A l’heure de l’état d’urgence permanent, des assignations à résidences et des lois sécuritaires (« Sécurité globale » en ce moment) dignes du totalitarisme chinois dictées par les flics et un régime autoritaire, il est grand temps d’abandonner pour de bon nos anciennes illusions entretenues et martelés par l’Etat et par pratiquement tous les partis politiques, tous les médias et tous les oligarques.
Depuis toujours, les bourgeois, le système capitaliste, l’Etat, la civilisation industrielle sont incompatibles avec la démocratie, et y sont opposés.
Depuis quelques années, cette vérité historique, philosophique et politique devient de plus en plus évidente, merci le macronisme.
Ce mensonge bien ancré dans toutes les têtes à coup de propagande s’écroule à présent sous la répression brutale de tout le monde partout, sous les lois liberticides en série, sous les reniements envers l’écologie et la convention climat, sous les mensonges et le mépris des oligarques, etc.
A présent, le voile d’illusion se déchire, c’est douloureux pour certains, c’est pénible, on préfère toujours se raccrocher à quelques espoirs, à une élection, à un candidat, à un « grand débat », mais le voile se déchire, la réalité nue nous brûle les yeux et le cerveau.
Ca fait mal, mais ça fait le ménage, on se sent encore plus mal, mais au moins on peut partir sur de bonnes bases.
Un système représentatif ne peut absolument pas être une démocratie.
Une démocratie ne peut pas exister à une échelle trop grande, elle doit être locale et directe en premier lieu.
Une démocratie n’est pas possible dans un système technicien complexe et centralisé, dans une méga-Machine.
Une démocratie n’est pas possible dans un cadre capitaliste qui pousse, structurellement et idéologiquement, aux tendances inverses, à l’intérêt privé égoïste.
Une démocratie n’est pas possible dans un cadre étatiste (en tout cas dans un cadre étatiste trop fort) qui pousse à l’inverse, à la bureaucratie, à la rigidité et au pouvoir des non politiciens.
Ces évidences criantes sont pourtant encore refusées dramatiquement par une très grande part de la gauche, qui continue à répéter mécaniquement avec les momies gouvernementales « notre-démocratie », « l’état-de-droit », « la-démocratie ».
Elle ne se rend pas compte qu’elle renforce ainsi le mensonge et la propagande portés par les gouvernements et les merdias, qu’elle ajoute sa voix à celle des tyrans, oligarques et capitalistes.
En participant à ce mensonge caractérisé, la gauche se tire une balle dans le pied, et approuve la légitimité du gouvernement, et son supposé droit à réprimer sans fin les contestations, notamment celles qui, comme les gilets jaunes, luttent pour créer une véritable démocratie. Le régime macroniste ne se prive pas alors de pérorer en disant que « ce n’est pas la rue qui gouverne », qu’il a été élu démocratiquement (sic), qu’il est légitime, etc.
Et après ça, les partis politiques classiques de gauche viennent pleurer qu’on ne les croit plus, qu’on ne vote plus pour eux, qu’ils sont impuissants et minoritaires.
Ces partis de gauche (PS (sic ?), PC, EELV et autres), ces intellectuels et artistes en tous genres sont ici les fossoyeurs de toute possibilité de changement radical, ils sont de fait complices de l’oligarchie élective, de la tyrannie, de la démocrature en vigueur, ils ne rêvent en réalité que d’être calife à la place du calife.
Ils sont également complices de la transformation, logique et facile dans les crises systémiques, de ce système non-démocratique vers une forme de néo-fascisme.
On pourrait faire le même raisonnement concernant leur forte tiédeur à critiquer et rejeter fondamentalement le capitalisme et ses dogmes.
De toute façon, au temps de l’ultra-capitalisme totalitaire, les dirigeants libéraux ne veulent même plus du paravent démocratique d’antan, ils veulent un régime d’experts, un machin « pragmatique » moderne, une start-up nation au service de l’économie (et donc des riches capitalistes), un facilitateur du progressisme technologique, une courroie de transmission des multinationales et autres lobbys puissants.
Pour les macronistes and co, la démocratie, même factice, c’est obsolète, c’est has been, c’est pas assez réactif dans un monde qui bouge, alors place à la technocratie autoritaire, au technocapitalisme, au néo-fascisme décoré de quelques droits envers les méritants et les lèche culs empressés, le tout défendu avec zèle (« on obéit aux ordres ») par les milices assermentées de la technopolice, lesquelles seront bientôt remplacées et complétées par des agents privés aux pouvoirs croissants, en attendant les véritables robots.
A force de ménager la chèvre et le chou, de faire le jeu du pouvoir, la gauche réformiste n’aura ni l’un ni l’autre, et on aura les pires problèmes politiques-sociaux-écologiques-climatiques. Merci !
Et même en renonçant aux libertés par peur d’un virus, du terrorisme ou des martiens, on n’aura pas du tout la sécurité
- France : enfin la fin du mensonge de la-démocratie et du dérivatif de la liberté d’expression
- Les brumes se dissipent, le jour va peut-être pouvoir s’embraser
Puisque les brumes de l’illusion d’être en démocratie se dissipent, puisque les mirages doucereux des effets de l’expression et des actions symboliques partent en fumées bien noires, peut-être qu’on va pouvoir passer aux choses sérieuses ?
Quand on comprend la portée très limitée de toutes les expressions, de toutes les démonstrations symboliques, de toutes les manifestations, quand on sait que les doléances, les pétitions et les suppliques aux tyrans ne mènent à rien, alors on peut enfin passer à l’action.
Soufflons sur ces brumes autant que sur les braises ardentes, partout, en toute occasion.
L’hiver, quand les brumes se dissipent et libèrent le ciel, le sol reste un temps gelé, les êtres restent figés, immobiles, puis la vie s’embale, tout s’embrase, tout s’embrasse, brille et se réfléchit avec le soleil brûlant.
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