De Rugy, Macron, Tapie... S’indigner ne sert à rien

Le bloc bourgois assume et a le pouvoir

samedi 13 juillet 2019, par Camille Pierrette.

Voici un article de la revue Frustration : S’indigner ne sert à rien, pour méditer sur l’obscénité assumée des membres du régime (on pourrait dire la même chose de leurs frères et suppôts du secteur privé qu’il ne faudrait surtout pas oublier).

Rappelons nous que la compétition féroce pour le pouvoir sélectionne les pires, et que ces sociopathes (De Rugy, Macron, Castaner, Mariton, Vauquiez...), une fois élus, quels que soit leur parti, n’ont absolument rien à foutre de la morale, de nos appels à la raison ou à la compassion. Ils n’ont pas de conscience et ne pensent qu’à leur pouvoir et/ou leur avantages, et leur réélection.
Il est donc totalement vain de compter sur l’avènement d’un parti ou de personnes plus « vertueux », car les pires l’emportent dans la foire d’empoigne, et les éventuels non-corrompus le deviennent assez vite (il y a toujours des exceptions bien sûr, mais il serait irresponsable de compter là dessus) dès qu’ils sont pris dans les rouages de la compétition électorale, de la nécessité de plaire aux électeurs, de l’élimination des concurrents et du pouvoir.

Quelles options nous restent-ils alors ?
Les destituer tous, et qu’il n’en reste aucun, et imposer d’autres règles pour la politique, comme : tirage au sort, décisions à l’échelon le plus local de tout ce qui peut l’être, mandats facilement révocables, pouvoir très limité, interdiction de tout cumul et de faire plus de un ou deux mandat, train de vie sobre (voir pays scandinaves tant décriés par BFM), décisions importantes prises par des assemblées ou des groupes collégiaux, contrôles drastiques...
Et surtout, éliminer le capitalisme et la concentration des richesses du bloc bourgeois, afin qu’ils n’aient plus l’argent et les lobbies pour piloter et influencer les instances politiques.

JPEG
- Quelques extraits de l’article :

D’ailleurs, indignez-vous tant que vous voulez, le gars vous répond : « j’assume ». Comme Macron avant lui quand son homme de main tapait des manifestants en se faisant passer pour un flic. Quand le puissant dit « j’assume », l’indigné est à poil, parce qu’un reproche moral n’a d’intérêt que s’il ébranle un minimum la conscience de celui qu’il vise.

Après des années passées à m’indigner, tempêter, écrire sur Facebook « ils n’ont honte de rien », j’en suis à me dire qu’il faut vraiment considérer ces actes déviants – selon nous – comme des actes à la limite « osés » pour eux. Des actes qu’aucune indignation ne stoppera. Seules des interdictions et des normes strictes et incontournables pourront les empêcher. Et pas « la transparence » : On s’en fout de savoir combien coûte le homard de De Rugy, on veut juste que ça n’arrive plus, que notre argent soit dépensé autrement. Faire des « registres des lobbys » et autres « bases de données de transparence de la vie publique » ne suffit pas. Encore aujourd’hui un député actionnaire de Sanofi peut faire passer une loi favorable aux intérêts des industries pharmaceutiques en toute quiétude. Oh, il a été transparent, pour le prouver il nous a suffi de consulter une base de donnée publique. Mais ça change quoi ?

Quand on pète dans la soie, on se sent plus solidaire d’un patron du CAC 40 que d’un Smicard, c’est de la pure logique. Déjà que pour devenir politique la richesse aide, être politique favorise bien la richesse. Il est grand temps de briser ce cercle vicieux.

Les riches ne sont jamais rassasiés, une fois qu’ils auront la Ferrari ils voudront l’île privée aux Seychelles, une fois qu’ils auront l’hélico ils voudront le Falcon. De Rugy a du kiffer le Château Margot, alors pourquoi ne pas commander des homards ?

Ensuite, parce que malgré leurs hautes rémunérations, députés et ministres accueillent tout de même lobbyistes, grands patrons et agissent pour des intérêts privés. Puisque les payer une blinde n’a pas fonctionné, on peut essayer une autre méthode, moins couteuse ?

Les dîners de l’Assemblée Nationale, la relaxe de Tapie, la relaxe de Lagarde illustrent une seule et même chose : les grands bourgeois qui nous dirigent s’en carrent de nos indignations, s’en branlent de la morale, s’en battent le homard des appels à la transparence. Ils ont le pouvoir, nous avons notre insignifiant bulletin de vote. Ils règnent sur nos vies, nous subissons leurs lubies. Ils organisent leur impunité, nous vivons leurs entretiens annuels d’évaluation et leurs entretiens Pôle Emploi. Plus ils sont libres, plus les autres sont contraints. « Indignez-vous », conseillait Stéphane Hessel il y a une décennie. On a essayé, ça n’a pas marché. Pour passer à l’étape supérieure, les gilets jaunes nous ont montré la voie.


Répondre à cet article

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
[Se connecter]
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Partagez la page

Site réalisé avec SPIP | | Plan du site | Drôme infos locales | Articles | Thèmes | Présentation | Contact | Rechercher | Mentions légales | Suivre la vie du site RSS 2.0
Médial local d'information et d'expression libre pour la Drôme et ses vallées, journal local de contre-pouvoir à but non-lucratif, média participatif indépendant :
Valence, Romans-sur-Isère, Montélimar, Crest, Saillans, Die, Dieulefit, Vercheny, Grane, Eurre, Loriol, Livron, Aouste sur Sye, Mirabel et Blacons, Piegros la Clastre, Beaufort sur Gervanne, Allex, Divajeu, Saou, Suze, Upie, Pontaix, Barsac, St Benois en Diois, Aurel...
Vous avez le droit de reproduire les contenus de ce site à condition de citer la source et qu'il s'agisse d'utilisations non-commerciales
Copyleft