Ni débats ni consultations ni dialogues : les gilets jaunes veulent décider !

Fini le système antidémocratique oligarchique et représentatif, place à la démocratie directe, pour l’économie et la politique !

mardi 12 février 2019, par Camille Pierrette.

- Face à un système antidémocratique, brutal, méprisant, minoritaire, terroriste, oligarchique, obsolète, qui ne veut rien lâcher, qui détruit partout les humains et le monde vivant, qui ordonne des mutilations de manifestant.e.s par dizaine, que faire ?
Tendre pacifiquement l’autre joue au flashball ?!
Juste lui demander d’être moins brutal ?
...ou résister résolument en étant solidaires, pratiquer l’auto-défense collective, en intégrant la diversité et la complémentarité des modes d’actions

- Face à des malades mentaux, menteurs et défenseurs acharnés de leur système barbare comme Macron, Castaner et la plupart des députés LREM, préfets, maires, etc., que faire ?
Dialoguer, débattre, tenter de les raisonner, diminuer leurs salaires, compter sur des élections, leur montrer notre pauvreté réelle dont ils se contrefoutent, leur porter des revendications ou des doléances dont ils se torchent ?
...ou les virer tous et les mettre hors d’état de nuire ? (notamment via la démocratie directe locale sans Etats, des changements radicaux dans les structures)

- Face au système économique brutal, destructeur, jusqu’au boutiste, qui rendra notre planète inhabitable si on le laisse faire, fondé sur la compétition et l’inégalité, conçu pour que les riches gardent tout pouvoir et se gavent, qui maltraite sans pitié ici et à l’étranger les humains et la nature, etc... Que faire ?
Demander des augmentations de salaires, des primes, davantage d’emplois, un nouvel ISF, moins d’impôts, etc... ?
...ou tout changer à la base, virer les ultra-riches (qui sont les plus pollueurs, rappelons-le) et les exproprier, mettre l’économie sous contrôle d’une démocratie directe, la mettre au service de toutes et tous, de tous les peuples, permettre à tout le monde de vivre dignement, produire et distribuer de manière soutenable (sans flinguer la planète et notre avenir), avec la coopération et l’entraide plutôt que la compétition et le chacun pour soi, etc...

Que voulons-nous vraiment ?
Des miettes petites ou grosses et continuer à subir ?
...ou tout changer ensemble pour que tout le monde vive bien sans détruire les bases de la vie ni exploiter/dominer ici ou ailleurs d’autres humains ?

Que voulons-nous vraiment !?
Des miettes ou décider ensemble de ce que produit la boulangerie, de comment elle le produit, de comment elle le distribue, où, à qui, etc.
Des miettes, d’autres élections et des promesses ...ou décider ensemble de comment s’utilise l’immeuble qui abrite la boulangerie, et les rues autour, etc.

Que voulons-nous au juste ?!
Du réformisme ridicule chapeauté et ardemment souhaité par les merdias, les partis du Pouvoir et les syndicats réformistes, ...ou une radicalité profonde (qui n’est pas l’extrémisme), réfléchie, inflexible, solidaire, qui seule peut arriver à améliorer vraiment et durablement nos existences ?

Comme le système en place ne veut (ni ne peut, car s’il lâche trop de choses il s’écroule) lâcher que des miettes, il nous faut comprendre que l’énergie et la révolte nécessaires pour obtenir des croissants ou une baguette sont les mêmes que celles nécessaires pour prendre le contrôle de toute la boulangerie.
- Donc visons d’emblée la boulangerie !

L’Etat, les gouvernements, les merdias, les lobbies et les capitalistes sont verrouillés et préfèrent nous mener la guerre avec des armes à létalité réduite qui mutilent gravement plutôt que de lâcher prise et laisser faire des changements de fond. Ils nous mutilent au nom de la défense acharnée d’une prétendue démocratie (en réalité une oligarchie qui leur profite), alors que les gilets jaunes veulent justement une vraie démocratie, une vraie justice sociale et économique.
Le régime et son monde c’est donc Big Brother à l’état pur.
Si on veut plus que des miettes, il nous faut forcément tout renverser, et tout reconstruire autrement.

Sortons du cercle vicieux d’un système désastreux

Le système mortifère actuel en réalité est plus que la somme des individus, oligarques et autres puissants. C’est devenu un monstre incontrôlable qui broie tout, que même les tyrans ne maîtrisent pas trop. Le jeu des marchés, des algorithmes automatisés de la bourse, de la finance et de l’individualisme boursoufflé des plus riches créent mécaniquement, légalement, quotidiennement, le désastre.

On doit donc :

  • Arrêter ce monstre protégé par l’Etat et ses flics, qu’ils soient policiers, scolaires ou merdiatiques
  • Construire d’autres sociétés, faites selon nos besoins réels discutés collectivement, avec l’aide d’autres règles (démocratiques, qui limitent les possibilités des tyrans et exploiteurs, mise en avant de l’intelligence collective qui tend aussi à écarter les tyrans, voir exemples du Chiapas Zapatiste et du Rojava démocratique Kurde), et avec l’aide aussi de transformations/évolutions des consciences personnelles, avec des remises en cause personnelles alimentées et poussées par l’action

Si nous voulons vivre debout et garder cette planète habitable, nous devons urgemment substituer à ce cercle vicieux qui nous entraîne de plus en plus vite au pire, une sorte de cercle vertueux où évolutions personnelles et meilleures structures collectives se conjuguent.
Le Titanic du monde de Macron et des autres veut maintenir le cap vers le naufrage, à nous de le faire virer et de bord et de transformer le navire Terre pour le rendre vivable.

Macron tiendra sans doute le même discours en 2017 !

A nous de réfléchir et expérimenter ensemble aux les structures collectives les mieux adaptés à la situation actuelle.
On sait d’emblée que, vue leurs échecs et leurs brutalités, ce ne seraient pas des Etats, ni des oligarchies, ni des fausses démocraties, ni le capitalisme ou un de ses nombreux avatars promus par les merdias, les ONGs tueuses de révoltes et les gouvernements (développement durable, croissance verte, économie circulaire, écologie industrielle, économie participative...).

Donc il s’agirait plutôt des fédérations de multitudes de petites entités démocratiques locales, où des activités soutenables et solidaires remplaceraient le capitalisme.

L’économie de marché, ou capitalisme, est antidémocratique

La misère économique et sociale n’est pas seulement due à l’Etat et aux systèmes politiques antidémocratiques maintenus de force en place par les flics, les flashballs et les merdias comme nous pouvons le constater de manière encore plus criante depuis le 17 novembre 2018 et le soulèvement des gilets jaunes.
C’est aussi le système économique en place, le capitalisme, qui exploite et détruit les humains et la nature au profit des riches et des actionnaires.
Pour se déployer partout et croître toujours plus, le capitalisme et ses machineries (lobbies, multinationales, banques...) ont de plus largement pris le contrôle des institutions politiques et de leurs agents.

Le capitalisme est encore plus antidémocratique et totalitaire que le système politique.
Si les Etats et leurs gouvernements mettent en avant des décors et des formes pseudo-démocratiques pour masquer l’arnaque et leur tyrannie, dans le domaine économique c’est plus clair : les patrons, PDG et actionnaires décident seuls de manière autoritaire (les rares exceptions confirment la règle), avec la nécessité de produire/détruire toujours plus, de faire croître le capital, avec le prétexte de la concurrence (qui sert surtout pour détruire les petits et les travailleurs, tandis que les grosses entreprises trouvent généralement des accords, des alliances et des partages occultes du marché sur fond d’ententes sur les prix).
Dans le domaine économique, pas de simulacres de démocratie, pas d’élections d’oligarques ni faux débats, ce sont les héritiers, l’argent, la propriété, les plus malins, les chefs, les plus avides ou sans scrupules qui commandent.
L’Etat étant juste là pour accompagner, légiférer et légaliser, et protéger l’économie avec ses polices (c’est inscrit dans la mission officielle des policiers). Suivant les forces en présence, l’Etat sera tantôt un peu « social », tantôt très ultralibéral, tantôt avec une apparence trompeuse de démocratie, tantôt une dictature ou un fascisme. Mais, derrière leurs divers masques, l’Etat et le capitalisme dominent toujours les peuples et les privent toujours des moyens réels de décisions, d’autonomie et d’émancipations.

Non seulement on bosse pour/dans un système économique brutal, inégalitaire et destructeur, mais une grande partie des activités sont néfastes ou inutiles et contribuent à la destruction du climat, de la nature, des animaux, des sols, des rivières, de l’air qu’on respire, de l’eau qu’on boit, ainsi qu’à la destruction d’humains partout, etc. Mais le système et la plupart des humains s’en accommodent, parce que ça crée soi-disant des emplois et ça fait de la Croissance permettant au système de continuer sa course ...à l’abîme.

Il ne suffit donc pas de reprendre la main sur la politique, il faudra aussi reprendre la main (de manière collective et démocratique) sur l’économie, sur ce qu’on produit, comment, pour quoi, par qui, avec quoi.
Pour ce faire, on est obligé de sortir du capitalisme et de remettre en cause la propriété privée des ressources et des moyens de production.
Pour avancer dans cette voix, force est de constater qu’un des moyens reste la grève massive, mais aussi désobéissance non-violente, grèves dures, défilés déclarés de type syndical, sabotages, blocages-filtrages, émeutes, manifestations sauvages, destructions de ce qui opprime, maisons du peuple permanentes, occupations, multiplications d’assemblées locales auto-organisées (voir gilets jaunes de Commercy et Assemblé des assemblées), multitudes de « clubs » de gilets jaunes (voir gilets jaunes de Montreuil), organisations locales et communications à plusieurs niveaux, etc.

On peut même dire que pour arriver à reprendre la main sur la vie et les choix politiques, il nous faudra d’abord reprendre la main sur la vie et les choix économiques.
D’autant que c’est l’économie, le capitalisme, ses actionnaires et PDG, qui, directement ou indirectement, dirigent les gouvernements et bloquent toute possibilité de changement.

Les tyrans politiques et économiques évoquent les supposées lois intangibles de LEUR économie pour justifier que rien ne change, selon eux et leurs fidèles chiens de garde merdiatiques ce sont les intangibles nécessités de la concurrence, de la compétitivité et du maintien de l’emploi qui imposent partout la précarisation et la marchandisation de tout. Les capitalistes prétendent suivre une loi économique qui s’imposerait à tous, une sorte de loi naturelle incontestable, si ça se trouve certains y croient ! Le capitalisme veut ainsi faire oublier qu’il n’a rien de naturel ni d’obligatoire.
Pour le régime et son monde, la richesse et la pauvreté sont naturelles, normales, souhaitables : « il y a toujours eu des inégalités », « c’est sain, c’est même stimulant et vital », « c’est le mérite », « c’est l’égalité des chances » (et que le meilleur gagne, c’est à dire le plus riche, le plus rusé et/ou le plus brutal) etc.
Ces arguties cachent de plus en plus mal la faillite totale et la brutalité extrême du capitalisme et de ses agents zélés.

A présent, tout le monde constate les énormes dégâts sociaux, la pauvreté, la précarité, le travail pressuré, les suicides et burn-out, la marchandisation, l’absurdité de nombre d’emplois, etc.
Et les gilets jaunes l’ont avec raison exprimé massivement.

Mais on ne parle pas assez des destructions dantesques du monde vivant et du climat faites par le capitalisme et la civilisation industrielle !

Pourtant c’est 10 fois, 100 fois pire encore que dans le domaine politique et social, pour plusieurs raisons :

  • Ces destructions écologiques massives générées par le système économique en place affectent d’abord les plus pauvres, par les pollutions de l’air, de l’eau potable, par le fait que les industries polluantes sont toujours situées près des quartiers de pauvres, etc.
  • Ces destructions accélérées des bases de la vie privent et priveront d’abord les plus pauvres de moyens d’existence, de ressources : eau potable, terres cultivables, air respirable..., et aggraveront donc la misère sociale ici et ailleurs
  • Ce système destructeur soutenu par toute la classe dirigeante (les prétendues élites) rend tout simplement la planète invivable pour la quasi-totalité des êtres vivants, nous incluent
  • Ces destructions risquent d’aggraver notre dépendance aux machines techno-industrielles, aux capitalistes qui auront toujours quelques chose à vendre, aux experts, aux politiciens présentés comme des sauveurs providentiels, etc.
  • Ces destructions risquent de générer des guerres, des dictatures, des effondrements brutaux et non-anticipés, un chaos brutal pire que maintenant
  • Si on laisse l’actuel système politico-économiquo-merdiatique continuer, les destructions gigantesques qu’il entraîne vont sans doute générer un auto-emballement catastrophique du climat, totalement incontrôlable, menant par boucles de rétrocation auto-alimentées à une planète invivable. Un emballement qui ne pourrait plus être arrêté, qui serait irréversible et affecterait l’ensemble de la planète pour très longtemps.

    Les inégalités sociales et économiques sont très pénibles, insupportables, mais les actuelles destructions climatiques et écologiques sont encore pires, car elles aggraveront très fortement les inégalités sociales, les violences que subissent les pauvres et classes moyennes, et de plus elles risquent de rendre la planète invivable pour tout le monde de manière irréversible (à une échelle humaine).

Ce système et tous ses soutiens et représentants ont failli complètement, ils ont créé le chaos et semé partout la destruction, ils sont irréformables, ils doivent donc tous partir, sans exceptions.
Il n’y pas de dialogues ou de débats possibles, c’est une simple et évidente question de survie qui dépasse les analyses et positionnements politiques ou philosophiques.

Le pouvoir aux peuples, par les peuples, pour les peuples.
Ce qui signifie la destruction du Pouvoir, car un pouvoir fragmenté, partagé, dilué, en démocratie directe, n’est plus le Pouvoir (oppresseur, centralisé, fou), c’est juste le pouvoir de vie, la force d’agir, la vitalité collective et individuelle.

En complément, à lire


Forum de l’article

Répondre à cet article

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
[Se connecter]
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Partagez la page

Site réalisé avec SPIP | | Plan du site | Drôme infos locales | Articles | Thèmes | Présentation | Contact | Rechercher | Mentions légales | Suivre la vie du site RSS 2.0
Médial local d'information et d'expression libre pour la Drôme et ses vallées, journal local de contre-pouvoir à but non-lucratif, média participatif indépendant :
Valence, Romans-sur-Isère, Montélimar, Crest, Saillans, Die, Dieulefit, Vercheny, Grane, Eurre, Loriol, Livron, Aouste sur Sye, Mirabel et Blacons, Piegros la Clastre, Beaufort sur Gervanne, Allex, Divajeu, Saou, Suze, Upie, Pontaix, Barsac, St Benois en Diois, Aurel...
Vous avez le droit de reproduire les contenus de ce site à condition de citer la source et qu'il s'agisse d'utilisations non-commerciales
Copyleft