SOUMISSION, RESIGNATION, EXPERIMENTATION DE MASSE
Salut frangines et frangins !
Suite au visionnage d’une vidéo
je vais tenter de relayer le travail déjà effectué, et de le prolonger de ma réaction personnelle, le plus intelligemment possible.
Ceci dit, tout ceci n’est que délire orwellien et suppositions infondées.
Tout n’est que questionnements, partant du premier :
Comment l’humain peut-il supporter de telles atteintes à la dignité humaine, comment le vivant peut-il devenir agent de la mort ?
Je résume la vidéo, à chaud, sans faire le travail de vérification anecdotique, sans les références précises. Personnellement, j’ai confiance en l’ « intelligence des coeurs » pour distinguer le n’importe quoi du potentiellement pertinent… libre à vous de faire ce travail de vérification si vous en avez besoin…
1re expérience : SOUMISSION au stress, réactions et conséquences.
Expérience du Professeur Laborit :
Un rat, dans une cage, soumis à un stress (électrique).
Réaction hormonale : cortisol, hormone de la mise en action, appel à passer au mode adrénaline
Il tente de fuir.
S’il ne peut pas fuir : prostration, auto-destruction (problèmes cutanés – la peau est la zone de contact entre l’intérieur et l’extérieur, cancers).
Avec 2 rats : tentative de fuite, combat, prostration, mort par auto-destruction de l’organisme.
Parallèle ACTU GJ :
Nassés, gazés, maltraités, mutilés, bref soumis à un stress… ils tentent de fuir ou se battent, sinon c’est la prostration et la lente auto-destruction des organismes vivants par cancer.
2e expérience : SOUMISSION A L’AUTORITE, RESIGNATION, DILUTION de la RESPONSABILITE et du SENTIMENT DE CULPABILITE, et conséquences.
Expérience de Milgram :
Mise en scène :
Une personne « cobaye-comédien » est mise dans une pièce, soumise à une question (dont elle n’a à priori pas la réponse).
Une personne « cobaye-réel » est mise aux commandes d’un système pour :
1. Poser la question au « cobaye-comédien ».
2. Lui infliger une décharge électrique lorsqu’il n’obtient pas la réponse.
Décharge croissante de15V à 450V - seuil potentiellement létal car risque d’arrêt cardiaque – par paliers de 15V à chaque non-obtention de la réponse.
On explique au « cobaye-réel », le « bourreau », que l’expérience consiste à voir si la douleur peut « motiver » la mémoire du « cobaye-comédien ».
Une personne en blouse blanche (autorité) ordonne au « cobaye-réel » de démarrer l’expérience.
Le « cobaye-réel » s’exécute.
Le « cobaye-comédien » mime sa souffrance aux décharges électriques, ne donnant pas la réponse.
Le « cobaye-réel » devient « bourreau », tente de s’arranger avec sa conscience, se déresponsabilise de ses actes en expliquant qu’il ne fait que suivre les ordres de l’ « autorité ».
Phénomène de « division de la responsabilité » : chacun se justifie par le fait qu’il ne fait « qu’obéir aux ordres de l’autorité supérieure ».
Le « cobaye-bourreau » tente de gérer le stress dû à son obéissance et à la douleur qu’il est en train d’infliger, par rapport à sa conscience.
Il tente d’encourager le « cobaye-comédien » à répondre pour mettre un terme à l’expérience fictive.
Il tente de négocier avec l’autorité, « vous êtes sûr qu’on continue ? Il commence à souffrir… », il tente de se décharger sur l’autorité.
La « blouse blanche-autorité » répond : « Je prends la responsabilité sur moi, allez-y ».
Résultat :
62,5 personnes « cobaye-bourreau » vont jusqu’au bout du processus, c’est-à-dire jusqu’à infliger des décharges de 450V, potentiellement mortelles.
Parallèle ACTU GJ :
2/3 des hommes des Forces de l’Ordre seraient prêts à obéir aux ordres « jusqu’au bout », c’est-à-dire mettre en œuvre des moyens mortels, à tirer à balles réelles sur les manifestants.
Variation 1 :
On demande au « cobaye-bourreau » d’entrer en contact avec le cobaye-comédien », sous un prétexte quelconque (aller remettre en place une diode de contact sur le « cobaye-comédien », volontairement enlevée par lui).
Résultat : Le taux de soumission du « cobaye-bourreau » à l’autorité baisse à 20 %.
Conclusion : Le contact direct entre 2 individus réduit instantanément leur capacité à se nuire.
Parallèle ACTU GJ :
Pertinence à aller pacifiquement et positivement au contact des hommes des Forces de l’Ordre.
Variation 2 :
Une deuxième « blouse blanche » apparaît, et remet en cause l’expérience et l’autorité qui l’ordonne, par des doutes, des discussions divergentes genre « il faut arrêter », « mais non il faut continuer » donc : division de l’autorité.
Résultat : Le taux de soumission du « cobaye-bourreau » à l’autorité tombe à 0 % !
Conclusion : Si l’autorité est divisée, les ordres ne sont plus suivis.
Parallèle ACTU GJ :
Ceci expliquerait la cohésion absolue, absolument absurde mais absolue, des autorités, que l’on constate dans les médias officiels : s’ils perdent cette cohésion, ils perdent la soumission de leurs forces à leurs ordres absurdes. Et peut-être sont-ils au courant…
Mes réactions personnelles :
Expérience 1 :
De plus en plus soumis au stress (employeur jamais satisfait, peur du manque d’argent et donc de moyens de survivre, toujours plus vite « le temps c’est de l’argent », …), et de plus en plus contrôlés dans nos mouvements (quand je prends ma voiture, je stresse de devoir payer 90 euros pour 1km/h de trop, quand je promène dans la montagne avec mon chien je stresse de me prendre un PV car mon chien n’a pas le droit de se promener sur cette montagne), bref :
Stressés et contraints dans nos mouvements :
Voulons-nous tous vivoter en attendant de mourir paisiblement de notre petit cancer promis ?
(regarder les chiffres sur les quantités de cancer, les études sur ses causes : le stress en est la première… logique, évident…).
NON, donc : Nous nous battrons (nulle part où fuir, la mondialisation a fait le tour du caillou qui nous accueille…). Donc les GJ ne rentreront pas chez eux, j’en suis convaincu.
Expérience 2 :
L’homme est capable d’infliger des souffrances, de tuer, sans aucune raison.
L’homme est capable de cruauté. Ok, merci, ce n’est pas une nouveauté !
Question :
Comment faire pour que la réaction du peuple puisse finir autrement que dans un bain de sang ?
Je crains que ça arrive, si on ne travaille pas à désamorcer le processus de radicalisation en cours, si on n’arrive pas à dépasser rapidement l’opposition Manifestant/Forces de l’Ordre.
Variation 2 :
La force de l’autorité tient à sa cohésion.
Cette cohésion tient peut-être à pas grand-chose.
On peut garder l’espoir qu’elle puisse céder, se briser, et éclater comme une vitre contrainte à une trop forte contrainte mécanique.
Variation 1 :
C’est selon moi une grande porte de sortie positive du conflit :
« Le contact direct entre 2 individus réduit instantanément leur capacité à se nuire. »
Si l’on considère que les Forces de l’Ordre sont le rempart entre le Peuple et les Grands du Pouvoir, il me semble qu’il serait pertinent d’aller à la rencontre de ces hommes de manière systématique, organisée, pacifique, bienveillante, positive, généreuse.
IDEE : Créer des « comités de fraternisation » (l’appellation serait à discuter, peu importe !), groupes de personnes qui iraient à la rencontre de chaque membre des Forces de l’Ordre dans chaque action, manifestation, … en paix, et, à mon avis ça pourrait donner du poids au geste, en leur offrant quelque chose : fleurs, mandarines, papillotes (la bouffe a toujours été symbole de réconciliation… que voulez-vous, on est encore un peu des animaux !), dessins d’enfants, et que sais-je… faites fuser les idées !!!
Probablement ces « offrandes » ne seraient pas acceptées par les fonctionnaires de l’Ordre public.
Peu importe, c’est la force du geste qui compte, la réflexion qu’il pourrait ouvrir dans leur tête, dans leur coeur, où ils veulent, c’est plus notre affaire !
Beaucoup de ces fonctionnaires avouent que leurs sentiments personnels de doute, de honte, de culpabilité, sont difficiles à gérer.
Imaginez donc s’il fallait qu’ils piétinent fleurs, papillotes et dessins d’enfants pour nous charger… ce serait peut-être encore plus dur pour eux de rester cloîtrés dans leur « j’obéis aux ordres, point barre », pour certains ça ne changerait sûrement rien, mais pour d’autres je pense que ça pourrait suffire à leur montrer l’absurdité des ordres et les inciter à les remettre en question.
Voilà, ceci est un premier jet, brouillon, imparfait, imprécis, discutable… je vous le présente tout de même car il me semble qu’il peut contenir quelques ouvertures intéressantes…
A vous de le prolonger si vous y trouvez un sens…
Une bouteille à la mer…
Mes sentiments les plus sincères à tou(te)s !
Vladimir.
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