Sabotage de 3 transformateurs électriques à Toulouse contre les industries de la guerre

Contre les guerres, donc contre l’Etat, le technocapitalisme et leurs industries mortifères

mardi 10 décembre 2024

Les états augmentent leurs budget militaire, en france les tyrans tentent d’imposer le SNU et enrégimentent toujours plus les élèves pris dans les casernes scolaires, antichambres et préparations à la guerre économique et militaire.
De nombreux laboratoires, chercheurs, startups et entreprises à technologies "duales" bossent pour les armes de guerre dévastatrices, partout, à côté de chez nous. Chacun.e connaît sûrement au moins une personne qui trime pour ces industries de la mort industrielle.
Les carnages des guerres accompagnent et poursuivent le chaos capitaliste et les tyrannies.

Face à cette course aux armes où les structures et despotes qui penchent vers la guerre se renforcent il est possible de contester et d’agir de diverses manières.
A Toulouse, certain.e.s ont choisi l’action directe à base de sabotage :

« Elles refusèrent d’être de la chair à canon, nous refusons d’être de la chair à drones. »

- « Elles refusèrent d’être de la chair à canon, nous refusons d’être de la chair à drones. »
Communiqué de revendication de l’attaque de trois transformateurs électriques à Toulouse dans la nuit du 2 au 3 décembre 2024
(...)
La filière aéronautique et spatiale française, première d’Europe (civile et militaire confondus), concentre la majorité des instances dirigeantes et sièges opérationnels des groupes et programmes européens et couvre l’ensemble du spectre technologique lié à l’aérospatial (y compris la balistique nucléaire). Au niveau national, le plus important pôle de cette filière (instituts d’enseignement, laboratoires de recherche, usines de production, ...) se situe à Toulouse.

Nous avons agi sur trois sites, deux au sud et un au nord. Nous avons soulevé des trappes, et avons mis le feu aux câbles qu’elles cachaient. Dans l’une des enceintes nous avons attaqué une ligne à haute tension, à l’endroit où la gaine rentrait sous terre. Aucune mention de ces actes dans les médias, et pourtant, les flammes dansaient bien haut lorsque nous avons quitté les lieux, laissant peu de doute quant aux succès de notre opération...

Nous avons agi la veille du salon annuel de l’aérospatial et de l’aéronautique, parmi les plus importants au monde en la matière. Nous escomptions bien gâcher leur fête. Qu’ils sachent que les récalcitrants n’ont pas dit leur dernier mot ! Cette ville est tristement célèbre pour la prolifération de ses industries de mort, mais elle connaît aussi un regain d’agitation antimilitariste ces dernières années : manifestations et rassemblements, projections et discussions publiques, tags sur des bureaux de recrutements, perturbations d’évènements, déploiement de banderoles et collage d’affiches contre la guerre sur 150 vélos JC Decaux, tractage contre le SNU, blocage de lycées contre le massacre à Gaza, actions contre Thalès, Apside, Carrefour, Latécoère, sabotage de ligne SNCF

Par notre action, nous avons tenté de couper le jus à une partie de ce « fleuron industriel », (aéronautique, armement, technologies) détenu notamment par l’état français.
(...)
Devant leurs guerres de conquête et de colonisation, de rivalités inter-étatiques et de mainmise sur les matières premières indispensable à la mutation du capitalisme, nous avons choisi notre camp. Devant leurs guerres industrielles contre les rivières et les océans, contre les montagnes et les calottes glacières, du sous-sol aux étoiles, nous avons choisi notre camp. Devant leurs guerres sociales contre les exploité.es, les femmes, les inadapté.es, les déserteurs et déserteuses du genre et de la race, les autochtones, nous avons choisi notre camp. Devant leurs guerres technologiques contre ce qui croît et ce qui résiste à la machine, nous avons choisi notre camp. Contre leurs guerres : notre camp est celui de la solidarité, de la lutte, de l’entre-aide, de l’offensive et de l’amour rebelle contre tous les États, toutes les industries, tous les massacreurs du vivant… et de la liberté.

Le conflit se généralise, la Russie et l’OTAN nous promettent une troisième guerre mondiale. Alors face à ce monde instable, ne voulons-nous pas nous poser quelques questions ? Jusqu’à quand pourrons-nous encore nous permettre de détourner le regard, où nous contenter d’une maigre contribution humanitaire ? Comment imaginons-nous réagir si le conflit se rapproche ? Si, comme le prévoit l’état, le service militaire est rétabli, et que toute une catégorie de personne est envoyée faire la guerre ? Que l’usine, les bureaux dans lesquels vous travaillez sont réquisitionnés et mis au service de cette même guerre ? Savons-nous par où passent les convois de ravitaillement militaire ? Savons-nous soigner ? Voulons-nous nous en remettre à l’état pour qu’il garantisse notre sécurité, lui qui a prouvé mainte et mainte fois que ça n’était pas sa préoccupation première ? Après tout, s’il n’hésite pas à nous exposer aux risques industriels, pourquoi se soucierait-il plus de notre sécurité en cas de guerre ?
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Loin de vouloir paraître alarmistes, ceci est une invitation à la réflexion, à la discussion, au refus de la passivité.
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Merci aussi à tous les compas qui agissent contre la guerre, et de manière plus générale, à celles et ceux qui tentent d’y résister, de la manière qui leur semble la plus adéquate. Force à vous !
(...)
Ps : Pour une idée du nombre affolant de ces entreprises, voici une liste non exhaustive de celle que nous avons pu toucher :

  • au nord : les usines d’Airbus à Colomiers & Blagnac, Eads ATR, Safran, Dassault, Stelia Aerospace, Latécoère, British Aerospace, Daher, SopraSteria, Atos, Bolloré Logistics, Collins Aerospace, Alyotech, Groupe Mecachrome, Actia Automotive, ...
  • au sud : Airbus Defence & Space, Cassidian, le cluster de PME et de startup développant des drones implantés à Labège Innopôle, Diodon Drone Technology, le Centre Spatial de Toulouse, Ansys, Delair, EADS Defense & Security Systems, Magellium, Nexeya, Soditech, Millinav, …

- communiqué complet : https://iaata.info/Elles-refuserent-d-etre-de-la-chair-a-canon-nous-refusons-d-etre-de-la-chair-a-7104.html]

P.-S.

(image de logo purement illustrative)


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