Voici deux textes pertinents pour démarrer la rentrée du bon pied :
1. Ecologie : et qu’est-ce qu’on attend pour...
Alors qu’un nouveau mouvement écologiste semble naître en France ainsi qu’ un peu partout en Europe, les débats quant aux modes d’actions et aux perspectives communes prennent eux aussi de l’ampleur. Nous avons reçu cette tribune signée par des écologistes sans transition qui évoque la question de la répression en cours et à venir ; mais surtout de la manière d’y faire face pour ne pas se laisser écraser et rester solidaires.
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Les Français ne connaîtront jamais une répression aussi intense que les révoltés des Suds : cela devrait être une raison de faire plus, pas moins ! En voici une autre : notre position de privilégiés au sein de l’économie capitaliste nous rapproche géographiquement de ses points les plus sensibles (multinationales, places financières, infrastructures, gouvernements) et nous offre des possibilités d’actions considérables.
2. Quand le mouvement climat deviendra écologique…
Si la mobilisation écologiste semble de retour, elle doit éviter de se laisser enfermer dans le seul combat pour le climat et réinvestir le champ de la lutte sociale pour cesser d’être une « préoccupation bourgeoise ».
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C’est seulement quand le mouvement climat parviendra à percevoir comme aussi intensément urgentes et écologiques des questions sociales a priori étrangères au climat (les violences policières, l’écrasement des classes pauvres, le racisme, le patriarcat, la casse du code du travail ou de l’hôpital) que l’écologie cessera d’être cette préoccupation « bourgeoise » qu’elle est partiellement devenue dans les pays du Nord. Pour cela, il faut se réarmer intellectuellement et comprendre à nouveaux frais, sans se laisser épouvanter par les fantômes du passé, comment le capitalisme, appuyé sur une apparence trompeuse de démocratie représentative, tend par nature, depuis son apparition, à détruire la vie sur Terre et à rendre impossible toute forme de société digne et égalitaire.