Plus loin que le constat de dérives, quelques réflexions critiques autour du scandale des « Pandora papers » et des milliards qui transitent discrètement dans divers paradis fiscaux via des sociétés off shore, des sociétés écrans et des prêtes noms pour rejoindre le grand bain gris de l’Economie :
💰LES CRIMINELS SONT AU POUVOIR💰
Alors que de plus en plus de monde tombe dans la pauvreté extrême, plusieurs chefs de gouvernement sont mis en cause pour évasion fiscale dans une enquête des médias du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).
Plusieurs dirigeants, dont le Premier ministre tchèque, le roi de Jordanie ou les présidents du Kenya et d’Equateur, ont dissimulé des avoirs dans dans des sociétés offshore, à des fins d’évasion fiscale. En France, près de 794 sociétés sont concernés par ces révélations, et trois personnalités politiques. L’enquête baptisée « Pandora Papers », à laquelle ont collaboré près de 600 journalistes, s’appuie sur 11,9 millions de documents et a mis au jour plus de 29.000 sociétés offshores. Plusieurs médias français vont sortir des enquêtes spécifiques dans les prochains jours. Cash Investigation va notamment diffuser un reportage centré sur Dominique Strauss-Kahn.
Vidéo : https://www.facebook.com/watch/?v=1261033467651373
(post Cerveaux non disponibles)
- Pandora Papers : les criminels sont au pouvoir, le contraire serait étonnant
- Tenter de moraliser un système fondamentalement vicié, pervers et violent est vain, absurde
La civilisation industrielle, sa non-démocratie et son capitalisme, favorise l’ascension des pires pratiques
Dans ce système fondé sur la compétition à outrance pour les places, la concurrence de tous contre tous, la guerre des égos et des chefs pour obtenir le leadership en politique comme dans les grandes entreprises, où des tas de magouilles sont pratiquées pour s’imposer, où il faut beaucoup d’argent et le soutien de lobbies pour monter, il est inévitable que ça favorise l’absence de scrupules, le cynisme, l’arrivisme, l’égoïsme, la valse des intérêts privés...
Sauf exception qui confirme la règle, seul.e.s celles et ceux prêts à tout, dont les longues dents ont creusé de larges et profonds sillons dans le parquet, arrivent à surnager.
Dès lors, pourquoi se priver d’utiliser les nombreux outils à disposition pour échapper à l’impôt, pouvoir intriguer tranquille ou entasser les pesetas à l’abri du regard ?
Les traficotages dans les paradis fiscaux ne sont même pas un problème de moralité individuelle, car le pouvoir et l’argent corrompent tout.e aspirant.e au pouvoir, et dans cette mêlée gluante nommée à tord « société » il est nécessaire de gruger et d’accumuler les millions pour atteindre les sommets puants de la hiérarchie.
Il faudrait donc plutôt supprimer (le capitalisme, la concurrence, l’Etat, les gouvernements, la fausse démocratie et les vraies dictatures...) tout ce qui incite au pire, permet et cause ces phénomènes, et compléter des mécanismes de contrôle (possibles dans des démocraties directes à petite échelle) par une vigilance active d’un nombre suffisant de personnes, afin d’écarter sans cesse les personnes et structures qui dériveraient régulièrement vers le « tout pour ma gueule ».
Car on sait bien que personne n’est parfait, et que même dans des sociétés favorisant l’entraide, la concorde et le bien commun il y a aura toujours des structures et individus cherchant à se servir et à instaurer des dominations.
En tout cas, nos systèmes sociaux (la civilisation industrielle capitaliste et étatiste) fondées sur des principes et structures néfastes favorisent fatalement les pires pratiques, et de plus des garde fous sérieux sont impossibles puisqu’ils contrediraient les principes de société partout en vigueur et que, comme le montre les « Pandora Papers », ceux qui établissent lois et garde fous sont ceux qui grugent et profitent sans scrupule de leur faiblesse.
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- L’argent est fluide, sans odeur, à présent il est même électronique et circule à la vitesse de la lumière
Toutes les grosses banques ont des filiales dans des paradis fiscaux
Le business des paradis fiscaux est très juteux. Imaginez les milliards issus des trafics économiques dits illégaux (mafia, drogue, armes, prostitution, pillages de matières premières, pornographie...) qu’il leur faut injecter dans l’économie dite légale...
Les trafiquants ne vont pas cacher tous leurs millions sous leur matelas ou dans un coffre à la cave, ils les placent en banque comme tout le monde, pour le blanchir, le mettre à l’abri et s’en servir pour des activités légales elles-mêmes lucratives (placements boursiers, immobilier, import-export...) et participant au désastre de l’Economie dite réelle.
Les « grandes » banques sont à fond sur cet énorme marché du blanchiment de l’argent des trafics illégaux essentiel à leurs profits.
Les paradis fiscaux ne sont pas une dérive, une tache, un simple écart moral commis par des brebis galeuses, les paradis fiscaux et les sociétés off-shore sont une conséquence et un outil majeur du capitalisme et des systèmes autocratiques, un rouage logique et indispensable au « fonctionnement » de l’Economie et des Etats.
Les paradis fiscaux ne corrompent pas l’économie dites légale, puisque que c’est l’ensemble de l’Economie qui est de toute façon pourrie.
En effet, l’ensemble de l’argent de l’Economie dite légale est sale puisque que cet argent provient de l’exploitation et de la destruction des travailleurs comme de la nature. Les quelques îlots qui essaient de faire autrement sont noyés dans la masse, ils ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan d’ordures.
Sans les paradis fiscaux et les milliards des business illégaux qui transitent par des cascades de comptes bancaires et de sociétés écrans pour rejoindre discrètement le grand bain sale de l’argent de l’économie dite « réelle », l’Economie s’écroulerait comme un chateau de carte.
Dans la pratique, la distinction entre économie légale et illégale ne tient pas, tout est imbriqué via l’argent abstrait qui circule électroniquement à grande vitesse tout autour du globe.
Evidemment, toute la clique des affairistes, des gros capitalistes et politicards sont parfaitement au courant de ces pratiques courantes, quand ils n’y trempent pas directement eux-mêmes.
Mais ...business et pouvoir as usual. De même que les dirigeants dits politiques ne veulent surtout pas détruire le capitalisme afin de préserver le climat, une vie sociale décente et le vivant, ils ne vont surtout pas détruire les paradis fiscaux pour s’acheter un semblant de moralité.
La poursuite suicidaire de la machine à cash et à puissance leur importe plus que tout.
Quand est-ce qu’on aura envie de faire dérailler pour de bon cette mégamachine alien cinglée qui pompe et détruit tout ?
Quand est-ce qu’on se donnera les moyens de le faire ?
Quand est-ce qu’on arrêtera de réclamer des emplois et de l’argent à un système criminel irréformable, pour se mettre à détruire cette mégamachine et construire des mondes vivables sur ses ruines ?
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- La bourgeoisie extrémiste qui fraude, ...et fait la chasse aux pauvres (visuel Nantes révoltée)
💸PANDORA PAPERS : BONNE NOUVELLE, IL Y A BEAUCOUP D’ARGENT MAGIQUE
Ce que signifient les révélation sur le système mondial de fraude fiscale
➡️11 300 milliards de dollars volés. Le chiffre est vertigineux. Des centaines de dirigeants politiques et de milliardaires ont organisé un énorme système de détournement fiscal. Parmi eux, l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Straus-Khan, qui rappelons le, était sélectionné par les médias français pour devenir président, a dissimulé des millions de dollars. Le président kényan qui affirmait « lutter contre la corruption » avait une fondation au Panama. Mais aussi la chanteuse Shakira, le mannequin Claudia Schiffer, l’ancien premier ministre britannique Tony Blair...
➡️Cette affaire, baptisée « Pandora Papers » est révélée par le Centre américain pour l’intégrité publique, l’ICIJ, dont le réseau compte 280 journalistes d’investigation dans plus de 100 pays et territoires, ainsi que quelque 100 médias partenaire. Concrètement, cela veut dire que les riches de ce monde ont fait sécession. Ils ne se contentent pas de nous imposer des mesures néolibérales extrêmement violentes et de transformer le monde en prison et en zone dévastée sur le plan écologique : ils se préparent, amassent toujours plus de fortunes, volent de plus en plus éhontément.
➡️Encore un scandale qui fera la « une » de l’actualité quelques jours avant d’être oublié ? Peut-être. Mais on peut le considérer comme une bonne nouvelle : de « l’argent magique », il y en a. Et plus qu’il n’en faut. Les riches n’ont jamais été aussi riches. Il n’y a pas de « crise », mais une guerre sociale. La « crise » est une fiction pour nous saigner depuis des décennies, un argument pour saccager nos droite sociaux, nous voler toujours plus. Avec des 11 300 milliards, il y a largement de quoi régler à la fois des problèmes comme la famine mondiale, les problèmes écologiques, sociaux, et même sanitaires. Rien qu’en France, comparé aux sommes colossales qui ont été volées, régler le problème des retraites, donner un chômage décent à chacun ou redonner des moyens aux hopitaux est une goutte d’eau. Ce récent scandale importe donc peu s’il reste sans conséquences : il faut partir à l’assaut, reprendre ce qu’ils ont volé.
(post Nantes Révoltée)
NOTES annexes :
Le journal Le Monde (article plus bas en PS) parle sans rire « des règles classiques de l’économie (transparence, équité, responsabilité) ». Il fait sans doute allusion aux ventes d’armes par la France à des dictatures ? Ou aux usines délocalisées en Asie où femmes ou enfants triment dans de très mauvaises conditions pour le bénéfices d’entreprises françaises ? Ou aux business destructeurs très lucratifs des pesticides, du béton, des énergies fossiles ?
Foutage de gueule au carré du journal libéral faux cul du Monde : on constate plutôt que l’Economie capitaliste fonctionne sur l’opacité, l’inégalité et l’irresponsabilité structurelles, et elle est protégée par les Etats (« de droit » ou pas), les lois, les gouvernements et leurs polices.
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