Par en bas, la grève va se durcir enfin, préparons-nous pour début mars !

Le calendrier de la grève se durcit enfin sous la poussée des travailleurs travailleuses.
A partir du 7 mars, une grève générale reconductible est prévue.
Il s’agit maintenant de s’y préparer, à pousser à ce qu’elle soit large et inflexible.
Et aussi à pousser pour élargir les revendications, pour passer de la défensive à l’offensive.
Car nous voulons bien plus que la mise à la poubelle de la réforme des retraites antisociale de la macronie, nous voulons aussi déloger le forcené de l’Elysée, et puis remettre à plat les questions politiques et économiques. Les sujets de revendications ne manquent pas : droits au chômage, droits au logement, annulation du SNU, annulation des projets de surveillance biométrique automatisée et de durcissement visant les locataires pauvres et les exilé.e.s, remise en cause du capitalisme et de la course destructrice au productivisme et à la concurrence, décentralisation menant à la démocratie directe locale, retraite à 60 bou 50 ans, taxation accrue des riches, baisse des loyens, contrôle drastique de la spéculation, salaires décents, services publics, etc., etc.
On sera encore plus motivés pour la grève générale si on élargit nos revendications.

Par en bas, la grève va se durcir enfin, préparons-nous pour début mars !

ÉNORME.

La CGT annonce 500 000 manifestant.e.s à Paris. Record depuis le début du mouvement.
De même à Toulouse avec 100 000 personnes annoncées !
La mobilisation ne faiblit pas et le bras de fer avec le gouvernement ne fait que commencer.
La lutte s’annonce longue et le mois de mars pourrait bien être explosif.

(post de Cerveaux non disponibles)

Faisons battre en retraite les chiens de garde médiatiques !

 Faisons battre en retraite les chiens de garde ! (tract)
Ci-dessous le deuxième tract réalisé par Acrimed à destination des manifestantes et manifestants contre la réforme des retraites. Le premier, distribué pendant les manifestations de janvier, est disponible ici. Des tracts à imprimer et distribuer sans modération !

 2^e tract d’Acrimed : https://www.acrimed.org/IMG/pdf/tract_retraites_2.pdf

La journée de grève du 7 février à travers le réseau mutu

 La journée de grève du 7 février à travers le réseau mutu : Passage en revue des manifs, grèves et actions du 31 janvier à partir des articles parus sur les sites du Réseau Mutu.

2/3 du pays en vacances et
2,5 millions de manifestants (2 millions les 19/01 et 7/02 et 2,8 le 31)
LA MOBILISATION MONTE

La rébellion de la jeunesse, « C’est notre hantise »

 « C’est notre hantise » : la macronie décale le SNU par crainte de la mobilisation dans la jeunesse - Alors qu’il avait annoncé qu’une refonte du Service National Universel en vue de généraliser le dispositif serait proposée à la mi-janvier, le gouvernement a finalement rétropédalé, craignant qu’un tel projet intensifie la mobilisation actuelle dans la jeunesse.

Tout bloquer, et plus encore

Dans ce système non-démocratique dominé par les lobbys et le productivisme forcené, les changements positifs ne viennent pas par les pseudo-débats policés dirigés par les puissants ni via leurs institutions, mais par le rapport de force assumé, par les multiples débordements incontrôlables.

Puisque le gouvernement et son monde veullent prendre nos vies en otage, pourrir notre présent et détruire notre avenir, alors nous bloquerons l’économie.
Et quitte à se mettre en grève, on visera bien plus que le retrait du projet "retraites" et la mise au rebus de Macron et de sa bande de forcenés extrémistes ?

C’EST LE MOMENT D’Y ALLER TOUS ET TOUT BLOQUER !

EN PLUS DE "SOLIDAIRES", L’INTERSYNDICALE DE LA RATP, FO EDUCATION ET BIEN D’AUTRES SYNDICATS DE BASE, 5 FEDERATIONS CGT APPELLENT A LA GREVE RECONDUCTIBLE A PARTIR DU 7 MARS

Chimie, SNCF, Ports et Docks, Energie, Verre et Ceramique... C’est-à-dire qu’à partir du 7 mars, plus d’essence, plus de train, plus de métro, plus de bateaux... le pays est bloqué, c’est le moment. Allons-y tous ! Renault, Airbus, Total, Stellantis, LVMH, Safran, Danone, Thales, L’Oréal, Dassault.... Et il ne faudra pas longtemps pour que ça parte sur tout, les salaires notamment, et le grand patronat cèdera et avec lui le gouvernement...

(post de Jacques Chataing)

Divers points de vue

• Bernard Friot : « Avec une retraite à 50 ans, plus besoin de quémander son salaire » - Dans son dernier ouvrage, le sociologue défend l’idée d’une retraite « par qualification », statut attribué en fonction d’un métier, plutôt que par cotisations. Avec ce système, le salaire serait versé « jusqu’à la mort ».
• Vu de l’étranger. Les femmes pénalisées par la réforme des retraites, “une question explosive” - Alors qu’une deuxième journée de mobilisation nationale a lieu mardi 31 janvier, les opposants à la réforme des retraites sont de plus en plus nombreux à pointer la question de la retraite des femmes, observe la presse étrangère. Alors que le gouvernement avait promis une réforme juste, il a lui-même fini par admettre l’existence d’inégalités.
• Vieillissement, coût du travail, compétitivité : les anti-retraites utilisent les mêmes arguments depuis 1945 - Pourquoi réformer les retraites ? Vieillissement de la population, compétitivité, coût du travail : ces arguments sont déployés à l’envi depuis... la création du système de retraite par répartition en 1945 ! Entretien avec le sociologue Ilias Naji.
• Réforme des retraites : injustice et enfumage ... - En 1889, au moment où il mettait en place en Allemagne le premier système de retraites au monde, le chancelier Bismarck aurait demandé à son conseiller : « A quel âge faut-il fixer l’âge de la retraite pour qu’on n’ait jamais à la verser ? », ce à quoi le conseiller aurait répondu : « 65 ans ». Une mesure qui, à une époque où l’espérance de vie était inférieure à 65 ans, permettait à l’état allemand de réaliser quelques économies ...
• Pour ceux qui bougent (en 2023) : 2016 dans le rétroviseur - Des centrales syndicales au ministère de l’Intérieur, tout le monde s’y accorde : si l’on s’en tient au décompte du nombre de manifestantes, la mobilisation contre la réforme des retraites constitue le plus grand mouvement social en France depuis des années. Pourtant, à hauteur de pavé, l’ambiance dans les rues paraît relativement morose, l’énergie manque et l’encadrement policier étouffe. Beaucoup regrettent 2016 et ses suites, soit l’apparition de nouvelles manières de manifester et de déborder le rituel syndical, ce qu’il est de coutûme d’appeler le Cortège de Tête. Dans le texte qui suit, d’anciens lycéens participants du MILI (Mouvement Inter Luttes Indépendant) reviennent sur cette période et la genèse du fameux Cortège de Tête. Ils viennent nous rappeler que pour que s’inventent de nouvelles formes à même de créer des brêches et d’ouvrir des possibles, il faut parfois quelques « conditions objectives » mais surtout et toujours, de l’audace.

Par en bas, la grève va se durcir enfin, préparons-nous pour début mars !

2,5 MILLIONS DANS LA RUE : PASSER À LA VITESSE SUPÉRIEURE

 Préparez-vous pour la bagarre

Samedi 11 février, non seulement le mouvement social en cours ne s’essouffle pas, comme l’espéraient les médias des milliardaires et le gouvernement qui pariaient sur la « lassitude » de la population, mais il monte en puissance !

500.000 manifestant-es à Paris, 140.000 à Marseille, 100.000 à Toulouse, 80.000 à Bordeaux, 70.000 à Nantes, 70.000 à Lille… Ces chiffres sont hors du commun. Dans les petites et moyennes communes, la mobilisation est encore plus forte, proportionnellement à la population. Dans de nombreuses villes, les records des plus grosses manifestations ont été battus. Le mouvement s’inscrit dans la durée.

Mieux, les manifestations étaient plus déterminées et joyeuses que les précédentes, avec des cortèges de tête imposants qui ont su résister, notamment à Nantes, Lyon, Rennes ou Paris. Pourtant, Macron l’a répété : « cela ne changera rien ». Cet individu est un forcené. Le dialogue et les défilés ne marcheront pas avec lui. Il faut aller le déloger.

Nous avons gagné la « bataille de l’opinion » : tout le monde ou presque est contre le projet de réforme. Nous avons gagné la bataille de la rue : des millions de personnes défilent à intervalle régulier, dans des manifestations d’une ampleur jamais vue depuis des décennies. Il reste à gagner la bataille sociale, en paralysant le pays et en reprenant ce qui nous appartient.

Les syndicats ont fixé un horizon : le 7 mars, date de grève totale qui sera suivie, si les grévistes le décident, d’une reconduction du mouvement chaque jour jusqu’au retrait du projet de Macron. Il reste 4 semaines. D’ici là, multiplions les actions de blocages, l’ouverture d’espaces, les Assemblées de lutte pour s’organiser.

Reposez-vous et prenez des forces, car ce n’est que le début. On peut gagner. On doit gagner.

(post de Contre Attaque)

Au delà des retraites, le techno-monde va tout ruiner

Un élément de réflexion intéressant sur les #retraites si vous avez des gauchistes (idéalistes) autour de vous, sauce « 𝑣𝑖𝑒𝑛𝑠 𝑚𝑎𝑛𝑖𝑓𝑒𝑠𝑡𝑒𝑟 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑛 𝑓𝑢𝑡𝑢𝑟 » :

⚠️ "Avec de moins en moins de gens qui cotisent, l’ensemble du système des retraites va de toute façon s’effondrer. Le gouvernement essaye juste de gagner du temps. Il faut complètement revoir notre stratégie si nous voulons éviter le retour à l’esclavage dans les mines, les usines et les monocultures industrielles."

D’après certaines estimations, l’intelligence artificielle, la robotique, les biotechnologies et nanotechnologies vont automatiser (donc supprimer) 30 à 50 % des emplois au cours des vingt prochaines années en Europe et aux États-Unis. Avec de moins en moins de gens qui cotisent, l’ensemble du système des retraites va de toute façon s’effondrer. Le gouvernement essaye juste de gagner du temps. Il faut complètement revoir notre stratégie si nous voulons éviter le retour à l’esclavage dans les mines, les usines et les monocultures industrielles.

Le progrès technique provoque systématiquement un accroissement des inégalités. Une société industrialisée sera toujours extrêmement inégalitaire. Voir notre recension d’un rapport de l’ONU sur les liens entre technologie et inégalités ➡ https://antitechresistance.org/le-progres-technique-accroit-les-inegalites/

#RévolutionAntiTech
(post de Anti-Tech Resistance)

Par en bas, la grève va se durcir enfin, préparons-nous pour début mars !

🏛️ L’ASSEMBLÉE NATIONALE EST-ELLE UNE "ZAD" OU UN "CAMP DE GITANS" ?

 Histoire : quand des manifestations armées envahissaient l’Assemblée

C’est le refrain des médias et de la droite depuis plusieurs jours. L’Assemblée Nationale serait transformée en « ZAD » à l’occasion de la réforme des retraites. La gauche est accusée de « bordéliser » les débats en s’opposant à la mesure. Un sénateur Républicain a même estimé que l’Assemblée était devenue un « camp de gitans ». Racisme décomplexé, mépris de classe, censure, tout y est. Vendredi 10 février, le député Thomas Portes a été exclu 15 jours de l’Assemblée pour avoir diffusé une photo où il pose le pied sur un ballon avec une photo du ministre du Travail. C’est la sanction la plus sévère. Pour un ballon. À égalité avec le député d’extrême droite de Fournas qui avait hurlé « qu’il retourne en Afrique » a un député noir.

Mais alors, en 2023, l’Assemblée est-elle vraiment en train de devenir une ZAD ? Un peu d’histoire.

Le début de l’Assemblée Nationale comme lieu de délibération politique par des élus du peuple remonte à la Révolution française. À l’époque, Paris n’était pas la capitale des magasins bio, ni des bars à chats et des loyers exorbitants. Ses faubourgs sont peuplés de petits artisans, d’ouvriers, de sans-abris qui travaillent à la journée, bref, par le prolétariat. Les rois détestent d’ailleurs Paris, ville populaire qu’ils jugent hostile et dangereuse, c’est pour cela qu’ils se sont installés à Versailles.

Durant la Révolution, une Assemblée Constituante puis une Convention réunissent les députés. Et cela n’a rien à voir avec le Parlement bien surveillé qu’on connait aujourd’hui. À l’époque, le peuple de Paris envahit régulièrement l’Assemblée en plein débat, avec des armes : sabres, piques, pistolets... La démocratie participative.

Les pétitions ne se signent pas sur Change.org : elles sont directement amenées à l’Assemblée par des groupes de Sans-culottes bien énervés, qui les lisent sur l’estrade. On imagine que les députés entendent ainsi un peu mieux les demandes.

Un épisode marque les esprits. Le 20 mai 1795, le peuple de Paris affamé envahit l’Assemblée. Le député du Finistère tente d’empêcher des personnes de s’approcher de la tribune, il reçoit un coup de sabre. Dans le chaos, le député Jean-Bertrand Ferraud est exécuté, puis sa tête est exhibée par les manifestants aux autres députés dans la chambre ! Les protestataires exigent que soient votés des décrets visant à soulager la faim des Parisiens en assurant une meilleure distribution du pain et un contrôle du prix des denrées.

Plusieurs peintres ont représenté cet épisode, notamment Thomas Degeorge, auteur du tableau qui illustre cet article, ou le célèbre Fragonard, qui ajoute même dans sa peinture des chiens et bagarres au sabre dans l’Assemblée.

Durant la Révolution, le peuple de Paris est armé et organisé. Il met les élus sous pression, encercle régulièrement l’Assemblée avec des canons. Les députés sont menacés régulièrement. Le 10 août 1792, lors d’une journée insurrectionnelle, le roi se réfugie à l’Assemblée, qui se retrouve en partie envahie et dévastée. Dans la foulée, l’Assemblée vote la suspension des pouvoirs du roi. C’est ainsi que naît la République. Plus efficace qu’une manif entre Bastille et Nation.

Le 31 mai 1793, à Paris, le tocsin sonne pour donner le signal de l’insurrection contre la Convention. La foule assiège les bâtiments de l’Assemblée. Les sans-culottes réclament le partage du pain, une armée révolutionnaire et l’exclusion des députés de droite. Ça ne fait pas dans la dentelle. À côté, les débats de 2023 ressemblent à des parties de scrabble.

Deux siècles plus tard, les députés se sont habitués à ne jamais rendre de comptes, à ne jamais assumer les conséquences des mesures qu’ils font subir aux autres. Ils poussent de grands cris pour un ballon où lorsque quelqu’un leur rappelle une mesure qu’ils ont voté. Imaginez un Parlement que des Gilets Jaunes et des dockers envahiraient régulièrement, et où des types comme Dussopt ou Ciotti recevraient des patates lorsqu’ils ont été impolis ou qu’ils ont pris une décision anti-sociale. La République, c’était mieux avant ?

(post de Contre Attaque)

Grève et blocage : s’énerver un peu plus si on veut vraiment du changement