venus enfermer et mutiler les Gilets jaunes, ils n’ont rien dit, ils pensaient que c’était des casseurs et des antisémites.
Quand ils ont tué en pleine rue un père de famille lors d’un banal contrôle routier, ils n’ont rien dit, ils pensaient que c’était un fait divers regrettable.
Quand ils sont venus mettre en garde à vue les journalistes indépendants, ils n’ont rien dit, ils pensaient que c’était des militants, des trafiquants de fake news.
Quand ils sont venus les chercher, eux, les journalistes à carte de presse, il n’y avait plus personne pour vouloir ou pouvoir encore protester.« L’édito d’Aude Lancelin sur la loi »Sécurité Globale" en ligne ce soir sur QG
Désormais, quand on dit « la france pays des droits de l’homme », c’est pour faire de l’ironie, pour se moquer, pour évoquer d’un lointain passé révolu.
Le premier qui dit « vous ralez sur la France, mais allez voir en Chine la dictature » je lui met une baffe virtuelle.
Le premier qui dit « restons positifs, voyons plutôt les bonnes nouvelles », ce sera un coup de pied au cul, virtuel.
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