🔪CHRONIQUE DE LA GUERRE SOCIALE
Les pauvres ont faim, les riches s’engraissent
Jeudi 18 novembre, le secours catholique publiait son rapport statistique annuel sur la pauvreté en France. Un rapport alarmant : le chiffre de la population en précarité alimentaire a explosé en 10 ans, « du jamais vu en période de paix ». Ils étaient 2,6 millions en 2009. Aujourd’hui 7 millions de personnes ont eu recours à l’aide alimentaire sur l’année 2020. 57% d’entre-elles y allaient pour la première fois de leur vie. 27% déclarent ne pas manger régulièrement pendant au moins une journée complète. D’autres retournaient à la soupe populaire plusieurs années après y avoir recouru, révélateur d’une crise sanitaire aux conséquences dramatiques. Sans surprise la pandémie a fragilisé d’avantages les plus précaires, étudiants, retraités, indépendants, chômeurs et exilés sont les plus touchés.
Dans le même temps, les entreprises du CAC 40 ne se sont jamais aussi bien portées. Elles ont même engrangé des bénéfices records. L’indice boursier a augmenté de 27% depuis le mois de janvier. L’industrie du luxe est en pôle position avec les groupes LVMH, l’Oréal et Hermès qui ont maximisé leurs profits durant la crise sanitaire. Cette année environ 55 milliards d’euros de dividendes seront distribués. Un chiffre indécent en augmentation de 42% à par rapport à 2020. Les ultra-riches ne connaissent pas la crise. Au contraire, ils s’enrichissent alors que des millions de personnes n’arrivent plus à se nourrir correctement. Pendant qu’une part toujours plus importante de la population sombre dans la misère, la classe dominante, planqué dans leurs salons de velours se gave en toute tranquillité sans que cela ne suscite de réelle réaction. Bernard Arnault et consorts s’en sortent même très bien. Mais jusqu’à quand ?
post et images Nantes Révoltée
- Les pauvres ont faim, les riches s’engraissent - C’est ça le capitalisme
- Le capitalisme continuera toujours à piller, exploiter et détruire, c’est son fonctionnement. Les riches sont juste des profiteurs plus ou moins pourraves qui profitent au max de ce système fondamentalement délétère dans ses principes
Pendant ce temps, la grève générale dure continue en Guadeloupe - Voir ici les larges revendications, qui ne se limitent pas au refus du pass sanitaire.
Et la grève générale est annoncée aussi :
- en martinique :
- en Nouvelle-Calédonie
- en Polynésie
En métropole, des gilets jaunes toujours là :
- Gilets jaunes : en Lorraine, les braseros chauffent toujours à la colère sociale - Trois ans après le début du mouvement, les Gilets jaunes de Saint-Avold tiennent toujours « leur » rond-point. Covid, répression, « dispersion » des luttes, incendies des cabanes… Malgré de multiples obstacles, la colère est restée intacte.
Le capitalisme c’est la misère et la destruction
Et en métropole, quand est-ce qu’on passe à une vraie offensive au lieu de subir, d’essayer d’obtenir des "non-reculs", de viser des rattrapages salariaux pour juste s’aligner à l’inflation... ?
Il est peut-être temps de créer une mosaïque de nouvelles organisations émancipatrices et capable de fédérer, beaucoup plus offensives sur les objectifs comme sur les stratégies et méthodes d’actions, car visiblement les anciennes sont à bout de souffle et sont trop enlisées dans des problèmes internes et une "acceptation" de fait du système en place.
L’essence du capitalisme, ce sera toujours la domination, l’extraction sans limite de l’énergie des travailleurs et de la Terre pour fabriquer toujours plus d’argent, peu importe ce qui est produit et comment.
Suivant les rapports de force, la petite quantité d’argent plus ou moins ridicule reversée aux prolétaires varie.
Veut-on juste une part moins ridicule du gâteau (un gâteau empoisonné, obtenu par un système irréformable et extrémiste qui dérègle le climat, détruit le vivant, pille et exploite partout) ou veut-on démolir pour de bon le rapport social capitaliste à ses racines, et reconsidérer entièrement le monde de l’économie, du travail, et donc revoir à la base ce qui est produit, comment, où, par qui, pour quoi, etc ?
Espère-t-on encore appeler à l’aide l’Etat alors qu’il a besoin du capitalisme pour survivre, qu’une démocratie réelle est impossible à grande échelle, et que lui aussi est un système de domination qui exclut les gens de toute possibilité d’autonomie et de décisions politiques démocratiques sur leurs vies ?
Le capitalisme continuera toujours à piller, exploiter et détruire, c’est son fonctionnement. Les riches sont juste des opportunistes plus ou moins pourraves qui profitent au max de ce système fondamentalement délétère dans ses principes avec l’aide des Etats et de leurs polices