La « création de richesses » est le mantra du productivisme et du capitalisme, il est repris partout. Tout le monde ou presque veut « créer des richesses », des marchandises, des emplois, des infrastructures...
Ensuite, les gauches et d’autres veulent « mieux » répartir « les richesses », c’est à dire réduire les inégalités sociales en ponctionnant davantage les plus riches, en donnant plus de pouvoir sur les moyens de production aux travailleurs, en rééquilibrant le rapport capital/travail en faveur des travailleurs, en privilégiant la dite « économie réelle » par rapport à la financiarisation et à l’évasion fiscale, etc.
Il s’agit en fait de tenter d’aménager le capitalisme, d’un alter-capitalisme, de rester dans le même cadre en changeant la répartition des gains de ce qui est produit.
Marx ou Keynes ? - L’aménagement du capitalisme n’est plus d’époque - La gauche keynésienne s’égare en se figurant que la crise de l’investissement et de l’activité résulte de la simple cupidité des détenteurs de capitaux. Il ne suffit pas de déplacer les masses d’argent des paradis fiscaux et des portefeuilles de titres vers l’Etat et les salaires pour endiguer cette crise. C’est le système capitalisme qu’il faut mettre en cause.
- Mieux répartir temporairement les richesses issues du productivisme, ou en finir durablement avec le capitalisme, les inégalités et désastres structurels ?
- Ecosystème standard du civilisé
A propos de l’agriculture Macron a déclaré récemment :
La France doit relever le défi consistant à « concilier l’indispensable, l’incontournable transition écologique et la non moins nécessaire création de richesses »
Ce défi est juste impossible si on parle d’un basculement radical pour réellement créer une société soutenable.
Macron, comme pratiquement tout le monde, désire une pseudo transition, c’est à dire un impossible capitalisme "vert" reposant sur la croissance et la technologie. Dans le capitalisme ou d’autres formes de productivismes, la "création de richesses" repose fatalement sur la croissance, la forte dépense énergétique et de matières premières, et donc sur une destruction écologique généralisée.
La technologie et les énergies alternatives qui s’ajoutent aux fossiles ne permetteront jamais un "décrochage" de la croissance avec les dégâts climato-écologiques-sociaux.
Le capitalisme génère forcément des classes sociales, des inégalités, une marchandisation de la vie, il est donc indésirable et irréformable.
Il ne peut pas devenir soutenable, vert, bio-éthique. Structurellement, la croissance et le développement, la technologie et la société de masse polluent et détruisent la biosphère, sans parler des dégâts sociaux et de la destruction de la diversité des cultures humaines.
D’autres imaginent encore s’en tirer par une variante ou une autre de productivisme d’Etat plus ou moins égalitaire socialement (planification étatique doublée d’une expropriation plus ou moins étendue des moyens de production au profit des travailleurs et/ou de l’Etat).
Si le Capital serait mis à mal, le règne de la marchandise, de la Valeur, du travail, de l’argent et de l’idole économique persisteraient. Et avec les inévitables et dommageables problèmes de centralisation, de non-démocratie, de destruction de la biosphère et de réchauffement climatique.
C’est une autre variante du culte de la marchandise, du travail, de l’accumulation, tout aussi indésirable et insoutenable.
En réalité, Capital et Etats sont indissociables et liés. Les Etats sont déjà sans arrêt en train d’apporter des correctifs, des régulations, du protectionnisme aux marchés du travail et de l’argent. Une éventuelle poussée politique de type « socialiste classique » ne ferait qu’accentuer ce phénomène.
Changer les rapports de pouvoir à l’intérieur du système techno-industriel productiviste n’abolit ni le pouvoir ni l’exploitation/destruction des humains et de la nature.
Sortons de ce cadre économique insoluble et suicidaire.
Dépassons la lutte des classes, la répartition plus juste des richesses produites par un système techno-industriel néfaste, l’expropriation des riches et détenteurs de capitaux, l’amélioration des conditions de travail et de rémunération... Dépassons toutes les actions et luttes qui restent complètement à l’intérieur du système capitaliste (ou de ses variantes productivistes étatisées) afin de viser un avenir vivable au lieu d’un réaménagement impropable et insoutenable.
Au lieu de tenter de rendre « plus juste » et « plus vert » le travail, l’argent, la répartition des marchandises, il s’agirait plutôt d’abolir le travail, l’argent et la marchandise.
Sous un éventuel « néo-socialisme », les améliorations matérielles pour les classes pauvres seraient certes appréciables, mais elles ne seraient que temporaires, balayées par les crises structurelles en cours.
Des vraies améliorations des conditions d’existence pourrraient être obtenues autrement, mais qui en veut ? Qui veut agir pour que ça soit possible un jour ?
Qui veut renoncer au fantasme de la délivrance matérielle par la croissance et la technologie, qui veut prendre en charge la subsistance (sans haute technologie ni dopage énergétique) et la vie politique quotidienne à la place des experts, capitalistes, militants et structures étatiques ?
Les esprits civilisés ayant été complèment colonisés intérieurement par la marchandise, l’argent et la technologie, ils semblent être devenus incapables de seulement imaginer autre chose. Le système en place est partout vu comme leur matrice, leur cocon naturel, et donc pas comme l’ennemi qu’il est en réalité. Le techno-monde et ses machines est devenu leur écosystème, tandis que la nature est juste un décor ou un truc hostile. Le rapport social capitaliste est « naturalisé ». Ainsi, ils préfèrent espérer améliorer cette matrice toxique plutôt que de la démolir.
Et puis, même s’ils le souhaitaient par extraordinaire suite aux chaos créés par la civilisation industrielle qui marque(ront) dramatiquement leurs chairs, toutes les forces restantes du système en place s’opposeraient à un tel basculement révolutionnaire.
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- Biotope standard du civilisé
Exemple d’un discours de gauche « classique » qui s’enlise dans les impasses :
JUILLET 2022 : L’HISTOIRE S’ACCELERE
De la révolution au Sri Lanka aux mouvements des paysans aux Pays-Bas mais aussi en Allemagne, Pologne et Italie, en passant par une irruption de soulèvements populaires contre la hausse des prix, au Panama, en Uruguay, en Équateur, au Kenya , Mozambique, Ghana, Albanie, Bosnie-Herzégovine et l’Asie centrale qui s’embrase, de l’Ouzbékistan au Tadjikistan en passant par le Kirghizstan, et puis encore le plus grand mouvement de grèves qu’ait connu la Grande Bretagne depuis très longtemps et dans sa foulée la démission de Boris Johnson, ces premiers jours de juillet ont témoigné d’une nouvelle étape significative dans la montée des luttes, la progression des consciences populaires et dans la lente modification du rapport de forces général entre la classe ouvrière et les tenants de l’ordre capitaliste.
Bien sûr, les mouvements sociaux ne manquent pas depuis 2016 et encore plus depuis 2018 avec plus de 50 pays en 2018-2019 qui ont connu des soulèvements et des mouvements sociaux importants.
Mais la démission de Boris Johnson presqu’en même temps que la chute de Gotabya Rajapaksa, le général réactionnaire anti Tamouls et musulmans qui était aussi président du Sri Lanka, marquent la fin d’une période en même temps que les révoltes contre la hausse des prix en ouvrent une autre.
Johnson après Trump et demain Bolsonaro - et pourquoi pas Poutine - en même temps que bien d’autres moins connus en Colombie, Bolivie, Pérou, Inde, Pakistan, Sri Lanka et encore bien ailleurs, les leaders populistes de droite ou d’extrême droite qui ont bâti leurs succès sur les divisions populaires, les haines religieuses, de genres, de castes ou raciales, et qui ont fait illusion dans la période 2013-2019, sont fragilisés ou tombent les uns après les autres. Et ils tombent tous, après des soulèvements populaires, même quand il y a eu processus électoral. On n’assiste pas à l’opposition traditionnelle droite gauche dans le cadre des institutions bourgeoises mais à une opposition grandissante hors de ces cadres sur le terrain de la lutte de classe, alliant toutes les classes populaires contre toutes les haines et divisions, toutes les oppressions et contre l’exploitation, contre le système capitaliste en général.
Chaque mouvement dans un pays en entraîne un autre dans le voisin, chaque succès appelle au succès ailleurs, chaque mouvement dans une catégorie populaire tend à s’inscrire dans un mouvement général. On le voit bien avec les soulèvements paysans ; de l’Inde au Pakistan ou au Sri Lanka, ce sont eux qui ont été les facteurs déclencheurs des insurrections populaires, parce qu’en posant tout de suite la question politique du pouvoir, ils ont hissé les classes ouvrières au delà de leurs combats économiques dans lesquels les directions syndicales essaient de les confiner. On voit combien le mouvement des agriculteurs hollandais s’est étendu quasi instantanément à d’autres pays européens et combien ils ont trouvé le soutien de toutes les populations.
Il ne s’agit pas là de la défense d’une agriculture productiviste comme le croient des esprits chagrins, les mêmes qui hier dénonçaient le prétendu fascisme des Gilets Jaunes contre les taxes ou celui des Anti pass contre la vaccination obligatoire ; il s’agit d’un seul et même grand mouvement multiforme qui n’en peut plus des mensonges des dirigeants, de leur hypocrisie, de leur système d’exploitation et d’oppression qui détruit les hommes et la planète.
C’est pourquoi, par delà même ceux qui un peu plus sociaux-démocrates les remplacent souvent, les chutes de ces dirigeants réactionnaires ne sont que des étapes vers des luttes encore plus importantes, vers le pouvoir populaire direct. La démocratie directe des Gilets Jaunes, le pouvoir au peuple exigé au Sri Lanka, les Mahapanchayats en Inde, les comités de quartier au Soudan qui sont pour ces deux derniers des sortes de soviets, sont partout des pas vers l’auto-organisation populaire et son pouvoir.
Bien sûr, vu de France, on peut avoir le sentiment que pas grand chose ne bouge ici ou en tous cas pas assez vite. Pourtant, même si Macron n’est pas tombé, il a reçu une claque. Et puis le pays n’a jamais autant connu de luttes et de grèves pour les salaires depuis l’automne dernier. Mais il est vrai que toutes les forces institutionnelles essaient de les empêcher de déborder sur le terrain politique en les contenant dans le cadre du système électoral représentatif ou dans l’émiettement des luttes économiques. Les dirigeants syndicaux tentent de repousser pour leur part les échéances des luttes en ne proposant qu’une seule et dérisoire journée d’action sans plan de mobilisation ni suite seulement le 29 septembre, faisant comme si la perte de pouvoir d’achat ne pressait pas, comme si la période des vacances était vouée par définition à la paix sociale alors que 50% des français n’en prennent plus, qu’un mouvement historique secoue les aéroports et les compagnies d’aviation, que les grèves à la SNCF sont loin d’être terminées et que les agents hospitaliers se préparent à un été de lutte.
Et puis, avec ces mouvements sociaux qui continuent comme jamais en ce mois de juillet, y compris avec des appels à la lutte générale le 12 juillet et autour du 14 juillet contre la vie chère, comme après aussi leur continuation pendant la période électorale et l’énorme abstention qui la délégitime, il monte une petite musique subversive qui témoigne de ce que le mouvement social sape le système en s’affranchissant progressivement des symboles et outils de paix sociale bourgeois : c’est d’abord la pénurie de saisonniers et le refus travail (c’est de l’exploitation), ensuite les élections (on y croit plus), encore les congés (on en a plus), enfin le 14 juillet (liberté égalité fraternité, un mensonge). Il ne faut pas sous-estimer ces mille petits coups de sape qui finissent par définir les contours de toute une période qui mine l’autorité du système et permettra demain les explosions généralisées et l’auto-organisation émancipatrice.
Dans le soulèvement paysan indien, les dirigeants du mouvement organisaient à chaque date importante de l’histoire du pays, une mobilisation populaire en forme de déconstruction de l’emprise de l’idéologie dominante. Ça ne se fait pas encore de manière organisée et consciente en France mais la tendance du mouvement en cours est la même, comme partout dans le monde : les luttes sans cesse, certes encore émiettées, forment quand même le climat politique général et sapent les valeurs de ce monde, pour ouvrir la porte à la réappropriation des biens volés, des acquis sociaux détruits, des libertés ravagées et construire un autre monde, en se libérant de ce système d’exploitation et d’oppression tout en protégeant la nature.
La révolution au Sri Lanka qui vient de faire tomber successivement deux gouvernements malgré l’union nationale des partis et syndicats pour les défendre, s’est appropriée les résidences privées et publiques de la présidence et du premier ministre pour y dévoiler aux yeux de tous le luxe et des millions cachés pendant que le peuple souffre de la faim.
Cette réappropriation populaire dit à tous le contenu et l’avenir de tous les mouvements en cours.
Jacques Chastaing, 10 juillet 2022
Peux-t-on être aussi « optimiste » que J. Chastaing pour l’avenir ?
Déjà, comme je le disais plus haut : veut-on se réapproprier des concepts, technologies et industries qui épuisent par nature le travailleur et la terre, ou veut-on les démanteler et faire autre chose de mieux ?
Pour l’avenir, difficile de prédire quelque chose.
D’un côté ces soulèvements et ceux qui vont suivre (contre l’inflation, la récession...) pourraient mener à un simple « rééquilibrage » des revenus entre Capital et travail. Après l’explosion gigantesque des fortunes des milliardaires et des inégalités sociales, les travailleurs et précaires obtiendraient ainsi des miettes plus grosses pour survivre moins mal dans les remous bruns et mouvants des crises de la civilisation industrielle.
De l’autre, les crises (économiques, politiques, sociales, climatiques, écologiques...) vont vraissemblablement devenir de plus en plus fortes, récurrentes, cumulées, structurelles et non réversibles. La civilisation industrielle aura alors de plus en plus de mal à susciter une adhésion ou un espoir, à calmer les révoltes avec des miettes plus grosses, à se reconstituer sous les effets de ses propres coups/coûts. Elle devra rassembler ses forces juste pour survivre tant bien que mal à sa récession continue. Restera la répression policière tout azimut, voir les guerres et les régimes néo-fascistes, pour tenter de stopper les soulèvements et de « relancer la croissance ».
Par accident ou nécessité, lors des mouvements autogérés et dans les affres des crises, les peuples en lutte arriveront peut-être à dépasser l’altercapitalisme et les réaménagements de gauche ?
Les gilets jaunes, les paysans indiens ont montré des capacités d’approfondissement des objectifs de la révolte.
Via les NBIC, la surveillance totale et les énergies alternatives dites décarbonées, certains pays riches arriveront peut-être à éviter ces troubles à temps. Mais ça paraît peu probable tant les différentes régions du puzzle chaotique de la civilisation industrielle sont imbriquées et interdépendantes, et tant les transformations espérées par les puissants ne peuvent être que lentes et très partielles.
- Mieux répartir temporairement les richesses issues du productivisme, ou en finir durablement avec le capitalisme, les inégalités et désastres structurels ?
- Ecosystème « naturel » du civilisé
Prendre aux riches pour donner aux pauvres : une étape ou un objectif en soi ?
Sur la contradiction insoluble inhérente au capitalisme, qui sans arrête martèle des injonctions contradictoires :
Plus vert, tu meurs ! Clivage du moi, traitement de la contradiction et farce de la lutte pour le climat, par Sandrine Aumercier et Frank Grohmann - Clivage du moi, traitement de la contradiction et farce de la lutte pour le climat
Extraits :
(...)
Parallèlement, l’invasion russe de l’Ukraine vient poser la question de « l’indépendance énergétique », et il ne se passe pas un jour sans que ce thème ne fasse, lui aussi, les gros titres, entre moralisation ciblée des approvisionnements, annonces de grands changements dans la politique énergétique et incitations hypocrites à la sobriété. À l’image des publicités pour la crème glacée obligatoirement assorties d’une recommandation à consommer « cinq fruits et légumes par jour », le temps n’est pas loin où chaque incitation à consommer sera accompagnée d’une incitation à rester sobre. Chaque fait et geste devra par exemple remplir la condition de « zéro émission nette » de gaz à effets de serre qui n’est qu’un savant calcul destiné à « compenser » les émissions, et non à les supprimer. Cette consécration de l’injonction contradictoire manifeste de manière aiguisée le traitement de la contradiction réelle, qui met tout en œuvre non pas pour sortir de cette équation impossible, mais pour la pérenniser.
(...)
Aussi n’importe qui disposant d’un minimum de présence d’esprit devrait hurler à la supercherie et descendre dans la rue, non pour crier à la sauvegarde du climat, mais pour exiger la fin de sa prise en otage dans de tels discours en « double bind » qui sont comme des appels incessants à se compromettre avec l’impossible. Cela aurait naturellement des conséquences sur les « modes de vie ». L’électricité à l’interrupteur et le gasoil à la pompe ne tombent pas du ciel et celui qui prétend les garantir à perpétuité ne peut être qu’un vendeur de poudre de perlimpinpin. S’il est éhonté de la part des détenteurs et défenseurs du capital de culpabiliser les « choix » particuliers du consommateur, inversement il est donc tout aussi exclu de dédouaner l’individu de la responsabilité de son agrippement à son seul pouvoir d’achat et aux fausses garanties d’une sortie de crise qui n’arrivera en aucun cas dans les conditions existantes.
Il n’est pas étonnant que la contradiction ne soit pas médiatisée, mais seulement « traitée »
(...)
Faire chuter la civilisation industrielle avant qu’elle nous entraîne dans sa chute mortelle ?
Jérôme Baschet parle dans son livre « Basculements » de se saisir des affaiblissements et crises du système en place pour l’achever et créer des mondes vivables dans les failles et béances. Ca semble être une bonne idée, et une perspective plausible de changements positifs conséquents.
Vu que les "mouvements sociaux" semblent bien incapables (à supposer qu’ils en aient un jour la volonté) de renverser la civilisation industrielle (Etat-capitalisme, système techno-industriel, productivisme, patriarcat....), on est donc contraint d’attendre activement son écroulement (rapide ou par étapes) sous ses propres coups directs (récession, implosion, chômage massif...) et indirects (catastrophe climatique, guerre...).
Il s’agira alors de l’achever et de construire autre chose de bien mieux.
Ces objectifs auront d’autant plus de chances de réussite (et de capacité à supplanter les forces néo-fascistes, les déliquescences de type Mad Max ou le retour du même) si on s’y est préparé théoriquement et pratiquement de multiples manières : culture de résistance, luttes, autogestion et autonomie collective, prise en charge de la subsistance, pratiques politiques type démocratie directe...
La question cruciale qui demeure alors est : la civilisation industrielle chutera-t-elle « toute seule » (sous ses propres coups) AVANT qu’elle ait eu le temps de rendre la planète (quasi) invivable pour les formes de vies « supérieures » ?
Certains disent que son effondrement salutaire pourrait être assez proche.
D’autres disent qu’elle pourrait hélas s’accrocher suffisamment longtemps, voir pire, muter et s’adapter aux désastres planétaires qu’elles a produit.
C’est pourquoi, dans le doute, les révoltées et autres écologistes radicaux doivent malgré tout essayer d’hâter sa chute et son démantèlement.
D’autant plus que l’effondrement du système en place sous ses propres coups génèreraient sans doute bien plus de dégâts (guerres destructrices et polluantes, dictatures, guerres de l’eau, déforestation, retour du charbon, extractivisme forcené...) que suite à des actions révolutionnaires plus précoces.
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