La fuite en avant du gouvernement Macron vers le nucléaire reste d’actualité. Et nécessitera forcément des batailles locales pour refuser l’implantation de nouvelles centrales.
- Relance du nucléaire par l’Etat : projets d’EPR 2, un gouffre financier, une folie dangereuse
- EPR ni en Drôme, ni dans l’Ain, ni ailleurs - à bas le système techno-industriel, qu’il soit nucléaire, aux énergies fossiles ou prétendument « vert-décarboné »
On sait déjà que l’ Assemblée, appelée à voter sur ces constructions, adoptera la loi qui les autorise. Avec les macronistes, LR, le RN, le PC et une partie du PS, les pronucléaires sont majoritaires.
Le gouvernement et EDF ont d’ailleurs déjà tout programmé pour que le chantier des 6 premiers EPR soit lancé dès l’été prochain.
Et avec l’adoption d’une législation d’exception, il n’y a plus besoin de respecter la plupart des obligations d’urbanisme, l’attention aux espèces protégées et les recours en justice sont rendus extrêmement compliqués.
La mise en service de ces EPR devraient s’échelonner de 2035 à 2050. Une telle précision relève de l’enfumage puisque en même temps la centrale de Flamanville n’a toujours pas démarré (et c’est tant mieux !), le réacteur finlandais a dû être arrêté et les deux réacteurs chinois s’avèrent très vulnérables (difficile d’avoir des informations fiables !).
Les conditions de sécurité sont toutes vues à la baisse : la double enceinte de
protection bétonnée autour du coeur sera supprimée, et les dispositifs chargés de récupérer le corium (le magma formé par le coeur en fusion en cas de catastrophe nucléaire) seront moins performants.
Et tout cela pour pas cher : 8,5 milliards d’euros clés en main. Il faudra juste rajouter la gestion des déchets et le coût de démantèlement.
On a bien vu que l’on pouvait avoir une confiance totale en EDF et ses prévisions dans la gestion du parc nucléaire. Le chantier de contrôle des centrales existantes et de ses tuyaux corrodés évalué il y a moins de six mois à 18,5 milliards d’euros va finalement s’élever à 32 milliards pour la seule année 2022. Et ces soudures défectueuses restent une menace qu’EDF ne parvient pas à régler.
Le gouffre financier lié à une sécurité incertaine sont des arguments balayés par le gouvernement arc bouté sur ses positions idéologiques, d’une grande violence sociale et d’un mépris absolu pour le débat public.
Mais heureusement, il y a les parcs photovoltaïques qui remplaceront des bois ou des champs cultivés, la méthanisation qui encouragera le remplacement des cultures vivrières par des cultures intensives pour alimenter la machine folle du besoin d’énergie !
- L’aristocratie élective, cette « démocratie » représentative, ça n’est pas la démocratie
- Des systèmes complexes, comme le nucléaire, s’oppose à l’existence de démocraties
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