BORDEAUX (Reuters) - Un groupe antinucléaire inconnu jusque-là a revendiqué mercredi l’incendie d’un tableau électrique sur une voie ferrée à hauteur d’un embranchement conduisant à une décharge nucléaire d’Orano, à une quarantaine de kilomètres au nord de Limoges (Haute-Vienne), a-t-on appris de source judiciaire.
Le collectif « Sabotage Bessines » a revendiqué dans un courriel adressé au journal « Le Populaire du Centre » cette action menée dans la nuit de lundi à mardi sur un embranchement permettant de quitter la ligne Paris-Toulouse vers le site du géant du nucléaire français (anciennement Areva) à Bessines-sur-Gartempes.
Le trafic ferroviaire a subi quelques ralentissements.
« Pour un acte 30, cette nuit, on sabote l’installation de la ligne du train qui approvisionne la décharge nucléaire de Bessines. Areva a changé de nom mais produit toujours la même m... irradiée ici et ailleurs », peut-on lire.
« Cette entreprise participe du mouvement général de la société capitaliste qui amène le monde dans le mur. On ne veut de nucléaire nulle part, ni à Bessines ni à Bure ni au Niger. Et puis oublie ton EPR », ajoute le texte.
Le parquet de Limoges a ouvert une enquête confiée à la gendarmerie pour « destruction, dégradation ou détérioration par incendie ou tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes ».
Le 12 juillet 2013, la locomotive d’un train transportant des déchets nucléaires à destination du même centre de stockage de Bessines avait déraillé. L’action avait été revendiquée par un groupe se disant antinucléaire. L’enquête n’avait pas abouti.