Les SUV, une démonstration éclatante et anti-écologique du problème insoluble posé par l’économie de marché et le commerce

Nuisibles au climat et à la biosphère, les SUV se vendent toujours plus : près de 50% des véhicules neufs au niveau mondial

mercredi 29 décembre 2021, par Les Indiens du Futur.

- Nuisibles au climat, les SUV se vendent toujours plus - La prolifération des voitures SUV ne semble pas s’arrêter, au détriment du climat. En 2021, les SUV devraient représenter plus de 45 % des ventes mondiales de voitures. Le nombre de leurs ventes a augmenté de 10 % entre 2020 et 2021, selon une note récente de l’Agence internationale de l’énergie, ce qui représente 35 millions de SUV en circulation de plus qu’en 2020. Et a entraîné une augmentation annuelle des émissions de CO2 de 120 millions de tonnes.

Les SUV, une démonstration typique et anti-écologique du problème insoluble posé par l’économie de marché et le commerce
SUV du siècle dernier

Non seulement, le nombre de voiture vendues augmente, mais en plus la part des véhicules les plus lourds augmente.
Ainsi, les SUV (Sport Utility Vehicle - SUV désigne une catégorie de voiture, à mi-chemin entre un 4×4, un monospace et une berline), vu leur poids, consomment davantage d’énergie et de matière première pour leur fabrication, et dépensent plus d’énergies pour rouler. Les SUV vont aussi occuper plus de place sur les parkings et les routes.

La quasi totalité des SUV vendus ne sont pas du tout nécessaires d’un point de vue pratique car ils circulent en ville et sur des routes goudronnées.
Les SUV servent juste à enrichir les constructeurs automobiles, à justifier le remplacement des véhicules grâce aux modes et aux pubs, à flatter l’égo des acheteurs ou à rassurer les angoissés de la sécurité.

La popularité des SUV n’a cessé de croître en Europe depuis les années 2000. Pour les constructeurs, ce fut une aubaine. Au lieu d’engranger quelques centaines d’euros de bénéfices par véhicule, les profits se calculaient en milliers d’euros. Et la tendance est loin de faiblir, au contraire.

Comme toujours, le libre marché et les impératifs de valorisation du capital dictent la loi à l’opposé du rationnel et d’une société soutenable, complètement à rebour de ce qu’il faudrait faire pour protéger le climat et les écosystèmes.
En effet, il faudrait plutôt diminuer au maximum le nombre de véhicules et le nombre de kilomètres parcourus, en utilisant, pour le parc restant, un maximum de véhicules légers.

Aucun Etat ne s’oppose à la fabrication et à la vente de SUV, inutiles et polluants, en revanche, les gouvernements nous bassinent avec le tri des déchets, les douches courtes et autres petits « écogestes » individuels, qui restent dérisoires par rapport aux productions et aux infrastructures standards de la civilisation industrielle.
L’éventuelle diminution des émissions de CO2 et de polluants due à l’amélioration de la performance des moteurs est annulée par l’augmentation du nombre de véhicules, de leur poids et par la prolifération des composants électroniques à bord.

Le SUV est un cas d’école (d’autres pourraient être cités, comme les yachts de luxe, le voyage en avion pour shopping, les paquebots de croisière, la vente de fruits préépluchés et prédécoupés sous emballage plastique...) de l’absurdité, de la violence destructive et du côté totalement irréformable de la civilisation industrielle.
Le succès du SUV est un exemple « pur » du fait que les impératifs de la valorisation du capital dominent toute autre considération.

Nuisibles au climat et à la biosphère, les SUV se vendent toujours plus : près de 50% des véhicules neufs au niveau mondial
Là c’était avant 2016, depuis la part de SUV a encore augmenté

Avec l’exemple édifiant du SUV, pas besoin de longues analyses théoriques, économiques ou historiques pour comprendre l’absurdité et l’extrême violence cynique et structurelle du système en place. Le simple constat de la prolifération sans entrave des SUV démontre que la société industrielle est irréformable, destructive, anti-écologique, suicidaire.
Epargnez-vous la lecture d’ouvrages copieux sur le rôle de l’industrie et de la techno-science dans la destruction systématique du vivant, il vous suffit d’observer la progression de la courbe des ventes de SUV pour comprendre, ...si vous le voulez bien.

Les SUV, une démonstration typique et anti-écologique du problème insoluble posé par l’économie de marché et le commerce
Que crève la méga-machine et ses créatures mécaniques

Le SUV est un produit strictement inutile et très polluant ? Qu’importe, du moment qu’il se vend bien et que c’est profitable, il est impossible d’arrêter sa vente en masse !
Les vendeurs se gavent et les clients en redemandent, c’est un « must have », donc le techno-capitalisme continuera à en fabriquer et à en fourguer jusqu’à la mort.
La continuation du commerce et de l’accroissement du volume d’argent écrase totalement les petits problèmes annexes de l’habitabilité de la Terre et de la survie des espèces qui l’habitent.

Les SUV diminueront seulement si la mode passe et si les clients potentiels sont blasés, si d’autres produits plus lucratifs le remplacent ou si la chèreté de l’énergie limite son expansion.
Aucun Etat ne se risquera à imposer une interdiction de ce produit.
Les industriels ne le permettraient pas, ils feront bien sûr du chantage à l’emploi et à la perte de compétitivité sur le marché concurrentiel mondial. De plus, la plupart des gens, même les non possesseurs de SUV, s’opposeront vertement à l’éventualité d’une mesure d’interdiction. Ils verraient ça comme une insupportable atteinte à leur « liberté » de consommer, une mesure dictatoriale de type soviétique ou de « dictature verte ».
Ils sont tellement alliénés à la sacralité de la marchandise et à la liberté libérale qu’il leur est inconcevable de valider des restrictions drastiques même si leur vie future en dépend. Jouir immédiatement et sans entrave des produits calibrés de l’industrie plutôt qu’y renoncer (et chercher d’autres voies d’épanouissement et d’existence) pour préserver l’habitabilité de la Terre.

La valorisation du capital et la poursuite du « progrès » techno-industriel a absolument besoin des SUV comme de toutes les autres saloperies, le Marché doit impérativement occuper toutes les niches possibles de business pour pouvoir survivre. Comme un cancer, il doit coloniser la totalité de l’organisme Terre, par delà l’éventuelle volonté des dirigeants ou des dominés (qui font tous partie du même système impersonnel qui les domine tous) de ralentir ce cancer ou de l’arrêter.
Ce cancer, ce monstre, cette méga-machine, est irréformable, on ne peut pas l’empêcher de vendre des SUV de même qu’on ne peut pas l’empêcher de tendre à ravager la planète d’une manière ou d’une autre. Ce Monstre est un système mécanique, impersonnel, qui dépasse les volontés méfitiques des ordures égoïstes et cyniques qui en profitent le plus en étant au sommet de la pyramide hiérarchique. Il n’y a pas de dehors du Monstre, on est toutes et tous dedans, quoi qu’on fasse.

On ne peut pas sauver la mise en essayant de s’aménager des niches de survie à l’intérieur de la méga-machine. Pour avoir un avenir possiblement vivable on doit forcément détruire ce Monstre en l’attaquant dans ses coeurs et ses infrastructures vitales car il lui est impossible de s’arrêter ou de changer, l’attaquer sans merci même si ça nous déplaît, même si c’est angoissant, même si le résultat est incertain, même si ça pourrait créer de graves perturbations, même si c’est mal-vu, même si c’est illégal, même si on doit mener des révolutions et des insurrections, même si ça oblige à complètement reconsidérer habitudes et modes de vie bien ancrés.

Mort aux SUV, à bas le techno-capitalisme, que crève la civilisation industrielle !

Pendant ce temps, pendant qu’on tente de faire la fête entre pauvreté et restrictions covid :
- Vague de chaleur au Groenland : jusqu’à 30 °C au-dessus de la normale - Il n’y a plus de saison, même au Groenland. Cette grande île arctique a enregistré ces derniers jours des températures 20 voire 30 degrés Celsius au-delà de la normale. Le foehn, un vent chaud, souffle de façon inhabituelle en plein mois de décembre et conduit à des températures positives à de nombreux endroits. En début de semaine, il a fait par exemple 13 °C à Nuuk, la capitale du Groenland — la température moyenne y est habituellement de - 5,3 °C. Dans le nord du pays, à Qaanaaq, le mercure est monté jusqu’à 8 °C, alors qu’il fait d’ordinaire - 20 °C.

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Devise civilisée : plutôt crever esclave avec les SUV que vivre libre sans

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