Dès les premières images, des paysages glacés et des chants, ce film de Stéphanie Gillard vous tire des larmes, l’émotion est là.
Un film simple et beau, vu lundi à l’Eden Crest, où on entre en empathie avec ces jeunes et ces anciens qui vivent une chevauchée dans le Dakota du sud, pour commémorer le massacre de leurs ancêtres à Wounded Knee par le 7e régiment de cavalerie – plus de trois cents morts, en décembre 1890.
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Une chevauchée pour se souvenir, pour se rencontrer, pour se lier, pour (re)retrouver ses racines, pour s’interroger sur qui qu’on est, pour remettre à leur place secondaire les objets matériels.
Un voyage à cheval où on prend le temps de penser, de parler aux chevaux, d’apprendre à vivre en tant qu’humain.e.s, en tant qu’amérindiens.nes.
Un voyage où des exclus, des personnes qui ont du s’engager dans l’armée américaine pour survivre, montrent toute leur dignité, leur humanité, leur résistance au matérialisme et à l’individualisme.
Un beau moment, méditatif, poignant, simple, où la violence et l’absurdité des colonisations éclate en silence.