Avec les Éditions LIBRE, le projet naît du constat qu’il n’existe pas à ce jour d’étude complète et détaillée sur l’origine et la postérité du sabotage, alors que la pratique se répand comme une traînée de poudre contre la survivance des industries polluantes et contre la multiplication des nouvelles technologies nuisibles qui poussent à la surconsommation. Les seuls textes existants se limitent au sabotage en période de guerre et n’évoquent qu’incidemment son origine anarchiste. (...)
Présentation complète de l’ouvrage et des options de prévente pour aider ce projet éditorial à voir complètement le jour : https://fr.ulule.com/histoire-du-sabotage/
- Prévente du livre « Histoire du sabotage » en deux tomes
- Nelson Mandela sponsorise l’ouvrage ;-)
✒️ Le sabotage est une notion vague qui désigne toute une variété d’action. C’est pourquoi il est nécessaire de tracer une ligne de démarcation claire entre les actes qui en relèvent et ceux qui s’en écartent. Pour cela nous menons une enquête historique qui nous plonge au cœur du syndicalisme révolutionnaire.
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🧨 Si le terme existe à l’oral depuis le début du XIXe siècle dans le monde du travail, on doit son usage militant à Émile Pouget, en réponse à la criminalisation du mouvement anarchiste sous la IIIe République. En effet, la diffusion du sabotage dans les milieux populaires est inséparable de la sévère répression étatique qui vise à dissoudre les groupes affinitaires et à juguler la tactique de la propagande par le fait dont ils font l’apologie. Cette dernière ne consiste à rien moins qu’à justifier les assassinats politiques et l’usage de la dynamite en guise de représailles contre les offensives des capitalistes. Face à cette escalade de la violence, entre répression et représailles, les militants sont conduits à repenser l’organisation de défense populaire et à façonner de nouvelles pratiques de résistance.
🏭 En exil à Londres, Émile Pouget s’intéresse de près à l’histoire sociale anglaise et plus particulièrement au mouvement trade-unioniste alors en pleine transformation. Il s’agit pour lui de trouver une méthode suffisamment efficace pour engager un réel rapport de force avec les oppresseurs sans pour autant perdre en crédibilité aux yeux de l’opinion publique, à l’heure où la presse à sensation voit ses tirages s’envoler. Ainsi le sabotage se présente comme une propagande par le fait revue et corrigée afin de sensibiliser de nouveaux acteurs à la communauté d’intérêts auxquels travailleurs et consommateurs prennent part. À cet égard, il n’est pas étonnant que le boycottage et la pratique du label qui consiste à accoler une vignette aux produits fabriqués dans le respect des conditions de travail, s’inscrivent dans la même perspective que le sabotage. Loin de s’opposer à la stratégie des poseurs de bombes, il se contente de limiter l’action à l’environnement du travailleur, auquel il prescrit le repos et le ralentissement, quand il ne l’invite pas à s’en prendre directement à la cadence des machines, à l’image de la révolte des luddites en Angleterre. En ce sens, le sabotage est un contre-travail qui cherche à libérer l’ouvrier de la subordination qui le lie au patronat, en même temps qu’une manière de proposer une alternative au mode de production capitaliste à travers une critique de la valeur du travail. En 1897, la toute jeune CGT adopte officiellement et à l’unanimité cette pratique lors du Congrès de Toulouse avec pour slogan : « à mauvaise paye, mauvais travail ». Le moment est venu pour la majorité des anarchistes de passer par les réseaux ouvriers pour répandre l’idée d’une émancipation des travailleurs.
📍 Ces quelques jalons historiques nous permettent de dégager une première définition du sabotage qui recentre la lutte sur le monde du travail et ouvre un dialogue avec les groupements corporatifs. En partant de cette définition historiquement rigoureuse, nous remontons le temps pour tenter de tracer les linéaments d’une préhistoire du sabotage. Mais c’est surtout la période contemporaine qui fait subir une mutation à la pratique et nous amène à repenser cette notion.
🔧 La tentative avortée de sabotage de la Première Guerre mondiale et les actes de résistance contre l’occupation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale sont autant de moments qui font basculer le sabotage hors du monde du travail, pour le diriger plus généralement contre tous les dispositifs techniques d’oppression. D’une technique contre le travail, on passe à une tactique contre la technologie dans son ensemble. Si l’hésitation entre ces alternatives est une constante de l’histoire du sabotage depuis ses origines, nous montrons dans notre second volume qu’à l’ère post-industrielle, la critique de la société technologique et des risques auxquels nous exposent ses infrastructures se substitue plus nettement à la critique de la société du travail. Cela revient pour nous à cerner au cours de l’histoire les points de rupture et de continuité qui forgent l’actualité du sabotage.
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Présentation complète de l’ouvrage et des options de prévente pour aider ce projet éditorial à voir complètement le jour : https://fr.ulule.com/histoire-du-sabotage/
- Prévente du livre « Histoire du sabotage » en deux tomes
- Un projet éditorial en deux tomes, en prévente sur Ulule
🏴 Déjà 100 préventes : Un grand merci ! Encore un bout de chemin 🚶♂️🚶♂️🚶♂️
Aujourd’hui, nous franchissons la barre des 100 préventes. À l’évidence, à l’heure où la résistance écologique multiplie les actes de rébellion, la pratique du sabotage fascine de plus en plus.
Tout juste vingt ans après la catastrophe de l’usine AZF qui meurtrit brutalement la ville de Toulouse, on apprend que le gouvernement lance un nouveau plan de nucléarisation avec, à la clé, une prolifération de centrales. Le choix d’une croissance illimitée est pleinement assumé, sans un mot sur la défense des milieux naturels. Sur un autre front, le président des chasseurs appelle à ce que ses adhérents fassent eux-mêmes la police dans nos campagnes.
Dans ce contexte, la question du sabotage comme réflexion stratégique sur les moyens de lutte contre le massacre de notre paysage, rend urgent le recours à l’histoire du sabotage. Les pratiques actuelles, blocages, sit-in, libération animale, destruction des champs OGM, s’inscrivent dans une longue histoire de l’opposition à l’exploitation humaine, animale, végétale et énergétique.
Pour comprendre cette grande histoire, nous ajoutons en fin du tome 1, un texte inédit d’Émile Pouget. D’une haute valeur historique, ce texte publié dans un journal que nous avons retrouvé, évoque pour la première fois le sabottage (sic). Dans un style populaire où l’argot parisien fait bon ménage avec le franc parler des ouvriers, Pouget jette les grandes lignes d’une pratique qu’il élève en art de la contestation.
Cette publication est l’œuvre d’un long travail qui continue à bien avancer. Pour nous soutenir, vous pouvez contribuer à hauteur de vos moyens et bien sûr parler de notre projet, le partager autour de vous !