L’extractivisme et ses mines dévastatrices est un des grands enjeux de l’époque.
Le collectif Stop mines 03 fait une tournée critique autour de la mine de lithium en projet dans l’Allier.
Du lithium pour des batteries électriques, pour toujours autant de voitures (à fabriquer à partir de multiples matériaux), d’infrastructures, de pollutions (freins et pneus...) ?!
Extrait d’un article qui annonce la rencontre à St Etienne :
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ici et ailleurs le vol et la pollution de l’eau, des sols, de l’air, la destruction du cadre et des modes de vie, le mépris et le sacrifice de populations considérées comme ayant peu de valeur, sont les conséquences des projets extractivistes écocidaires menés par les classes dirigeantes et les industriels au nom du progrès technique, principalement sur le dos de populations des pays du Sud : République Démocratique du Congo, Niger, Centrafrique, Chili, Brésil...
Si nous avons tenu à inviter Stop Mines 03 c’est aussi parce que l’extraction du lithium est à la base d’un réseau complexe, industriel, technologique, scientiste et militaire qui après avoir détruit la planète prétend nous sauver du dérèglement climatique et nous protéger au quotidien.
Sur la Métropole de Lyon, Arkema, pollueur éternel, fabrique des composants à base de PFAS (notamment le PVDF) à destination de l’industrie électronique et des sels de lithium fluorés pour les gigafactories de batteries de voitures électriques au nom d’une pseudo transition écologique.
À Grenoble, sans les batteries quelle pourrait être l’utilité des puces civiles et militaires de STMicroelectronics, Soitec et des capteurs thermiques de Lynred ? Sans elles, comment continuer à vendre toujours plus de téléphones « intelligents » et, sans smartphone comment déployer le pass d’identité numérique en cours d’expérimentation pour mieux nous fliquer ?
Sans batteries, comment continuer à fabriquer encore plus de cafetières et de gourdes connectées, d’automobiles et de vélos électriques, de missiles, de drones, d’avions, de caméras thermiques pour blindés et soldats, de réseaux 5G et de centrales nucléaires ?
À Saint-Étienne, sans piles et batteries que deviendrait l’optique militaro-sécuritaire de Thalès qui équipe satellites, drones, avions et systèmes de surveillance ?
Sans le lithium irradié dans les réacteurs des centrales nucléaires « civiles » françaises comment arriver à fabriquer le tritium destiné à « améliorer » le rendement de la bombe thermonucléaire française (bombe H) qu’il faut « moderniser » (50 milliards d’€ de budget !) face aux « nouvelles menaces » planétaires ?
Sans l’électronique comment faire tourner les centrales nucléaires qui alimentent tout ce bastringue mortifère, de l’extraction aux usages finaux ?
Quel appui mutuel mettre en place pour agir concrètement sur le terrain tant sur la lutte contre la mine de lithium que la filière qui en découle et d’autres projets d’extraction ?
Comment agir et coordonner égalitairement des luttes variées qui se complètent tout en conservant leurs spécificités de terrain ?
Comment s’opposer à la frénésie infinie des extractivistes et des techno-solutionnistes ?
Quels choix d’existence nous paraissent les plus nécessaires et souhaitables face à ce monde ?
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- Des mines polluantes, du lithium et des puces pour l’industrie électro-numérique
- Les 26 et 27 novembre 2024, à Grenoble et St Etienne
A Grenoble le 26 novembre
Face au projet d’ouverture d’une mine de lithium dans l’Allier, le collectif Stop mines 03 lutte contre l’implantation d’activités minières dans le département et les départements limitrophes. Il cherche à informer la population sur les risques générés par la recherche et l’exploitation minière. L’un de ses slogans est « Lithium : ni ici ni ailleurs ».
Il nous a semblé logique de les inviter à présenter leur lutte. En effet, la relance d’exploitation de lithium en France relève de la même logique (de prétendue « relocalisation ») que les agrandissements de STMicroelectronics à Crolles et Soitec à Bernin. En outre, le lithium est indispensable au développement des batteries et des voitures électriques. Il s’agit donc, dans un cas comme dans l’autre, de détruire l’environnement au nom de la « transition énergétique » – en réalité une fuite en avant technologique et économique.
Cette soirée fait partie d’une tournée de Stop Mines 03 dans la région pour expliquer les enjeux de la critique de l’extractivisme et de la « relocalisation » minière en France mais aussi pourra permettre de ce relier avec différents collectifs qui luttent sur les mêmes thématiques : pollution, exploitation, fuite en avant technologique, etc.
Venez les rencontrer et discuter
MARDI 26 NOVEMBRE
à ANTIGONE (22 rue des violettes à Grenoble)
Ouverture des portes à 19h avec un repas, conférence 20h
Prix libre
Soirée organisé par STop Micro et la Coordination Régionale Anti-Armement et Militarisme (CRAAM)
No puçaran !
Le collectif STopMicro
Autre date de la tournée de Stop mines 03, avec plus d’infos : Mines de lithium, ni ici ni ailleurs !
Rencontres avec StopMines 03, le mercredi 27 novembre 2024 à 18h30 à la Dérive, 91 rue Antoine Durafour à St Etienne
A propos des soi-disant mines "propres" d’Imerys, carnage en Bretagne : Une immense mine pollue la Bretagne, l’État ferme les yeux - Des analyses réalisées par le média breton Splann ! révèlent comment la mine à ciel ouvert de Glomel, en Bretagne, contamine son environnement aux métaux toxiques. Cette année, l’État a prolongé son exploitation de vingt ans.