Régions riveraines de la Méditerranée inhabitables en 2050

Quand l’avenir est déjà en grande partie ruiné, l’insurrection fait nettement moins peur

mercredi 12 février 2025

Plus les naufrages produits par la mégamachine avancent, et moins les nouvelles générations auront peur des révoltes et insurrections. En effet, les risques et incertitudes inhérents aux révolutions apparaîtront de plus en plus légers, voir désirables, par rapport aux lourdes certitudes de ruines totales portées par la civilisation industrielle.
Les dangers réels ou imaginaires des soulèvements pèseront peanuts par rapport aux vécus récurrents des atrocités et désastres provoqués par la mégamachine et ses valets fidèles.
Ce ne seront plus seulement les crèves la faim, les habituelles rebelles et les peuples des ghettos qui auront la rage, mais le nombre croissant d’humains qui subiront brutalement dans leurs chairs et dans celle de leurs proches les effets cuisants des sinistres religions techno-fascistes et autres Etats totalitaires.
Alors, enfin, peut-être que la mégamachine sera démantelée, par la violence, la force et la désobéissance de masse, et qu’on pourra envisager une voie salvatrice pour survivre aux désastres et construire des sociétés vivables.

- En attendant, les désastres se précisent et s’accélèrent, exemples ici pour ce qui est du climat :

  • « On perd les glaciers comme on est en train de perdre la bataille du climat » - L’ONU a décidé de faire de 2025 « l’année de protection internationale des glaciers ». En France, « il y a une ambition nationale pour les protéger mais sans aucun moyen », résume le glaciologue Jean-Baptiste Bosson. (...) C’est aussi le signe qu’on perd ces glaciers comme nous sommes en train de perdre la bataille du climat. Nous sommes dans une période charnière. Soit l’humanité réagit en mettant un coup de frein aux émissions globales, ce qui permettra de préserver une immense partie de la glace sur Terre. Soit on passe un seuil irréversible, et nous basculerons dans une Terre plus chaude. Car la glace recouvre de blanc une partie de la planète : si on perd ce blanc, la Terre sera plus foncée et se réchauffera encore plus vite (en raison de l’effet albédo).

extrait :
Commençons par le pire : une accumulation de crises, d’abord environnementales, en raison du manque de politiques de prévention et d’adaptation. Vagues de chaleur, mégafeux, inondations… La crise devient économique puis politique.

« La raréfaction de l’eau impacte d’autres secteurs (agriculture, pêche, tourisme...), ce qui entraîne des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement et augmente le coût des énergies fossiles et des matières premières », indiquent les chercheurs. Les élus sont incapables de réagir et cela favorise l’émergence de régimes autoritaires et de replis identitaires. La quasi-disparition de l’agriculture vivrière au Sud provoque des émeutes de la faim et un exode rural massif. Face à l’explosion des flux migratoires, les pays du nord et du sud de l’Union européenne se séparent. Les États ne consacrent plus aucun moyen à l’environnement, laissant libre cours aux pollutions et autres dégradations.

« Ce n’est que vers la fin des années 2040, face au désespoir généré par les crises, que les pays méditerranéens décident de s’adapter pour survivre et tissent des réseaux de résilience au niveau local. »

Un autre scénario imaginé est celui du « business as usual » et de l’inertie. C’est sans doute le plus probable, selon les auteurs du rapport. Concrètement, les gouvernements repoussent à plus tard les mesures ambitieuses, et « la responsabilité incombe prioritairement au consommateur qui est invité à “verdir” ses comportements ». Seules quelques mesures « ciblées » sont prises pour sauvegarder certaines priorités jugées essentielles, comme l’eau ou l’énergie, et certains pays du Sud et de l’Est développent le photovoltaïque et l’éolien en mer.

La région, désunie, fait face à une série de turbulences économiques. Les inégalités se renforcent, d’abord au Sud et à l’Est sous les effets plus intenses du changement climatique, contribuant à une explosion des migrations illégales et des populismes.

Si en 2050, « le bassin méditerranéen est encore habitable pour une grande partie de la population, celle-ci est divisée entre une élite socioéconomique faiblement touchée par les effets du changement climatique et des populations précaires qui subissent la multiplication des vagues de chaleur, mégafeux, tempêtes et inondations », préviennent les scientifiques. Dans ce scénario, la neutralité carbone n’a pas été atteinte. Cette trajectoire climatique est-elle rattrapable au-delà de 2050 ? Tout dépend de nos actions, répondent-ils.

REMARQUES :

- Pour l’instant, c’est plutôt le pire scénario qui semble le plus probable.
Car les Etats, au prise avec les crises économiques et énergétiques (les IA vont pomper tout ce qui reste), laisseront tomber pour de bon les questions écologiques et climatiques (déjà qu’ils les traitent à leur sauce et que c’est un désastre), comme on peut le constater en France et ailleurs (USA, Argentine...), qui de toute façon sont incompatibles avec le système politico-économique en place, ils auront autre chose à faire, avec en plus le fort risque de guerres...

Le risque est la conjugaison des guerres, régimes autoritaires durs, catastrophes climatiques et écologiques, crises économiques sévères....
Mais en même temps, peut-être grandiront aussi les rebellions et ruptures radicales capables d’y faire face et d’y mettre un terme...


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