Voici plusieurs textes édifiants et clairs sur ce thème, pour celles et ceux qui n’auraient encore compris l’enjeu :
Détruire le capitalisme avant qu’il ne nous détruise (à propos de Lubrizol) de Frédéric Lordon
- La vague verte du capitalisme !
Jean Ziegler : Pourquoi il faut détruire le capitalisme ?
Mieux comprendre le capitalisme pour mieux le détruire - Producteur précaire, emprunteur, consommateur, contribuable, usager de services publics, ressources naturelles, à tous ces titres le capitalisme protéiforme du XXIe siècle nous exploite !
L’invention du capitalisme : comment des paysans autosuffisants ont été changés en esclaves salariés pour l’industrie (par Yasha Levine) (...) « La pauvreté est donc l’ingrédient le plus nécessaire et indispensable de la société […], c’est la source de la richesse, car sans pauvreté, il n’y aurait pas de travail ; et il ne pourrait donc y avoir de biens, de raffinements, de conforts, et de bénéfices pour les riches. »
Le capitalisme est « l’ennemi à abattre » - Rappelant l’urgence de s’émanciper du capitalisme, qui engendre la destruction des conditions de vie sur Terre, Pierre Madelin, dans son essai « Après le capitalisme », propose des réponses mesurées et radicales, en s’appuyant notamment sur l’écologie politique libertaire.
Le capitalisme nous conduit au désastre - « Il est temps d’en finir avec cette économie fondée sur le pillage », dénonce l’auteur de cette tribune. Ni féodalisme ni communisme d’État : ce féroce pourfendeur du capitalisme plaide pour une alternative cohérente fondée sur les travaux de multiples penseurs. (Notes : les pistes qu’il évoque à la fin semblent largement foireuses, mais bon, l’article reste intéressant)
Pour sauver le climat : en finir avec le capitalisme - Si l’on veut vraiment sauver le climat, il faut commencer par détruire le capitalisme.
Non, il ne suffira pas, comme on voudrait nous le faire croire, de quelques efforts ici et là, de développer un peu les énergies renouvelables, pour empêcher le chaos climatique.
La solution n’est pas technique, elle est politique et morale.
Ce n’est pas de prouesses technologiques dont nous avons besoin, mais d’une révolution. D’une révolution politique et culturelle.
Nous devons remettre en cause un système tout entier, celui du capitalisme. Nous devons remettre en cause ce capitalisme qui est non seulement un système économique mais aussi un système de valeurs, une vision du monde, un imaginaire.
C’est le capitalisme qui, en subordonnant tout au profit, détruit le climat et l’environnement.
C’est le capitalisme qui, en nous incitant à produire et consommer toujours plus, détruit le climat et l’environnement.
Déclaration internationale : le capitalisme détruit la planète, détruisons le capitalisme - Face à l’urgence de la crise climatique, il est nécessaire de construire une stratégie capable d’affronter la cause de la catastrophe écologique et sociale qui nous menace : le système capitaliste. Déclaration de la Fraction Trotskyste-Quatrième internationale (FT-QI) dont font partie les militant.e.s qui animent le site Révolution Permanente.
Ni anthropocène, ni capitalocène : le problème, c’est le mégalocène (par Thierry Sallantin)
La transition anti-écologique : comment l’écologie capitaliste aggrave la situation (par Nicolas Casaux)
Le capitalisme, vert ou pas, est un « suicide écologique »
- Sauvons la planète, détruisons l’économie
Détruire le capital : un combat vital - L’heure n’est pas à une écologie de comptoir où on culpabiliserait ceux qui ne font pas le tri, l’heure est à une écologie radicale, on ne peut pas continuer dans un monde capitaliste il faut s’attaquer aux racines du problème et arrêter de se contenter des guirlandes aux arbres. Continuer avec la surproduction, l’exploitation animale, à vivre dans la société du pétrole c’est ne pas s’attaquer à la base du problème.
Yannis Youlountas : La lutte finale + Le monde entier est une prison, libérons-nous !
En 2018, tout le monde devrait être anti-capitaliste
On peut renverser le capitalisme sans modèle pour la suite - Par quoi remplacer le modèle de société dans lequel nous vivons dans le cas de son renversement ? Il n’y a pas de système tout prêt pour l’auteur de cette tribune, qui explique que les « révolutions » ont « le pouvoir de créer en permanence de nouvelles formes sociales, de nouvelles appartenance au monde ».
- Le capitalisme est irréformable
Remarques :
Alors que ces faits et analyses sont connus de longue date, et sont encore plus criants à notre époque, on trouve bizarrement encore des gens (bien sûr je ne parle pas des milliardaires et de leurs laquais politiciens ou éditorialistes) pour défendre le capitalisme ou pour botter en touche. On entend dire par exemple : ne stigmatisons pas une catégorie sociale (les riches), on ne sait pas trop ce qu’est le capitalisme, on est tous dans le même bâteau...
On voit même encore des « écolos » se faire avoir par le capitalisme prétendument « vert », le développement durable, les éco-gestes individuels sans luttes collectives, l’économie circulaire, les illusions des énergies renouvelables....
D’autres, comme la stratégie officielle de Extinction Rebellion, ont peur de critiquer frontalement et publiquement le capitalisme pour ne pas froisser leurs militant.e.s novices, pour ne pas se faire mal voir des puissants (gouvernements et médias de masse).
Ces dénis de réalité sont criminels et inconséquents. On ne peut pas prétendre améliorer la situation sans nommer, critiquer et attaquer les causes des désastres. On ne peut pas prétendre dire la vérité et ne pas dire avec force une évidence séculaire concernant l’économie et son monde inhumain et écocidaire.
Et on n’a plus le temps de remettre à plus tard, quand la population sera soit disant prête ou que les activistes seront assez nombreux, la critique et la lutte contre le système capitaliste et la civilisation industrielle qui le sous-tend.
Pour détruire au plus vite le capitalisme et son monde, pour éviter le fascisme et autres régimes autoritaires, pour construire des sociétés vivables et solidaires, nous aurons besoin de grandes insurrections avec des manifestations, émeutes, blocages, sabotages et grèves générales, et aussi de construire une culture de résistance dans chaque territoire.
Disons la vérité : le capitalisme, tous ses avatars, et la civilisation industrielle doivent disparaître, aidons-les à s’effondrer au plus vite.