Valence Epervière, ouverture de l’irresponsable centre aqualudique de Daragon, dernier plongeon avant la fin du monde ?

Inauguration d’une énième contribution à l’aggravation du désastre climatique et écologique

dimanche 22 décembre 2019, par Les Indiens du Futur.

A Valence Epervière, ouverture de l’irresponsable centre aqualudique de Nicolas Daragon samedi 21 décembre 2019, après une inauguration vendredi 20 décembre.

Curieusement (lol), les médias locaux n’émettent aucune critique et ne font que relayer l’événement, ou s’en réjouisse.
La clique locale des politiciens et hauts représentants de l’Etat se presse pour la photo et couper le ruban :

- Retenez les noms de ces acteurs cyniques de l’aggravation des catastrophes climatiques et écologiques :

  • Le président de Valence Romans Agglo et maire de Valence, Nicolas Daragon
  • Le préfet de la Drôme, Hugues Moutouh
  • Le vice-président sport Jeunesse à l’agglo, Patrick Prelon, maire de Beaumont-lès-Valence
  • Le président de l’OSV (Office des sports valentinois), Jean-Marc Abattu

Le déplacement de couleuvres et de crapauds, la réalisation de haies avec nichoirs ou les performances énergétiques du bâtiment ne changeront rien au fait que ce bâtiment bétonne et imperméabilise des surfaces supplémentaires, et surtout accroit les consommations d’énergies et de matériaux/produits pour sa construction et son fonctionnement, deux choses qui contribuent aux émissions de gaz à effet de serre et aux destructions du monde vivant (destructions d’espèces), car le pétrole et les minerais ne tombent pas du ciel, l’extractivisme détruit les sols, le vivant et les peuples alentour.

Elus et capitalistes invoquent divers prétextes pour tenter de justifier leurs business : sport, tourisme, loisirs pour détendre les habitants, création d’emplois...
Aucun ne tient la route face aux exigences sociales et écologiques.

A quoi bon imiter le ski nautique (une aberration polluante et bruyante en soi), à quoi bon glisser laborieusement sur une planche accroché à une corde, sur une lame d’eau projetée entre 4 murs (vidéo du Pentagliss, activité présente dans le centre aqualudique de Valence Epervière) ?!
Glisser sans fin dans un grand toboggan aqualudique en plastique est prioritaire sur l’impératif de créer des sociétés soutenables !?

On en est toujours là : endormir et amuser les foules avec des « jeux du cirque », des toboggans aqualudiques, des grandes roues et des feux d’artifice, afin de leur faire accepter les mêmes politiques irresponsables et dangereuses.
Ces foules supportent la folie et la destruction méthodique du monde par l’économie de marché grâce au « bonheur » marchand et climatisé... Et les foules marchent, courent, glissent, avalent, sont ravies de se laisser berner et en redemandent sans fin.
On a la triste impression que la plupart des gens préfèrent crever plutôt que voir la réalité en face et lutter collectivement pour des changements radicaux, et c’est ce qui risque d’arriver : ce système capitaliste et antidémocratique détruit tout, et détruira humains, vivant et climat jusqu’à rendre notre planète inhabitable, ce qui nous fera crever par millions dans des désastres sans nom !
...à moins qu’on se révolte pour de bon et qu’on soutienne activement celles et ceux qui agissent.

NOTE : les riches, leur consommation et leur luxe sont bien davantage responsables des destructions et pollutions du monde vivant que les plus pauvres, d’autant que les riches et leurs représentants (le régime et son monde) s’opposent fermement à tout changement radical des structures sociales et politiques.

Les nantis nous traiteront bien sûr d’anti-Tout et de chantres du retour à la bougie dans les cavernes. C’est plutôt leur extrémisme qui risque de nous faire retourner à la bougie après effondrements. Et eux qui sont anti changement et anti monde vivant n’ont pas de leçons à faire.

- Voir cet article qui déjà soulevait divers problèmes pour ce centre de loisir aquatique dernier cri : Valence Epervière, le ruineux centre aqualudique de Daragon : anti-social et anti-écologique ? - Un montage opaque qui semble favoriser les gestionnaires privés
Extrait de cet article des Potins de la Vallée :

A la base, ce projet, comme de nombreux autres (lotissements, hangars logistiques, centres commerciaux, zones industrielles...), est inutile et néfaste.
Du point de vue social, des piscines plus petites et aux tarifs moins chers seraient plus adaptées. Et il y aurait de quoi employer l’argent de manière plus utile pour la population.
Du point de vue écologique, un énorme bâtiment en béton qui consomme de l’énergie pour sa construction et son fonctionnements est une aberration suicidaire. A l’heure où il faudrait arrêter le développement économique et s’orienter vers une forme de décroissance, voici que des élus irresponsables s’enfoncent toujours plus dans les projets gourmands en énergies et matières premières.

Bref, Daragon, comme la plupart des élus porte et défend un projet de société écocidaire, antidémocratique et antisocial, basé sur le toujours plus de béton et toujours plus de fric pour les grosses entreprises déjà riches.

Faire construire à grand frais un tel machin gourmand en béton et en énergies est une aberration à l’heure des catastrophes climatiques et écologiques, à l’heure où il faudrait réduire toutes les nuisances et réserver l’argent publique à une transformation radicale du travail, de l’énergie, du logement, du transport, de l’agriculture, vers une forme de décroissance choisie, sociale et solidaire...
Ces élus et promoteurs sont des irresponsables dangereux et extrémistes qui aggravent les désastres. Virons-les tous pour de bon.
Les municipales approchent, c’est l’occasion de porter d’autres projets et de se débarrasser des élus de l’ancien monde, celui qui se fout de rendre la planète inhabitable, celui qui chie sur les générations actuelles et futures.

Réflexion plus générale

- Emissions de CO2, climat et écologie : échec logique et total des Etats et de l’économie de marché - Avec l’échec total des institutions, il est temps d’agir efficacement

Extraits :

Emissions de CO2, climat et écologie : l’échec logique et total des Etats et de l’économie de marché est maintenant criant. Il ne s’agit même pas d’un véritable échec car pour échouer il aurait fallu déjà avoir envie de réussir au départ...
Ces institutions et cette économie n’ont donc plus aucune légitimité ni crédibilité, ils n’ont plus aucune leçon à nous faire, ils peuvent remballer leurs morales orientées et leurs injonctions à leur faire confiance, à les respecter, à respecter l’ordre établi qu’ils contrôlent et dominent par la force brutale et le mensonge.
Ils sont voués à l’échec car il n’y aucune solution désirable à l’intérieur de leur monde de mort et de ruines.
Forcément, les artisans, promoteurs et profiteurs du désastre, les institutions autoritaires et le système capitalisme, ne peuvent pas être ceux qui vont vraiment changer les choses.
Au « mieux », ils feront des mesurettes et du capitalisme « vert » relooké en économie circulaire, des nouveaux business, des énergies renouvelables pour s’ajouter au reste et pour produire les mêmes saloperies. Et puis ils nous imposeront de franches dictatures pour gérer les pénuries et désastres qu’ils auront générés..., où les plus pauvres seront toujours plus nombreux, plus écrasés et éradiqués.
(...)
La civilisation industrielle ne va pas changer, elle ne le veut pas et ne le peut pas.
On est donc obligé de stopper tout ça via divers rapports de force, d’arrêter et de détruire les nuisances et surtout leurs causes, de construire des sociétés soutenables et solidaires.
(...)
Construisons une culture de résistance dans chaque territoire à partir de ce qui existe déjà, et soutenons par avance les éventuels clandestins qui un jour peut-être pratiqueront des sabotages ciblés des infrastructures clés de la civilisation industrielle pour la faire plier et s’écrouler au plus vite et avant qu’elle ne rende notre planète carrément inhabitable.
A moins que des mouvements massifs n’arrêtent tout et ne bloquent tout un jour prochain ? 2020 : l’an 01 ? On peut toujours rêver un peu.

La tache de ma génération est d’empêcher que le monde se défasse

« Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. »

« Je suis incapable de me reconnaître dans la promesse d’une vie de cadré supérieur, de rouage essentiel du système capitaliste. [...] Vous vous trompez sur la vision que vous avez de la transition écologique, et les moyens que vous y attribuez. »

Discours pour la remise des diplômes 2018 de Clément Choisne, jeune ingénieur à Centrale Nantes

- Cité par Désobéissance Ecolo Paris (vidéo)


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