Enquête — Nucléaire - en 3 volets
Iter, les promesses polluantes de la fusion nucléaire : l’enquête de Reporterre - Iter se veut la vitrine des réacteurs thermonucléaires promis pour la fin du siècle. Dans une enquête en trois parties, Reporterre révèle les dessous de ce projet démesuré, aux conséquences environnementales désastreuses :
- [1/3] Le futur réacteur nucléaire Iter : un projet titanesque et énergivore - Le futur réacteur de fusion nucléaire Iter, dans les Bouches-du-Rhône, consommera autant d’énergie qu’il en produira. Ce projet immense est aussi bien plus coûteux que prévu : 44 milliards d’euros.
- [2/3] Derrière le projet Iter, des montagnes de métaux toxiques et de déchets radioactifs - Présenté comme un projet « propre » qui contribuera à la lutte contre le changement climatique, le futur réacteur nucléaire Iter nécessite pourtant quantité de métaux polluants ou cancérogènes, et produira de nombreux déchets radioactifs.
- [3/3] Le gouffre d’Iter ne décourage pas les projets de fusion thermonucléaire - Incendie, risque sismique, étanchéité des composants... Plusieurs dangers pourraient solder le projet Iter par un échec. L’avenir de la fusion nucléaire en serait quand même protégé, tant les États et les magnats de l’industrie de la tech ou de l’énergie financent des recherches et des projets.
- Réacteur à fusion ITER : une expérience nucléaire hasardeuse à 54 milliards d’euros ! ...pour un rendement énergétique nul !
- Des milliards pour continuer à tout prix le techno-monde qui détruit le vivant et dérègle très gravement le climat
Depuis le départ, l’énergie nucléaire en France est imposée sans demander l’avis aux peuples, sans débat approfondi, sans démocratie.
Ca continue avec les EPR, et le réacteur à fusion ITER.
Alors que pour atténuer l’ampleur des catastrophes écologiques/sociales/climatiques il faudrait décroître radicalement et rapidement sortir du capitalisme, du productivisme et du monde de l’économie, les Etats et les lobbys industriels ne trouvent rien de mieux à faire que brûler au moins 44 milliards d’euros (54 milliards selon une estimation us) et utiliser des tonnes de béton et de minerais pour une expérience hasardeuse, dangereuse, ultra-polluante, qui, si elle marche, servira peut-être après 2050 à construire des réacteurs usines à gaz au bilan final de production d’énergie ...nul ! (voir dossier de Reporterre : si on prend en compte toutes les externalités, l’énergie pour la gestion des déchets radioactifs et le démantèlement, le modèle de réacteur type ITER ne produit pas plus d’énergie qu’il en consomme)
Au lieu de diminuer fortement l’énergie produite et ses utilisations, la civilisation industrielle veut aller toujours plus loin, produire davantage d’énergie avec des dispositifs technologiques dangereux, hyper-complexe et ruineux, tout ça pour continuer à alimenter les usines, objets et infrastructures qui eux-mêmes ruinent le monde vivant et détraquent le climat.
L’argent et l’énergie humaine pourraient être mieux employés, c’est peu dire.
Et tous les guignols de dirigeants élus ou non élus se la jouent « pragmatiques rationnels » en critiquant les ignares et fou furieux d’écologistes, leur culot est en quantité infinie, contrairement à l’énergie disponible.
Voilà ce que les gouvernements des pays riches et leurs alliés capitalistes planifient pour notre avenir : des mausolées géants de béton remplis de minerais spéciaux radioactifs, plantés au milieu de futures ruines et de populations probablement affamées minées par des pandémies. On sera tellement heureux de venir admirer ces temples industriels abandonnés en processions nostalgiques entre deux cataclysmes.
Et ils s’étonnent de prendre des baffes aux élections ?
- Réacteur à fusion ITER : une expérience nucléaire hasardeuse à 54 milliards d’euros ! ...pour un rendement énergétique nul !
- L’argent comme le béton coulent à flot pour entretenir un modèle de société suicidaire
On a été tellement habitué à ce système techno-industriel sophistiqué, on en est tellement dépendant en occident, qu’il est difficile de désirer et imaginer autre chose, alors souvent on préfère se raccrocher aux promesses suicidaires et impossibles de la Machine : des énergies « vertes » décarbonées partout, des technologies numériques « vertes », du nucléaire « propre » qui produit énormément d’énergie, de futures inventions qui vont pomper le carbone atmosphérique ou maîtriser le climat.
N’importe quel rêve illusoire promu par les médias et les élus du techno-monde est adopté du moment qu’on peut continuer la même société funeste défendu par des sociopathes en chef, mais il faudra bien accepter, et vite, que ce modèle culturel et social est en lui-même un cauchemar, même si les énergies produites devenaient par miracle réellement propres, vertes, éthiques et sans limites.
En quittant franchement ce techno-monde, on « perdrait » certaines habitudes, certains conforts matériels accessibles à une petite minorité d’humains, mais il faudrait arriver à percevoir tout ce qu’on « gagnerait » pour tout le monde, ...si des luttes et résistances fortes arrivent à contrer suffisamment fascistes, Etats et capitalistes : démocratie directe, autonomie locale ouverte sur le monde, temps libre pour la vie politique et des tas d’activités (ou non activités) personnelles, nettement moins de maladies et problèmes de civilisation, beauté et diversité des mondes vivants habités ou pas par des humains, créativité, convivialité, temps consacré aux productions essentielles réduit considérablement...
Alors où est l’utopie : dans ITER et le monde Machine total gavé d’autoritarisme et d’ultra-capitalisme accélérant les désastres, ou dans l’écologie sociale et populaire libérée de l’Etat et du monde de l’économie ?