La civilisation industrielle franchit allégrement les limites de la viabilité de la biosphère.
Sur les neufs lignes rouges répertoriées, le système techno-industriel productiviste et étatique en avait déjà franchit tranquillement 4 :
- le dérèglement climatique
- la destruction de la biodiversité
- la perturbation des cycles biochimiques de l’azote et du phosphore
- les changements d’usage des sols (urbanisation, monocultures...)
- La civilisation industrielle franchit de nouvelles lignes rouges vitales
- Pas grave, on survivra reclus dans des cellules, alimentés par métavers et livraisons par robots
A prèsent, il faut ajouter le franchissement de la ligne rouge par la pollution chimique et plastique, qui est totalement hors de contrôle d’après l’article plus bas.
Plus que 4 limites mortelles à franchir, parions que la civilisation industrielle et ses ardents défenseurs criminels ultra-médiatisés adeptes de la croissance, du développement économique, du progrès et de la technologie, y parviendront rapidement, car tout s’accélère et le système est gonflé à bloc, prêt à battre de nouveaux records de destructions.
Les autres limites mortelles à ne pas franchir sont donc en sursis :
- l’acidification des océans (c’est en bonne voie, à force d’absorber le CO2 émis par le système industriel...)
- l’utilisation mondiale de l’eau (en bonne voie aussi, à force de destruction de zones humides, de canicules et de pollutions)
- l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique (vivement un nouveau produit ravageur type CFC, à moins que les futurs délires de la géo-ingénierie ne parviennent à flinguer la couche d’ozone ?)
- La civilisation industrielle franchit de nouvelles lignes rouges vitales pour la biosphère
- Schéma simplifié des limites planétaires et de leur franchissement suicidaire
La mégamachine poursuit inalassablement sa route vers une planète rendue totalement ou en grande partie inhabitable, ce ne sont pas les sociopathes au pouvoir et leurs politiques criminelles et écocidaires qui l’arrêteront, bien au contraire ils la gaveront de carburants et de sang jusqu’au bout.
A moins que des mouvements écologiques radicaux et déterminés ne se lèvent à temps...
- La civilisation industrielle franchit de nouvelles lignes rouges vitales pour la biosphère
- Les pollutions chimiques et plastiques totalement hors de contrôle
Pollution chimique : la planète a franchi la ligne rouge - L’humanité a atteint le seuil de pollution chimique et plastique à ne pas dépasser, sous peine de conséquences brutales et imprévisibles, alerte une étude. Ses auteurs appellent à des mesures rapides.
(...) Ce concept de limites planétaires a été proposé en 2009 par une équipe internationale de recherche menée par le Suédois Johan Rockström, directeur de l’Institut de recherche de Potsdam (Allemagne) sur les effets du changement climatique. Ces lignes rouges, au-delà desquelles l’humanité s’expose à des modifications brutales, imprévisibles et potentiellement catastrophiques de son environnement, sont au nombre de neuf : le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, la perturbation des cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore, les changements d’utilisation des sols, l’acidification des océans, l’utilisation mondiale de l’eau, l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique, l’augmentation des aérosols dans l’atmosphère et l’introduction d’« entités nouvelles » dans la biosphère (dit simplement, la pollution chimique). Trois de ces limites, le changement climatique, l’érosion de la biodiversité et la perturbation des cycles biochimiques de l’azote et du phosphore, étaient alors dépassées, selon l’équipe de M. Rockström. En janvier 2015, les chercheurs y ajoutaient les changements d’usage des sols.
Deux des limites, la concentration des aérosols atmosphériques et la pollution chimique, n’avaient cependant jamais été quantifiées. D’où cette étude publiée dans Environmental Science & Technology, qui propose des réponses à deux questions : quel seuil fixer pour le niveau de pollution chimique à ne pas dépasser ? Ce seuil a-t-il déjà été franchi ?
(...) « La production et les rejets annuels augmentent à un rythme qui dépasse la capacité mondiale d’évaluation et de surveillance »
(...) « Entre 75 et 80 % des produits qui entrent dans l’Union européenne ne font pas l’objet de contrôles sur les perturbateurs endocriniens et sur les produits chimiques qu’ils contiennent, faute de moyens humains suffisants, alerte-t-elle. Il existe aussi des cas de substitution regrettables, comme lorsque le bisphénol A a été remplacé par les bisphénols F et S, tout aussi dangereux pour le système endocrinien. »
(...)
- La civilisation industrielle franchit de nouvelles lignes rouges vitales pour la biosphère
- Pollutions minières - L’extravisme qui alimente les énergies dites « vertes » ne sera jamais vert
Survivre reclus comme dans des capsules spatiales ?
Mais pas d’inquiétudes nous dirons ces saloperies d’élus mainstream et de techno-idolâtres de tous bords, l’innovation NBIC disruptive trouvera des solutions géniales, ou on se téléportera dans une autre galaxie, ou une fée numérique viendra nettoyer tout ça en un clic.
Plus sérieusement, les catastrophes nous obligeront à tenter de survivre de manière très dégradée et temporaire dans des sortes de bulles techno, un peu comme dans des navettes spatiales à la dérive, tellement le milieu naturel sera dégradé.
Pour les personnes qui auront survécues aux incendies géants et tornades, les canicules extrêmes et la pandémie nous montrent un petit peu à quoi pourraient ressembler ce magnifique avenir que nous mitonne avec amour l’Etat-capitalisme : se calfeutrer dans des domiciles (ou des caves, des salles climatisées) avec sorties réduites sous contrôle policier total, sous-vie virtuelle via numérique haut débit et métavers, et livraisons par robots Amazon de sous-bouffe industrielle type « soleil vert » issues de serres avec cultures OGM hydroponiques contrôlées.
Allez, un petit coup de massue supplémentaire, histoire de bien comprendre la gravité du problème, qui s’auto-alimente (ce qui rend caduc et ridicules les fantasmes d’adaptation et de résilience) :
Avec la disparition des animaux, la mort des plantes - Les plantes ont perdu 60% de leur capacité à s’adapter au changement climatique, révèle une étude. En cause : la disparition d’oiseaux et de mammifères, qui disséminent les graines vers des zones plus adaptées aux plantes.
Mais bien sûr, le techno-capitalisme fabriquera des robots pour disséminer les graines à la place des animaux, ou chargera des esclaves humains de le faire ?