Pour avoir vécu, dans les années 60/70, pendant lesquelles la morale catholique imposait d’un talon de fer, ses canons -( les lieux d’enseignement étaient non mixtes, la sexualité était un sujet tabou où la moindre image d’un jupon à peine dévoilé valait un carré blanc à la diffusion de ces images, où la femme de De gaule faisait pression sur la radio pour censurer la chanson de P. Perret = « le zizi »), j’ai connu les temps où l’avortement pouvait être , au moins dans les textes, puni de mort ; et les conséquences effroyables (dans ma famille même) de cet interdit. Désarroi, désapprobation morale, ruine des budgets des petites gens qui partaient ( quand ils le pouvaient) avorter en Suisse, sinon avortements pratiqués sans aucune précaution sanitaire avec toutes les conséquences de ceci,. Le pire étant que par la suite, les « braves gens » méprisaient les « filles mères » et leur faisait sentir.
C’est pourquoi je ressens profondément , la souffrance que les nouvelles lois anti avortement vont faire subir aux femmes polonaises.
Je suis extrêmement étonné que le mouvement féministe français n’affirme pas haut et fort sa solidarité ( et pourquoi pas , ici même sur ricochets) avec le mouvement et les manifestations polonais.
S’affubler d’un nom américain ( « witch »- sic) ne semble pas amener a beaucoup de compassion et de sororité....