Dans la nuit de jeudi 28 mai à vendredi 29, des échauffourées entre des jeunes et des forces de l’ordre ont eu lieu dans le quartier de Fontbarlettes à Valence, Drôme.
Ces révoltes semblent faire suite à l’arrestation apparemment assez brutale (des coups lui sont portés par un policier) d’un jeune de 17 ans menée la nuit précédente par les forces de police dans le quartier, voir extrait vidéo.
Dans la nuit de jeudi à vendredi des poubelles ont été brûlées, des policiers auraient reçu quelques projectiles, et un incendie aurait ravagé le 1er étage du bâtiment Jacques Brel de Valence-Romans Agglo.
D’après un témoin sur place, les dégâts sont importants au 1er étage du bâtiment de l’agglo du fait des fumées, et il va être inutilisable pendant un moment. Pour les autres étages, des expertises vont être menées.
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En France, avec l’ambiance autoritaire et répressive qui s’est accentuée depuis l’assignation à résidence surveillée (confinement), les tensions et les inégalités sociales sont exacerbées (des révoltes avaient déjà éclaté à Valence lors du "confinement).
Les lois souvent absurdes et liberticides venues des autorités oligarchiques, les brutalités policières, les vexations, les amendes, les contrôles policiers permanents...se multiplient, et les médias alternatifs nous rappellent que ces problèmes touchent surtout les quartiers populaires et leurs habitant.e.s.
Donc forcément, des habitant.e.s de ces quartiers sont légitimement en colère, prêts à se révolter, d’autant que les merdias, les policiers plus ou moins d’extrême droite et le gouvernement jettent régulièrement de l’huile sur le feu, comme on a pu le voir après leurs réactions outrées suite aux propos de la chanteuse Camélia Jordana, qui ne faisait pourtant que dire tout haut des vérités et évidences.
Remarquons que les merdias de préfecture (Daubé et France Bleu) se gardent bien de parler du contexte général dans lequel s’inscrivent ces événements, et se contentent de reproduire les propos des autorités.
Dans cette communication sécuritaire coordonnée, l’accent est toujours mis sur les actes illégaux et délinquants des jeunes et manifestants (réels ou supposés), jamais sur le contexte répressif, l’ambiance autoritaire, les dérives racistes de trop nombreux flics, ni sur le fait que les gouvernements cautionnent, encouragent et couvrent les exactions policières devenues structurelles.
Leur but est de faire peur aux lecteurs plus ou moins conservateurs, de les conforter dans leurs idées et votes, de réduire les banlieues à des nids de fous furieux délinquants, de séparer les couches les plus pauvres et exclues des autres catégories sociales pour mieux faire régner partout l’ordre capitaliste et étatiste dont on voit chaque jour les dégâts.
Dans les banlieues comme ailleurs, quand on subit sans arrêt des institutions anti-démocratiques répressives, injustes et autoritaires, et un capitalisme totalitaire, les voies qui restent pour vivre, exister, se révolter, se défendre avec les moyens du bord sont souvent illégales ou mal vues.
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