Petit récit de cette action d’après des témoignages de gilets jaunes présents
A 9h au café L’oiseau sur la branche à Saou, une dizaine de gilets jaunes ont pris place dans la salle utilisée par la députée LREM Céla de Lavergne pour faire son « café citoyen » d’une heure.
D’autres gilets jaunes étaient sur place, et quelques autres personnes.
Avant que la discussion ne s’entame, alors que la députée parlait des gilets jaunes, le groupe, qui s’était concerté avant (ce qui mériterait une inculpation de « bande organisée » !), a pris la parole pour interpeller la députée et l’assistance de manière satirique.
Les gilets jaunes ont mis des masques jaunes et autres sur leurs visages, en disant à tour de rôle à peu près ce texte :
<<Nous voulons attirer votre attention sur la "PROPOSITION DE LOI visant à renforcer et garantir le maintien de l’ordre public lors des manifestations" que vous avez approuvée mardi dernier à l’assemblée nationale, cette loi comporte de dangereuses lacunes, nous voulons les combler pour éviter tout trouble :
Cette loi oublie que les cheveux peuvent former une corde de pendu.
La loi oublie que de gros seins peuvent assommer
Que des lacets de chaussures peuvent lacérer.
Que des mains peuvent étrangler
Attention, une cigarette peut se transformer en torche incendiaire
Un briquet peut allumer l’incendie d’un bâtiment ou d’une voiture
Des dents peuvent servir à bouffer du flic !
Qui sait si des membres de votre famille ne pourraient pas avoir des "agissements" !
Des billes entre les mains d’enfants peuvent servir de projectile.
Un slip peut servir de lance-pierre !
Un bâton de randonnée situé dans la voiture d’un député est une arme par destination valant 48h de garde à vue et une inculpation pour soupçon de participation à un groupement susceptible de commettre des violences ou des dégradations.
Ici dans la salle, il y a sûrement des personnes avec un foulard ou ayant un couteau en poche !
Si une députée à de grands couteaux dans sa cuisine, c’est qu’elle a l’intention de s’en servir dans la prochaine manif pro-Macron !
>>
La députée LREM Céla de Lavergne, répétiteuse fidèle du macronisme, essayait au début de faire bonne figure, comme si ça faisait partie d’une prise de parole « normale », mais au fur et mesure on la voyait se décomposer.
Les gilets jaunes masqué.e.s sont alors reparti en laissant à la députée Lavergne un exemple d’objets dangereux saisis par la police : des petites fioles de sérum physiologique (utiles pour soulager les effets des lacrymos).
Elle a aussi hérité d’une pancarte mentionnant : « loi anti-manifs = dictature ».
Les gilets jaunes répétaient en partant le slogan : « libertés bafouées, tous des casseurs présumés ».
- On ne veut pas débattre, on veut décider
Des personnes demandaient pourquoi les gilets jaunes masqués ne participaient pas au débat et au dialogue. Certains répondaient par « libertés bafouées, tous des casseurs présumés », d’autres rappelaient que « la France n’était pas une démocratie, que ce régime détruisait les humains et le vivant, qu’on ne faisait pas de débat face à un flash ball, que la députée Lavergne était complice de Macron, et qu’on ne débattait pas avec des fous dangereux, on leur passait la camisole et on les écartait ».
Les gilets jaunes se sont retrouvé pour discuter sur le parking.
Fin de l’action.
Pour info : Retrouvez les dates des principaux évènements LREM