Les nombreuses réunions publiques de consultation participative dans les communes de la Biovallée ont déjà fait émerger des solutions innovantes pour palier facilement au desséchement de la rivière Drôme et de ses affluents.
Découvrez ici en avant première quelques unes de ces solutions.
Et rdv aux prochaines réunions de consultation participative entre élus et citoyens le vendredi 17 mars en soirée à Crest (salle Max Tabardel, deuxième étage) et quelque part le jeudi 23 mars à 19h pour une réunion de la communauté de communes CCCPS.
Solution 1 : Faire pipi dans la rivière
Au lieu de faire pipi dans la douche, allez uriner directement dans la rivière. Ca évite que l’urine et la chasse d’eau se perdent dans les réseaux percés et dans les stations d’épuration (et des dépenses de traitement sont évitées).
Uriner dans la rivière, la solution nature.
- Sécheresses et manque d’eau en Drôme : des solutions innovantes et accessibles à tous
Solution 2 : Déverser de l’eau du robinet dans la rivière
L’eau économisée par cette moindre utilisation des chasses d’eau des WC peut alors être apportée utilement à la rivière. La mairie de Crest (Die et Vercheny sont aussi candidates) fournit gratuitement des bouteilles en matériaux recyclées de 10 litres avec sangle ergonomique de transport. Rdv au secrétariat de la mairie avec une preuve d’identité et d’habitation à Crest pour obtenir votre bouteille design.
Muni de ce récipient moderne, vous pourrez relever le débit des rivières et soutenir la biodiversité (touristes, poissons canoes, canards...). 50 litres par jour et par foyer conseillés.
Ce geste solidaire vous permettra d’effectuer le nombre de pas réglementaire quotidien indispensable à votre bonne santé.
Autre avantage, l’eau du robinet étant traitée au chlore, votre écogeste citoyen permettra de détruire les bactéries dangereuses ainsi que les algues vertes toxiques, gluantes et moches qui pourrissent la rivière été comme hiver, ce qui permettra de prolonger les baignades et le tourisme essentiel en été.
Solution 3 : Utiliser des aliments lyophilisés
La nourriture lyophilisées présente de nombreux avantages trop longtemps ignorés : longue conservation, pas besoin de frigo, gain de place...
Les personnes qui habitent trop loin de la rivière pour lui offrir leur urine ou qui ont des problèmes de mobilité peuvent alors hydrater ces sachets lyophilisés avec leur urine au lieu de la jeter bêtement.
CCCPS, CCD et CCVD fournissent gratuitement des kits de filtration de l’urine pour ôter les éléments indésirables. L’urine doit être utilisée fraîche. Vous pouvez si besoin la conserver au moins 24h au frais avant usage.
Solution 4 : Remonter l’eau de l’aval pour alimenter la rivière en amont
Les Shadoks nous avaient ouvert la voie !
A l’aide de subventions de l’Etat et du département de la Drôme, CCCPS, CCD et CCVD vont installer de puissantes pompes à l’aval de la rivière Drôme, au niveau d’Allex.
Avant que l’eau de la Drôme ne se perde stupidement dans le Rhône pour aller à la mer, elle sera remontée jusqu’à Luc-en-Diois à l’aide d’un pipe line en cours d’installation le long de la voie ferrée.
Ces pompes seront bien sûr alimentées par de l’énergie photovolaïque et les tuyaux sont en plastiques recyclés. Une solution 100% décarbonée et écoresponsable.
A l’aide de ce dispositif ingénieux, la rivière Drôme pourra couler sans interruptions été comme hiver, pour la plus grande joie des enfants, des touristes, des dernières truites et des entreprises de canoës.
En cas de manque d’eau en période d’étiage, une connexion est prévue avec le nouveau réseau d’irrigation amenant l’eau du Rhône rive droite.
Sinon, la nappe des Pue à Allex étant bien pleine, elle pourra utilement être mise à contribution pour renforcer le débit de la Drôme depuis Luc-en-Diois.
Comme la rivière alimente aussi les nappes alluvionnaires qui la bordent, rien ne se perd, tout se transforme.
Ce projet structurant permettra d’améliorer la compétitivité du tourisme et de l’agriculture locale face à la concurrence chinoise.
Solution 5 : Cultures industrielles hydroponiques zéro pesticides dans des bâtiments contrôlés
L’agriculture de plein champ consomme beaucoup trop d’eau et de toute façon les sols sont en mauvais état.
Mieux vaut construire à la place des terres cultivables des zones industrielles comme le projette à Die la CCD (plaine de Chamarges, ZA Cocause).
La culture de légumes et de fruits dans de vastes bâtiments-serres ventilés est LA solution d’avenir. Avec l’hydroponie contrôlée par IA et capteurs automatisés dopés aux algorithmes, la production consomme nettement moins d’eau, n’utilise pas de pesticides (le bâtiment est étanche et contrôlé, comme une salle blanche, donc pas de ravageurs - De toute façon les insectes sont en voie de disparition), et permet des cultures toute saison sans pertes dues à la météo changeante.
Il suffira de couper des forêts dans le Diois pour fabriquer de la biomasse-énergie afin de chauffer ces bâtiments en hiver. Tomates, melons, fraises en toute saison ! Ce procédé permettra d’augmenter la souveraineté alimentaire du territoire et les exportations en avion vers la Chine.
De plus les arbres consomment beaucoup trop d’eau pour leur croissance, des arbres en moins c’est davantage d’eau pour les activités ludiques en rivière et pour les productions végétales d’exportation qui créent des emplois.
La déforestation effectuée au profit du chauffage des usines 3.0 à légumes est une solution éco-responsable et résiliente pour l’avenir de l’écologie industrielle.
Solution 6 : Danses et chants pour la pluie
Pour les amoureux du low-tech, des rassemblements festifs seront proposés dès ce printemps.
Vous pourrez effectuer de ludiques danses de la pluie collectives d’une durée de une heure à 24h. Elles seront encadrées par un élu chargé des rites et coutumes.
Les plus mauvais chanteurs seront invités à se réunir pour exercer leur voix ensemble, loin de toute habitation pour ne pas gêner les oreilles sensibles.
Réunies, ces deux méthodes permettent une augmentation de 21.23 % des chances d’avoir de la pluie dans les 72h qui suivent, d’après une étude scientifique menée par 33 pays.
Solution 7 : Vider les bouteilles d’eau minérale
Des palettes entières d’eau minérale sont consommées chaque jour alors qu’on a encore de l’eau au robinet.
Déversons toute cette eau dans les rivières pour soutenir leur débit.
Les eaux gazeuses peuvent être utilisées aussi.
Mais évitons de déverser de la bière et des sodas, ces breuvages pourraient affecter négativement la belle couleur de nos rivières qui sied si bien aux cartes postales et photos touristiques Instagramées. Et puis la vue panoramique sur la rivière depuis LA TOUR de Crest pourrait être gâchée.
- Sécheresses et manque d’eau en Drôme : des solutions innovantes et accessibles à tous
Solution 8 : S’abreuver dans les bars
Si l’eau manque au robinet, heureusement il reste quantité de bars où il est possible de boire à gogo et de profiter paisiblement de l’ombre des parasols brumisés les jours de canicule. (des fontaines à eau subventionnées par TOTALenergy seront installées sur les terrasses pour les plus défavorisés)
Et n’oubliez pas d’aller ensuite uriner dans la rivière la plus proche pour rétablir le cycle de l’eau dans une boucle rétroactive vertueuse !
Restons positif, tant qu’il y a de la bière et du Coca, tout va bien.
Solution 9 : Diagnostic approfondi pour 2050
Etablir un diagnostic partagé de l’état des rivières dans le département grâce à la conjonction collaborative d’enquêtes citoyennes de proximité et à l’expertise du célèbre cabinet d’étude McKinsey.
D’ici 2050, faisons un inventaire approfondi de l’état des ressources et des écoulements sur l’ensemble du bassin versant, concernant les eaux de surfaces, les eaux souterraines, les pluies, les eaux usées, les piscines, les bassins, les tonneaux et les flux d’eaux minérales.
Des ateliers participatifs de consultation seront proposés sur inscription à la population locale pour compiler ces données et proposer à l’évaluation des élus des pistes d’actions à étudier de plus près.
Solution 10. : La combinaison intégrale type Fremen
Pour éviter de laisser s’évaporer notre précieuse sueur dans les airs, des startups et des laboratoires ont élaborés une combinaison respirante qui piège et récupère les molécules d’eau, à la manière des célèbres combinaisons du désert des autochtones rebelles Fremen dans le roman Dunes.
Une matière microporeuse à base de fibres nanotechnologiques a déjà été testée dans le Sahara.
En option, une clim portative intégrée à un chapeau bardé de capteurs photovoltaïques permettra d’affronter les canicules avec sérénité, au frais et avec en flux continu l’eau filtrée de notre sueur pour nous abreuver.
Le prochain modèle devrait pouvoir aussi récupérer l’eau de nos urines.
Ensemble, concilions en même temps l’écologie industrielle, l’écosystème touristique, l’agro-alimentaire d’import-export et des rivières ludiques pour touristes et locaux
Ensemble, élus, entreprises, citoyens, partenaires sociaux, associations, touristes, jeunes, travailleurs, chômeurs, actionnaires, cormorans, truites, moustiques, colibris, mauvais chanteurs et bons danseurs, nous pouvons agir main dans la main et sauver les rivières de l’assèchement qui menace la croissance et l’économie de nos territoires drômois.
Communiqué conjoint CCCPS, CCD, CCVD et McKinsey - 1er mars 2023
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