Huit morts sous les décombres. Pourtant, pas de bombardier américain à l’horizon, ni de dynamiteur allemand… Juste des spéculateurs, publics et privés. Mais qu’on érige un mur de béton autour de la Plaine pour imposer un chantier hostile ou qu’on laisse pourrir un quartier jusqu’à l’effondrement de deux immeubles sur ses habitants, c’est d’une même guerre qu’il s’agit. Celle que mène la mairie au Marseille populaire. À Noailles, huit personnes en sont mortes, écrasées sous les gravats et le mépris. À l’effroi a succédé la colère. Et un constat qui se propage : l’injustice n’a que trop duré.