Venez vivre le futur au salon Vivatech : davantage de technologies pour pallier les effets forcément néfastes de la technologie ?!

Des millions d’enfants s’empoisonnent et les écosystèmes sont décimés pour les innovations de la 5G, des applis, des écrans partout et des objets connectés

mercredi 16 juin 2021, par No Futur.

Pour résoudre (mais surtout oublier) toutes les catastrophes que génère le développement technologique, vous reprendrez bien davantage de Technologie ?

Le Dieu moderne fait sa promotion dans tout Paris en ce moment. Pour résoudre (mais surtout oublier) toutes les catastrophes que génère le développement technologique, vous reprendrez bien davantage de Technologie ? Nous sommes tous condamnés à une impuissance quasi-totale, intégralement dépossédés, contraints par les lois et règles imposées par l’État, socialement atomisés, les vieux finissent dans des mouroirs, usines de retraitement de ressources humaines usagées, la nature est en cours de destruction et de pollution, etc., mais cette voiture volante est vraiment fascinante, et la réalité virtuelle vous permet d’avoir l’impression de vous promener dans une (fausse) nature intacte, ou d’avoir une famille, ou de vivre toutes ces choses que vous ne pouvez plus vivre à cause du développement de la « technosphère », pendant que les armées et les police se robotisent et qu’on prépare le cyborg pour en finir avec cet autre vestige de la nature qu’est l’être humain encore de chair et d’os. À défaut de pouvoir (bien) vivre au présent, VENEZ VIVRE LE FUTUR, accoutumez-vous aux futurs gadgets et choses virtuelles (inexistantes) que les plus chanceux d’entre vous pourront se payer s’ils travaillent dur à faire tourner la machine à produire toujours plus de machines au détriment de la nature.

Post de Nicolas Casaux

Davantage de technologies pour pallier les effets forcément néfastes de la technologie ?
Lisez la liste des sponsors qui encouragent une propagande criminelle pour un futur dystopique et dévasté

C’est en ce moment du 16 au 19 juin : « Viva Technology est le rendez-vous mondial des startups et des chefs d’entreprises pour célébrer l’innovation. C’est la thématique choisie aussi par Inria sur le salon de cette année, avec la mise en avant des startups issues de l’institut, la participation à des ateliers en partenariat avec la French Tech et avec un »Parcours doctorants« sur le thème de la création d’entreprises.  »

- Lisez la liste des sponsors, partenaires et organisateurs de Vivatech qui encouragent et pratiquent des activités criminelles pour un futur dystopique et dévasté (mais tellement rémunérateur pour quelques actionnaires et startupeurs), extrait :

  • Publicis Groupe
  • Le Parisien - Les Echos
  • La Poste
  • LVMH
  • Google
  • Orange
  • France Info
  • Brut
  • CNN
  • EDF
  • Huawei
  • Microsoft
  • Sanofi
  • RATP
  • Air Liquide
  • Engie
  • Dassault systèmes
  • Facebook
  • Bouygues
  • Hewlett Packard
  • Ministère des armées
  • Région Ile de France
  • Région Sud
  • Royal Canin
  • Veolia
  • Paris Région
  • ...

Et ils osent parler d’« innovations pour la planète » ces inverseurs de réalité professionnels. Soyez honnêtes, parlez d’« innovations catastrophiques pour la planète mais très bénéfiques pour nos comptes en banque » !

Venez vivre le futur : davantage de technologies pour pallier les effets forcément néfastes de la technologie ?!
Les décharges de toutes nos saloperies s’étalent dans les pays pauvres, ruinant la santé et les écosystèmes - Profits d’abord !

TECHNOCRITIQUE / TECHNOPHOBIE

On était au séminaire technocritique de Terrestres. Revue des livres, des idées et des écologies ce 9 juin. Et on retranscrit ici quelques propos de François Jarrige (historien des techniques et de l’industrialisation) au moment où il évoque la question de la « technophobie » :

« Dans les années 70, avec l’essor de l’écologie politique, le lien était très net. Être écologiste c’était remettre en cause cet appareillage technologique, ce grand machinisme qui détruisait la planète, qui créait des déséquilibres écologiques, qui accentuaient les pollutions à tous les niveaux. Et tous les gens avaient déjà parfaitement conscience de tous ces enjeux et tous ces défis dans les années 70.
Et le paradoxe c’est que cette radicalité écologiste qui visait à politiser la question de la technique et à en faire un enjeu central de la pensée écologique, s’est refermé, il me semble, dans les années 80-90, au nom d’une nouvelle modernisation, d’un nouveau cadrage modernisateur sur la base d’une série de nouvelles promesses technologiques. C’est le paradoxe des années 80-90 qui est lié à l’informatisation du monde, qui devait être la réponse aux impasses des anciennes technologies industrielles. Et s’est construit cet imaginaire — un peu étrange quand on y repense aujourd’hui – que le monde numérique était antithétique avec l’ancien monde industriel, et qu’il devait être la solution.

D’ailleurs dans ce contexte-là, toute une série d’auteurs ont dénoncé et marginalisé les pensées technocritiques des années 70 comme étant des espèces de pensées technophobes, irrationnelles, réactionnaires, absurdes. Je rappelle que le mot "technophobie" ne veut rien dire, c’est une invention de la période de la guerre froide. Les Américains dénonçaient les Russes comme des technophobes, et les Russes dénonçaient les Américains comme technophobes. On est toujours le technophobe de quelqu’un.

C’est une manière de pathologiser une position socio-politique, classique, qui consiste à renvoyer une critique politique et sociale à une sorte de pathologie. De même qu’aujourd’hui il y a des gens qui seraient “allergiques” au numérique, c’est juste qu’ils ne sont pas d’accord avec le monde que produit le numérique. »

(post de Floraisons)

P.-S.

- Un exemple des nombreux effets et conséquences néfastes de la-technologie, ici le numérique, partout vanté comme propre, vert, fun et désirable :
Un « tsunami de déchets électroniques » menace la santé de millions d’enfants, alerte l’OMS - Plus de mille substances nocives sont présentes dans les « e-déchets » ou utilisées pour extraire de ceux-ci les métaux précieux. Dans ce secteur informel de la récupération, les très jeunes constituent une main-d’œuvre recherchée.
On les appelle les « salvagers » (« récupérateurs »). Des adolescents, parfois très jeunes, brûlent les déchets électroniques pour en récupérer le cuivre, le cobalt, le platine et autres métaux précieux. Des fumées noires et âcres rendent l’air irrespirable. Plomb, mercure, arsenic, cadmium se répandent dans le sol, contaminent l’eau. Bienvenue à Agbogbloshie, en banlieue d’Accra.
Rebaptisé « Sodome et Gomorrhe » par les habitants de la capitale du Ghana, Agbogbloshie est considéré depuis plusieurs années comme le site le plus pollué du monde. C’est surtout l’une des plus grandes décharges de produits électroniques de la planète. Smartphones, ordinateurs, tablettes, téléviseurs, batteries, électroménager… environ 40 000 tonnes y sont déversées chaque année en provenance d’Europe et des Etats-Unis.
(...)

Et que fait-on ? Partis politiques "de gouvernement" et lobbys ne jurent que par le numérique partout et pour tous, la 5G et ses objets connectés s’étendent, ce qui générera encore et encore plus de déchets électroniques en tout genre (sans parler de toute la chaîne de production en amont avec les énergies et matières premières consommées sur fond de pollutions et de destructions croissantes du vivant).
L’innovation du technocapitalisme, c’est toujours plus de saloperies industrielles pour piller la planète et détruire le vivant, toujours plus de techno-machins pour tenter de compenser les effets destructeurs des techno-machins précédents.
Mais bien sûr, des organismes agréés produiront des normes et des labels bidons de "recyclage éthique garanti" pour rassurer les naïfs et permettre que les cyniques puissent continuer ces business meurtriers indissociable de la civilisation industrielle (Etats + capitalisme).
Et tout ça sera protégé par les brutalités et la surveillance du système policier (aidé par les technologies numériques), défendu par les médias de masse et leurs éditocrates associés aux milliardaires dont l’accroissement des fortunes dépend du techno-capitalisme.

On croit travailler pour gentiment gagner notre vie, en fait on meurt salement pour le luxe des riches et des industriels tout en détruisant les mondes naturels.


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