Tardivement, en février-mars, des syndiqués et travailleurs ont commencé enfin à envisager une grève générale coordonnée des secteurs clés de l’économie.
L’échec prévisible des grèves perlées et sectorielles, des manifs syndicales et des pétitions avait commencé à faire bouger des lignes.
A présent que le système capitaliste et son idéologie ont un genou (un peu) à terre, c’est le bon moment de remettre ça au goût du jour, et d’organiser cette grève majeure au plus vite pour achever la Bête avant qu’elle ne se relève complètement pour nous bouffer de plus belle.
Mais pas une grève contre UNE réforme ultra-capitaliste, pour obtenir UN truc ou deux, mais une grève insurrectionnelle pour changer radicalement de direction.
Ne laissons pas le gouvernement et les entreprises prendre la main, aggraver encore la répression policière et les censures, imposer l’austérité, la précarité et des droits sociaux encore plus amputés sous couvert de l’« état d’urgence économique ».
C’est MAINTENANT qu’il faudrait passer à l’offensive, et programmer par exemple cette grève début juin, jusqu’à ce que mort (du capitalisme et de son monde) s’en suive.
Si on fait ça, au moins les souffrances dues à cette « crise » n’auront pas « servi à rien ». L’arrêt partiel de l’économie pour cause de pandémie nous montre la voie, suivons-la, approfondissons-là.
Pour réussir cette grève vitale et historique, cultivons nos jardins et aidons les petits paysans à produire davantage, à tenir, avec le pacte solidaire qu’ils fournissent les grévistes sans le sous quand ce sera nécessaire pour qu’ils puissent manger et continuer à faire grève.
La civilisation capitaliste et ses gouvernements nous font la guerre.
Etablissons collectivement un plan de bataille qui ait de grandes chances de gagner.
En temps de guerre, la meilleure défense c’est l’attaque.
Ne nous laissons pas enfumer par quelques miettes, remaniements ministériels, promesses ou réformes. Ne nous focalisons par sur les laquais insignifiants (macron et sa clique) et leurs décisions criminelles et détestables, mais sur le système qui gouverne vraiment : le capitalisme, la propriété des moyens de production, le Capital, le productivisme, la Croissance, le marché du travail.
Les plus précaires crèvent déjà la dalle, avec la solidarité faire grève ne pourra pas empirer les choses.
Ne laissons pas le système nous obliger à aller au travail, aux heures sup pour « rattraper » les pertes de PIB, à mettre en danger les scolaires ou les plus précaires.
Arrêtons de subir et d’attendre le calendrier du régime, c’est maintenant qu’on doit organiser l’offensive.
Le relâchement progressif de l’assignation à résidence à partir du 11 mai permettra plus facilement de se réunir afin de lancer au plus vite cette grève salvatrice.
Bien entendu, il faudrait aussi diverses actions en soutien aux grévistes, et les autres moyens de luttes seront très utiles, voir texte « Déconfinement... » indiqué plus bas.
- Pour une grève longue et dure des secteurs clés de l’économie + coopération avec les petits paysans
- Une grève coordonnée massive pour achever la civilisation capitaliste + Aider les paysans pour avoir de quoi manger
RAPPELS : la « crise » économique ne vient pas de l’arrêt temporaire d’activités, mais des inégalités sociales et du fonctionnement capitaliste et marchand
L’économie productiviste, la civilisation capitaliste fait partie du problème, elle cause et aggrave les pandémies de ce type, elle ne peut donc apporter aucune solution satisfaisante à quelque niveau que ce soit.
La crise économique va sans doute être très grave, et, dans le cadre capitaliste-étatique, il n’y a pas de solutions enviables. Dans ce cadre, forcément, les pauvres morflent et se précarisent encore plus d’une manière ou d’une autre, à un moment ou un autre. Et c’est encore pire pour les secteurs informels et non salariés.
Car l’économie de marché NE PEUT PAS s’arrêter ou trop ralentir, elle est structurellement conçue pour tourner sans fin, pour croître, pour produire non-stop, sinon ça s’écroule et les pauvres payent les pots cassés en priorité. Dans CE cadre, tout le monde a constamment besoin d’argent pour payer à d’autres, pour le logement, la nourriture, la bagnole, pour tout. Et même les Etats riches ne peuvent pas s’endetter indéfiniment pour amortir le choc.
Et c’est encore pire depuis que la plupart des peuples ont été privé d’autonomie et de moyens de subsistance par la pollution, la déforestation, la propriété privée des riches et les grands groupes. Finis les multitudes de petits paysans et d’artisans à même de produire l’essentiel, à présent on dépend de MacDo, Amazon, Auchan, Carrefour, Intermarché..., et de toute leur infrastructure industrielle mondialisée qui fonctionne en flux tendu avec zéro stock (ce qui d’ailleurs pourrait amener des pénuries alimentaires dans les prochains mois).
Seule option satisfaisante, imposer par des luttes fortes un monde non-capitaliste et libéré de l’emprise des Etats (ou au moins des Etats à la taille et aux pouvoirs nettement plus réduits).
Dans un monde non-capitaliste, sans tyrans, libéré aussi de la monnaie et de la tyrannie de la Valeur, d’abord il n’y aurait pas de telles pandémies, et s’il y en avait leur impact social serait beaucoup plus réduit. Il y aurait juste un arrêt temporaire, des pénuries sur certains produits, mais tout le monde continuerait à pouvoir satisfaire ses besoins vitaux sans devoir s’exposer au virus.
Une fois la pandémie passée, les activités reprendraient tranquillement, sans faillites ni dettes, sans précarité, sans crise économique d’aucune sorte.
Sans argent à détenir, sans capital ni propriété privée à faire fructifier, sans entreprises en concurrence, sans tyrans à financer, sans banques ni emprunts ni intérêts, sans actionnaires à rémunérer, sans loyers à payer ou à encaisser, un arrêt complet ou partiel de certaines activités ne gênerait rien ni personne (voir déclaration Zapatiste en Post Scriptum), et en tout cas ne causerait pas des famines ou des crises sociales.
Ce qui pose véritablement problème, ce n’est pas du tout l’arrêt d’activités, ce sont les inégalités sociales et le fonctionnement capitaliste et marchand du monde.
Cette pandémie met donc davantage en lumière l’impasse meurtrière de la civilisation capitaliste, du monde de la marchandise et de la gestion étatique.
- Pour une grève longue et dure des secteurs clés de l’économie + coopération avec les petits paysans
- Une grève coordonnée massive pour achever la civilisation capitaliste + Aider les paysans pour avoir de quoi manger
Voir aussi : DECONFINEMENT : rapports de force, nos objectifs, autonomie, pièges à éviter ! - Quelques ingrédients de base pour une insurrection réussie et durable
Les réformettes, les partenariats sociaux avec l’Etat et les capitalistes, le capitalisme « vert » ou « à visage humain », les changements de gouvernements, les remaniements ministériels, les hauts conseils de ceci ou de celà, les assemblées citoyennes étatisées sans réels pouvoirs, les miettes, les augmentations de salaires pour faire taire, les primes pour les sacrifié.e.s au Capital, les grands débats sans lendemain, les ONG, partis et syndicats réformistes et pacificateurs, les jolis discours, les promesses/mensonges, la pseudo-sécurité avec répression partout, reconnaissance faciale, drones et traçage numérique, l’intelligence artificielle forcément inhumaine, les new deal et les green deal, le développement durable, les technocrates et élites qui décident à notre place... C’EST FINI, on n’en veut plus, TERMINE !
Ne nous calons plus sur les annonces, dates, agendas et effets de communication des pouvoirs, mais sur nos propres objectifs et besoins.
A présent, prenons bien la mesure des choses, si les peuples de france ou d’ailleurs veulent voir leurs conditions de vie s’améliorer vraiment, s’ils veulent garder une planète à peu près habitable, ils devront forcement s’engager dans des objectifs plus radicaux, révolutionnaires, des bifurcations profondes, donc forcément en rupture complète avec la gestion étatique et avec la civilisation capitaliste.
(...)
Le problème n’est plus de s’opposer sans fin aux conséquences néfastes (elles sont innombrables et intarissables) de la « méga-machine » à tout broyer. Ce monstre affamé de vies et de Croissance forme un tout cohérent et irréformable, l’objectif devrait donc être principalement de l’arrêter et de le remplacer.
Pour approcher ces objectifs, il est évident que les pétitions, marches, manifestations, grèves épisodiques et/ou sectorielles, banderoles, tribunes, élections ne pourront pas suffire, et pourraient même servir de dérivatifs pour occuper et noyer les énergies révoltées dans le désespoir et l’impuissance.
Même les émeutes et les manifs sauvages, trop éphémères, trop peu impactantes sur l’économie et trop facilement contrôlées par les pouvoirs et ses flics, ne pourront pas suffire.
L’étude de l’histoire et de ces dernières années montre que les actions à mener pour atteindre ces objectifs se situent dans deux grandes catégories complémentaires :
Résistance et attaque (...)
Autonomie et autogestion (...)
(...)
— - PIEGES à éviter ---
Comme d’habitude, gouvernements, merdias, Etats, capitalistes et structures réformistes essaieront de faire diversion et de garder les révoltés dans des chemins connus, balisés ...et surtout largement inoffensifs.
Examinons quelques unes de ces ruses classiques et éculées, mais qui risquent, malgré les multiples mises en lumière dues à la pandémie, de marcher encore auprès d’une part importante de la population :
1. Le verbiage
2. Les mesures sociales et/ou écologiques
3. Focalisation sur les macronistes et les flics
4. La reprise en main par des structures réformistes
5. Objectifs et actions trop sectorielles
6. Trop de spontanéisme et d’improvisation
(...)
— - Que voulons nous vraiment ? ---
Nous enliser dans les enfumages et des réformismes sans issus, laissant la civilisation capitaliste détruire davantage nos moyens d’existence et rendre la planète inhabitable ?
Ou nous battre ensemble pour essayer que ça change vraiment ?
L’avantage de l’assignation à résidence surveillée, c’est que pas mal de gens ont le temps de lire et de réfléchir...
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