Pour le premier samedi post assignation à résidence surveillée, diverses personnes de la région crestoise se sont spontanément passées le mot :
Impossible de rester silencieux et silencieuses, retrouvons-nous au marché pour chanter ensemble, se donner de la force, de la joie, épingler ce gouvernement criminel et ce système économique destructeur.
On a subi gentiment le « confinement » sans trop broncher, mais là c’est bon, basta. Il est grand temps de sortir et de protester avant que nos derniers restes de libertés publiques disparaissent ensevelis sous les dispositifs policiers délirants actionnés par des lois absurdes et un autoritarisme effréné.
- Marché de Crest : chants déconfinés et révoltés samedi 16 mai 2020
- Photos publiées par Chantal B.
“On applaudit les soignants mais pas le gouvernement, l’union sacrée qu’il nous vend
on n’en veut pas”, “On est là, on est là”, “Confinés et révoltés On n’oublie pas”, de la compagnie « Jolie Môme », et autres chants engagés.
Des passants s’arrêtaient un instant, d’autres frappaient des mains.
Ca faisait plaisir de se retrouver un peu après ses longues absences ou ses croisements furtifs ou téléphoniques. C’était chaleureux malgré les masques et les distances physiques sanitaires.
Un témoin a aperçu le maire « prolongé artificiellement » parler avec les policiers municipaux. Mr Mariton aurait-il appelé les gendarmes ? Toujours est-il qu’ils sont venus ensuite (5 véhicules), ils ont entouré les chanteureuses. Ils ont filmé et photographié un peu tout le monde, sans doute pour alimenter ou compléter leur tout nouveau fichier informatisé GendNotes (depuis début mars 2020), avec du fichage informatif sur l’orientation sexuelle, les opinions politiques, la religion ou encore l’origine raciale (et ses données seront visibles par toute la brigade de gendarmerie, le maire de la commune, et le préfet !).
- Marché de Crest : chants déconfinés et révoltés samedi 16 mai 2020 - Les gendarmes contrôlent et menacent
- Photos publiées par Chantal B.
Ensuite, les gendarmes de Crest ont fait de l’intimidation en menaçant d’amendes et en procédant à des relevés d’identité, soulevant des protestations.
Malgré tout, des chants ont ensuite continué. Malheureusement aucun gendarme n’a repris de complet, ils ne devaient pas bien connaître les paroles ;-)
Certains gendarmes semblaient néanmoins reconnaître que les interdictions de rassemblements contestataires en plein air étaient un tantinet délirantes (par rapport aux inévitables rapprochements observés dans les transports en commun, les rues commerçantes ou les lieux de travail).
Alors, qui sait, des chants au marché de Crest tous les samedis ?
A nos carnets, révisons les paroles (ne faites pas comme les gendarmes), inventons-en de nouvelles.
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