Si on passe aussi facilement de la politique aux JO, et vice versa, c’est que sport et politique institutionnelle font partie du spectacle, ils sont des éléments clefs du maintien de l’Etat et du capitalisme.
Le sport et sa compétition c’est l’incrustation de l’idéologie capitaliste dans les corps et les esprits.
La politique institutionnelle c’est l’illusion de democratie et de changements pour que continue la même politique oligarchique, techno-industrielle et productiviste.
Tous deux donnent à voir des matchs compétitifs où les vainqueurs ultimes ne sont pas ceux qu’on croit.
Le spectacle de la politique et le spectacle de la compétition sportive sont tout aussi vides et déconnectés de la réalité l’un que l’autre.
Au final ce ne sont ni les athlètes, ni les partis, ni les électeurs qui gagnent, mais la mégamachine et sa propagande.
- Spectacle continue des JO et de la politique institutionnelle
POUR MACRON, LA « VRAIE VIE » C’EST LES JEUX OLYMPIQUES
Il a osé le dire : « Nous qui avons vécu pendant plus de deux semaines dans un pays où on avait le sentiment que quelque chose avait changé […] on n’a pas envie que la vie reprenne ses droits. Parce qu’au fond la vie c’est ce qu’on a vécu ces dernières semaines. C’est ça la vraie vie […] et donc ça doit continuer. C’est ça le vrai visage de la France ».
C’était dans une conférence d’auto-félicitation le 12 août 2024.
Macron a définitivement perdu pied et nous prend pour des cons. La « vraie vie », ce serait donc deux semaines de spectacle sportif qui ont coûté 12 milliards d’euros ? Le budget de plusieurs CHU flambants neufs et équipés.
La « vraie vie », c’est un Paris artificiel, débarrassée des pauvres, exploitant des dizaines de milliers de bénévoles ? La « vraie vie », c’est l’interdiction totale de manifester, des policiers lourdement armés tous les trois mètres, les déplacements sous QR code et l’annulation d’un résultat électoral ? La « vraie vie », ce sont des places pour assister aux compétitions qui coûtent la moitié d’un SMIC, et excluent de fait 90% de la population ?
Pour des dizaines de millions de personnes, la « vraie vie », c’est ne pas avoir les moyens de partir en vacances, travailler l’été, s’entasser dans des métros ou des bus bondés, c’est compter ses sous pour manger ou pratiquer des loisirs, c’est subir des contrôles de police et des humiliations.
Alors oui, la fête, le sport et la paix devraient être la « vraie vie » dans une société égalitaire et apaisée. Mais c’est précisément ce que Macron et les néolibéraux s’acharnent à détruire le reste du temps ! Pour que cela soit la « vraie vie », il faudrait des services publics qui fonctionnent tout le temps, des salaires décents, de longues vacances pour tout le monde. Il faudrait une police qui arrête d’attaquer les fêtes de rue et tous les moments de liesse.
En disant que « ça doit continuer », Macron ne dit qu’une chose : il veut faire durer l’état d’urgence olympique qui lui permet de se maintenir au pouvoir et faire taire toutes les voix dissonantes. Le régime en place est l’exact opposé de la vraie vie : il est mortifère.
(post de Contre Attaque)
NOTES :
Sauf que le sport fait aussi partie du problème, le sport moderne fait partie du monde capitaliste.
Au lieu d’espérer un meilleur gouvernement, prenons en main la politique en rejettant l’Etat et touit gouvernement.
Cazeneuve de retour à Matignon ? Comment dire…
Cazeneuve de retour à Matignon ? Comment dire… - Décidément, on n’est pas au bout de nos peines. Déjà que le médiocre Xavier Bertrand se met officiellement en course pour prendre le poste vacant de premier ministre, voilà qu’un ancien occupant de Matignon commence à s’y déclarer prêt. Nouvelle comédie en 5 actes avec, en premier rôle, l’ancien premier ministre (et ministre de la répression l’intérieur) Bernard Cazeneuve.
- Spectacle continue des JO et de la politique institutionnelle
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Vous avez subi une série de défaites électorales ? Vous avez tout essayé – répression, manipulation, 49.3 et même menace de guerre – pour continuer à gouverner ? Malgré un contrôle complet des médias de masse, la population vous déteste quand même ? Vos ministres ont officiellement démissionné depuis le 8 juillet et vous deviez nommer un nouveau gouvernement mais vous continuez à diriger alors que vous n’en avez pas le droit ? Bref, vous êtes un manager autocratique obsédé par le pouvoir ?
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Une formule qui vous permet d’aspirer les exploits sportifs réalisés par d’autres pour votre propre intérêt.
(post de Contre Attaque)
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