CONTRE LE DÉSASTRE DE LA SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE
À lire : ‘La Société industrielle et son avenir’, publié aux éditions de l’Encyclopédie des Nuisances (et ailleurs). Aussi : on finalise la traduction de son livre ‘Anti-Tech Revolution : Why and How’, qu’on publiera l’an prochain aux éditions Libre, a priori sous le titre ‘Révolution anti-technologie : comment et pourquoi’.
Tandis qu’on entre dans une nouvelle phase du technocapitalisme (et peut-être même dans une nouvelle ère géologique, le covidocène, vu les quantités de masques qui sont disséminées partout sur Terre, polluant partout), qu’on franchit de nouveaux seuils dans l’insupportable, dans le ridicule, dans l’absurde, dans l’inique, les thèses de Theodore Kaczynski ne cessent de se voir confirmer, toujours plus.
(Un autre mathématicien, à l’instar de Kaczynski, mais encore plus célèbre que lui dans le milieu scientifique, mondialement considéré comme un génie extraordinaire, avait perçu et dénoncé en son temps le désastre que constitue la civilisation industrielle, et s’était lui aussi fait ermite : Alexandre Grothendieck. Il était français. Dans les années qui suivent 1968, il fonde Survivre et vivre, une revue et un mouvement de scientifiques critiques du développement technoscientifique, de la civilisation industrielle. On retrouve une sélection de leurs écrits dans le livre ‘Survivre et vivre : critique de la science, naissance de l’écologie’, coordonné par Céline Pessis, publié à L’Echappée.)
(post de Nicolas Casaux + VIDEO)
- La solution ne proviendra pas d’un supplément de connaissances scientifiques, d’un supplément de techniques
- source : la Dépêche.fr
« Au début, nous pensions qu’avec des connaissances scientifiques, en les mettant à la disposition de suffisamment de monde, on arriverait à mieux appréhender une solution des problèmes qui se posent. Nous sommes revenus de cette illusion. Nous pensons maintenant que la solution ne proviendra pas d’un supplément de connaissances scientifiques, d’un supplément de techniques, mais qu’elle proviendra d’un changement de civilisation. » Mort en novembre 2014, Alexandre Grothendieck était considéré, par nombre de ses pairs, comme le plus grand mathématicien du XXe siècle.
Puis, l’été 1970, il découvre les mouvements de scientifiques nord-américains en lutte contre le complexe scientifico-militaro-industriel. Sur un modèle proche, il fonde le mouvement Survivre qui se donne comme objectifs de dégager la recherche de ses liens avec l’armée et de lutter pour la survie de l’espèce humaine, menacée par la puissance de destruction des technosciences.
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