Voici deux articles essentiels pour mieux comprendre l’incompatibilité des approches médicales entre Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection à Marseille, et certaines instances officielles, notamment le comité scientifique de Macron. Deux conceptions de la médecine s’affrontent ici, et ça ne date pas d’hier.
Soigner et guérir selon le serment d’Hippocrate ou s’inféoder aux mathématiciens, aux industries pharmaceutiques et aux tests officiels homologués qui souvent montrent leur fausseté ?
En fin d’article, des extraits concernant le traitement à la Hydroxychloroquine contre le coronavirus.
Pour les gens pressés, un résumé : ces articles argumentés révèlent entre autre que l’industrie pharmaceutique est une mafia criminelle (on le savait déjà) pire que la mafia, que souvent les tests officiels sont peu fiables et servent à valider des molécules peu utiles voire dangereuses parfois, que l’industrie pharmaceutique, ses intérêts mercantiles et une certaine idéologie rigide détruit la médecine depuis longtemps et que nombre de responsables le savent et le disent, que le conseil scientifique de Macron est à côté de la plaque et donc qu’il est dangereux, que Didier Raoult est tout à fait fiable et censé concernant ses préconisations contre le Covid-19 (tester au plutôt, soigner avec l’Hydroxychloroquine au plus tôt de la maladie), que le gouvernement macroniste est peuplé d’incapables, d’irresponsables, de gens dangereux et criminels (ça on le savait déjà).
Mais n’oublions pas d’aller plus loin que la nécessaire critique de ce gouvernement criminel : Coronavirus : la folie, l’échec et la responsabilité criminelle du gouvernement, de ses doctrines libérales et de la civilisation capitaliste -
Mais lisez donc ces articles qui, par la voix de spécialistes et médecins reconnus, expliquent tout ça en détail avec des références sourcées :
Hydroxychloroquine : comment la mauvaise science est devenue une religion. - Scènes surréalistes dans l’Hexagone, avec un bras de fer entre l’IHU Méditerranée-Infection et le gouvernement autour de la prescription d’hydroxychloroquine contre le Covid. Dimanche, Marseille passait en force en invoquant le serment d’Hippocrate et une question éthique fondamentale. (un article de Jean-Dominique Michel, anthropologue médical et expert en santé publique, Genève)
Tribune du Didier Raoult : Didier Raoult : « Le médecin peut et doit réfléchir comme un médecin, et non pas comme un méthodologiste » - Dans une tribune adressée au « Monde », le microbiologiste de Marseille, promoteur de l’utilisation de l’hydroxychloroquine contre les infections à coronavirus, justifie ses méthodes et s’en prend aux règles éthiques actuellement en vigueur en France.
Extraits :
Jean-Dominique Michel, anthropologue médical et expert en santé publique, Genève :
Conformément au serment d’Hippocrate que nous avons prêté, nous obéissons à notre devoir de médecin. Nous faisons bénéficier à nos patients de la meilleure prise en charge pour le diagnostic et le traitement d’une maladie. Nous respectons les règles de l’art et les données les plus récemment acquises de la science médicale.Nous avons décidé :
· Pour les tous les malades fébriles qui viennent nous consulter, de pratiquer les tests pour le diagnostic d’infection à Covid 19 ;
· Pour tous les patients infectés, dont un grand nombre peu symptomatiques ont des lésions pulmonaires au scanner, de proposer au plus tôt de la maladie, dès le diagnostic :
– un traitement par l’association hydroxychloroquine (200 mg x 3 par jour pour 10 jours) + Azithromycine (500 mg le 1er jour puis 250 mg par jour pour 5 jours de plus), dans le cadre des précautions d’usage de cette association (avec notamment un électrocardiogramme à J0 et J2), et hors AMM. Dans les cas de pneumonie sévère, un antibiotique à large spectre est également associé.Nous pensons qu’il n’est pas moral que cette association ne soit pas inclue systématiquement dans les essais thérapeutiques concernant le traitement de l’infection à Covid-19 en France.
« on s’inquiète de plus en plus du fait que la plupart des résultats de recherche publiés actuellement sont faux. La probabilité qu’une affirmation de recherche soit vraie peut dépendre de la puissance et de la partialité de l’étude, du nombre d’autres études sur la même question et, surtout, du rapport entre les relations vraies et les relations fausses parmi les relations étudiées dans chaque domaine scientifique. »
On comprend comment tout la fiabilité d’un résultat de recherche implique sa reproductibilité. Le « test » de Amgen, publié en 2016 dans le prestigieuse revue « Science » fit désordre : des 53 expériences reproduites, les chercheurs ne purent retrouver les mêmes résultats que pour… 7 d’entre elles !
Si, vous avez bien lu.
Pour tous ceux qui comme vous et moi avons un profond respect pour la médecine, les conclusions sont assez terribles. Malgré l’intégrité indiscutable de l’immense majorité des médecins, ils sont en quelque sorte pris en otage d’un domaine (la bio-médecine pseudoscientifique) en réalité sinistré dans une mesure comparable à celle de ses indiscutables succès. Des pointages menés dans d’autres champs disciplinaires retrouvent majoritairement l’existence de tels biais conduisant à des résultats peu ou insuffisamment reproductibles. En psychologie expérimentale, on est un peu mieux, soit à 50% de reproductibilité globale des études publiées. Un taux significativement plus élevé, faisant de la psychologie (souvent dénigrée par les médecins) une discipline bien plus « scientifique que la leur ! Avec la biomédecine, on est en quelque sorte dans le cas de figure d’être priés d’accorder notre confiance à une compagnie d’aviation dont l’affirmation de sa compétence à faire voler un avion d’un aéroport A à un aéroport B se vérifiait dans entre 15% et au mieux 30% des cas ? Vous trouveriez ça choquant ?! Et refuseriez peut-être de monter à bord ? Bienvenue dans l’univers compliqué de la médecine prétendument « scientifique ».
La plupart des études scientifiques sont erronées, et elles le sont parce que les scientifiques s’intéressent au financement et à leurs carrières plutôt qu’à la vérité.” Dans le même prestigieux journal, en 2014, il persistait : « La recherche médicale, toujours un scandale ».
Il est nécessaire que la société s’exprime sur les problèmes de l’éthique, et, en particulier, de l’éthique médicale. Des institutions ont été créées pour y répondre, telles que le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) ou les Comités de protection des personnes, chargés de l’évaluation des projets de recherche médicale. Malheureusement, ces structures ont évolué sous l’influence des spécialistes de la méthode et, petit à petit, la forme a fini par prendre le dessus sur le fond.
Je pense qu’il est temps que les médecins reprennent leur place avec les philosophes et avec les gens qui ont une inspiration humaniste et religieuse dans la réflexion morale, même si on veut l’appeler éthique, et qu’il faut nous débarrasser des mathématiciens, des météorologistes dans ce domaine.
On voit bien dans le cadre actuel de la lutte contre le coronavirus les gens qui s’occupent de maladies infectieuses, dont le travail thérapeutique a consisté à faire des comparaisons d’essais thérapeutiques chez des patients infectés par le virus du sida entre des molécules nouvelles. Ils ne sont pas en phase avec les moments de découvertes, où la mise au point rapide de stratégies thérapeutiques évolutives est nécessaire.
Cela explique pourquoi je n’ai pas voulu continuer de participer au conseil scientifique, dans lequel on trouvait deux modélisateurs de l’avenir (qui pour moi représentent l’équivalent de l’astrologie), des maniaques de la méthodologie. Les médecins confrontés au problème du soin représentaient une minorité qui n’a pas nécessairement l’habitude de s’exprimer et qui se trouvaient noyés par cet habillage pseudoscientifique. Enfin, il y a un conflit d’intérêts entre devenir le porte-parole de la stratégie gouvernementale et la présidence du comité d’éthique.
La médecine fondée sur les preuves (EBM) a été annoncée au début des années 1990 comme un "nouveau paradigme" pour améliorer les soins aux patients. Pourtant, il n’y a actuellement que peu de preuves que la « médecine fondée sur les preuves » ait atteint son objectif. Depuis son introduction, les coûts des soins de santé ont augmenté alors que l’on manque toujours de preuves de qualité suggérant que la médecine EBM a entraîné des gains substantiels en matière de santé au niveau de la population (…) nous suggérons que le potentiel de la médecine fondée sur les écosystèmes pour améliorer les soins de santé des patients a été contrecarré par des biais dans le choix des hypothèses testées, la manipulation de la conception des études et une publication sélective. Les preuves de ces failles sont les plus claires dans les études financées par l’industrie. Nous pensons que l’acceptation aveugle par l’EBM des "preuves" produites par l’industrie revient à laisser les politiciens compter leurs propres votes. Étant donné que la plupart des études d’intervention sont financées par l’industrie, il s’agit d’un problème sérieux pour la base de données globale. Les décisions cliniques fondées sur ces preuves risquent d’être mal informées, les patients recevant des traitements moins efficaces, moins nocifs ou plus coûteux.
La profession médicale est achetée par l’industrie pharmaceutique, non seulement en termes de pratique de la médecine, mais aussi en termes d’enseignement et de recherche. Les institutions académiques de ce pays se permettent d’être les agents rémunérés de l’industrie pharmaceutique. Je pense que c’est honteux.
Il n’est tout simplement plus possible de croire une grande partie des recherches cliniques qui sont publiées, ni de se fier au jugement de médecins de confiance ou à des directives médicales faisant autorité. Je ne prends aucun plaisir à cette conclusion, à laquelle je suis parvenu lentement et à contrecœur au cours de mes deux décennies de travail de rédactrice en chef.
2005 : la Chambre des Communes du Royaume-Uni posait un « diagnostic » sans détours sur le maladie principale dont souffre la médecine et le système de santé dans son ensemble aujourd’hui :
« L’industrie pharmaceutique trahit systématiquement ses responsabilités à l’égard de la population et des institutions. Les grandes firmes se sont de plus en plus focalisées sur le marketing, bien plus que sur la recherche, et elles exercent une influence omniprésente et persistante, non seulement sur la médecine et la recherche, mais sur les patients, les médias, les administrations, les agences de régulation et les politiques. (...) Elle s’est infiltrée dans tout le système, à tous les niveaux. C’est elle qui définit les programmes et la pratique médicale. Elle définit aussi les objectifs de recherche de médicaments sur d’autres priorités que celles de la santé publique, uniquement en fonction des marchés qu’elle peut s’ouvrir. Elle détermine non seulement ce qui est à rechercher, mais comment le rechercher et surtout comment les résultats en seront interprétés et publiés. Elle est maintenant hors de tout contrôle. Ses tentacules s’infiltrent à tous les niveaux. Il faut lui imposer de profonds changements. »
L’industrie a exigé des délais d’examen moyens plus courts et, avec moins de temps pour examiner minutieusement les preuves, il en est résulté une augmentation des hospitalisations et des décès. La satisfaction des besoins des entreprises pharmaceutiques a pris le pas sur la satisfaction des besoins des patients. Si cette corruption des intentions réglementaires n’est pas inversée, la situation continuera à se détériorer.
En outre, le financement des campagnes électorales et du lobbying par l’industrie pharmaceutique fausse le processus législatif qui définit la politique pharmaceutique. Certaines pratiques ont corrompu la recherche médicale, la production de connaissances médicales, la pratique de la médecine, la sécurité des médicaments et la surveillance du marketing pharmaceutique par la Food and Drug Administration. En conséquence, les praticiens peuvent penser qu’ils utilisent des informations fiables pour s’engager dans une pratique médicale saine tout en se basant en réalité sur des informations trompeuses et donc prescrire des médicaments qui sont inutiles ou nocifs pour les patients, ou plus coûteux que des médicaments équivalents. Dans le même temps, les patients et le public peuvent croire que les organisations de défense des patients représentent efficacement leurs intérêts alors que ces organisations négligent en réalité leurs intérêts.
la médecine n’est pas une science. C’est une question épistémologique un peu trop complexe pour être développé ici, mais pour faire simple : elle ne dispose des caractéristiques autoréférentielles propres aux disciplines scientifiques (puisque ses cadres de références sont d’autres sciences, comme la biologie, la physique et la chimie, mais aussi la psychologie, la sociologie, l’anthropologie ou la noologie).
Les méthodologies de l’Evidence-Based Medicine ont fait saliver une génération de médecins qui espéraient s’élever vers le Ciel grâce à cette nouvelle religion. Mais le propre de la démarche hypothético-déductive, c’est le réductionnisme. On en vient à imaginer pouvoir rétrécir une personne humaine dans toute sa complexité à une simple liste de variables biologiques -ce qui aujourd’hui est tout ce que certains médecins savent encore faire.
Qu’une variable biologique puisse donner une information utile sur une situation clinique, bien sûr, mais la médecine, fondamentalement, est avant tout une praxis, soit à la fois un art et une science. Si l’EBM vient en soutien de cette réalité, c’est bien. Mais quand elle se fait plus grosse que le bœuf, c’est le patient qui explose.
Du fait de ces boursouflures, confusions et compromissions, la médecine est aujourd’hui à risque de perdre son sens et son âme. La « mauvaise » médecine (mauvais diagnostics, mauvais traitements, médicaments toxiques) est devenue aujourd’hui aux États-Unis la troisième cause de mortalité après les maladies cardiovasculaires et les cancers.
Les médecins le savent et l’admettent en privé : ils sont conscients de ne plus pouvoir accorder confiance aux études financées par les pharmas, auxquels appartiennent d’ailleurs toutes les grandes revues « scientifiques » qui en constituent en quelque sorte le service marketing.
L’enseignement médical est lui aussi « sous influence », devenant une zone de « non-droit ».
Sans doute la crise du Covid va-t-elle remettre quelques pendules à l’heure. On y découvrira comment une élite a vendu à des intérêts industriels corrompus la santé et la sécurité de la population. Je sais, le constat fait mal. Mais rien n’est plus dangereux que de refuser de voir la réalité telle qu’elle est.
Et l’hydroxychloroquine dans tout ça ?
On y vient ! J’ai partagé dans mes précédents billets mon intérêt pour les initiatives de Raoult. Pour les raisons suivantes :
D’abord, il s’agit d’une démarche pleinement empirique, et donc médicale aux sens réel et noble. Les idéologues de la « Médecine scientifique » détestent cette idée, Raoult lui rappelle que c’est bien cela le paradigme authentique de la clinique. On entend toutes sortes de choses au sujet des « faiblesses méthodologiques » de son essai clinique à Marseille. Venant de la part de sectateurs qui cautionnent massivement la destructivité de la biomédecine mercantile, et ferment les yeux sur les faiblesses épistémologiques sévères des protocoles de recherche dont ils se gargarisent, ce n’est pas juste pas recevable. Je me permets vraiment d’insister : ce que les pourfendeurs de Raoult ignorent ou feignent d’ignorer, c’est qu’il assume une démarche empirique qui est celle de la vraie médecine, depuis toujours !
ce que les pourfendeurs de Raoult ignorent ou feignent d’ignorer, c’est qu’il assume une démarche empirique qui est celle de la vraie médecine, depuis toujours
- Didier Raoult : directeur de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection
La posture indéfendable des responsables politiques français et des gardiens du temple « scientifique » est de prendre le risque de laisser mourir des centaines de personnes pour ne surtout pas prescrire une substance dont l’on n’est pas « absolument certain » de son effet, alors même qu’elle est parfaitement maîtrisée. Ce qui pose un grave problème éthique.
l’hydroxychloroquine est une substance très sûre, prise par des centaines de millions de personnes depuis des décennies. Alors que le risque de péjoration du tableau clinique de personnes non-traitées, en particulier celles appartenant à un groupe à risque, est susceptible d’avoir des conséquences potentiellement fatales. Enfin, la non-assistance à personne en danger (et même la mise en danger par omission de la vie d’autrui), venant de la part d’autorités politiques et sanitaires, reflète de manière vertigineuse la déliquescence des valeurs et le moralisme autojustifié qui prévalent.
- Réflexions explosives et salutaires en temps de crise sur la médecine et les traitements contre covid-19 - Une vraie bombe !
le profil de risque de l’hydroxychloroquine prescrite sous surveillance médicale (et un électrocardiogramme à J0 et J2) en fait un des médicaments les plus sûrs qui soient. Les avis contraires exprimés en boucle sur les médias confinent au pur mensonge.
Entre ne rien faire avec des intrigants ou foncer avec les meilleurs experts, mon choix est clair.
Ce n’est pas celui du gouvernement français hélas. Invoquer la science -cet article je l’espère l’aura montré- relève de la malhonnêteté intellectuelle. Au moment où la biomédecine poursuivait, portée par les réservoirs d’intégrité de ses praticiens, son douloureux inventaire des tares systémiques qui l’affligent, c’est un bien sale coup porté tant à son intelligence qu’à ses valeurs fondamentales.
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