Les Etats, les technocrates et l’économie de marché ne pourront pas endiguer les catastrophes écologiques, sociales et climatiques qu’ils ont créé.
La civilisation industrielle sera impuissante face au golem apocalyptique qu’elle a créé, elle sera submergée tout comme elle l’est face à un minuscule virus depuis plus d’un an, elle ne pourra pas s’adapter s’il n’y a pas de changements profonds et radicaux, les ravages seront trop forts et trop rapides, puis une élévation de température de 5 ou 6° rendra la planète inhabitable partout (ou presque).
Les gouvernements ont beau s’agiter et multiplier les mesures coercitives face à la pandémie, le virus fait toujours la loi, il est le plus fort.
Ce sera exactement la même chose pour les catastrophes écologiques, sociales et climatiques en cours, dont la pandémie en cours est une des prémices.
Les mesures toujours plus autoritaires, la gestion administrative des désastres, les rationnements et la militarisation de l’espace public, ne pourront pas stopper les catastrophes ni assurer la sécurité ou une société vivable (voir aussi cet article), bien au contraire.
Une fois l’auto-emballement des dérèglements climatiques et des destructions écologiques lancé, on ne peut plus l’arrêter et il sera impossible de s’adapter à des changements aussi rapides et profonds, à des conditions aussi invivables.
Il est donc plus important de stopper la civilisation industrielle que de préparer des adaptations.
Que ça nous plaise ou pas, pas le choix : il ne s’agit pas de réformer le système en place, mais de le démolir et de faire autre chose, juste pour des raisons de survie des mondes vivants.
Un basculement radical, au plus vite.
Voir aussi : Climat et écologie : notre capacité de survie, d’adaptation et à courber l’échine risque d’entraîner notre perte
Face à ça, les états et le capitalisme n’envisagent qu’une (illusoire) décarbonation de l’économie de marché, à coup de milliards, de véhicules électriques, d’énergie hydrogène ou nucléaire ruineuse, de numériques partout, de croissance (« verte ») et de hautes technologies.
Ces dingues prétendent donc vouloir résoudre les problèmes en accentuant les choses qui les ont créés !
De toute façon, à quoi bon une éventuelle économie capitaliste décarbonée sur une planète à peu près morte, polluée, pillée, éventrée, remplie de régimes autoritaires et policiers ?
- Les catastrophes écologiques, sociales et climatiques ne pourront pas être confinées
- Attaquer ensemble et en même temps les fondements vitaux de la mégamachine au lieu d’attaquer de manière désynchronisée ses conséquences
Lutter ensemble ou périr toutes et tous dans son coin
Si on laisse advenir ces désastres, les dramatiques problèmes de racisme, de sexisme, de violences policières, d’inégalités sociales, de pollutions, de colonialisme, de non-démocratie, de précarité, de maltraitance animale etc. seront tous résolus car les sociétés humaines seront détruites et tous (ou la plupart) les humains seront tués par les catastrophes.
Donc au lieu de chercher à résoudre ces graves problèmes un par un chacun.e dans sa(ses) lutte(s), on est obligé, pour survivre, de lutter ensemble ou en parallèle pour démolir le capitalisme, l’Etat et la civilisation industrielle, ce qui permettrait de s’éviter une planète inhabitable et du même coup de commencer à bien réduire tout ces problèmes particuliers et nombreux qui ont souvent les mêmes origines (le capitalisme, l’Etat, l’absence de démocratie, la civilisation industrielle, le patriarcat...).
voir nouvelle « La nef des fous » : Une priorité ultime parmi toutes les priorités particulières...
- Les catastrophes écologiques, sociales et climatiques ne pourront pas être confinées
- Attaquer ensemble et en même temps les fondements vitaux de la mégamachine au lieu d’attaquer de manière désynchronisée ses conséquences
Au lieu d’éparpiller nos (souvent maigres) forces dans des multitudes de luttes diverses, souvent hélas incapables d’ailleurs de briser les murs, on serait donc avisé de mettre tous et toutes le paquet contre le capitalisme, l’Etat, l’absence de démocratie, la civilisation industrielle...
Ok, chaque problème particulier est très important et urgent pour les personnes concernées, mais lisez bien la nouvelle indiquée ci-dessus.
Il y a aussi des urgences vitales immédiates (logement, nourriture...), mais peut-être qu’une lutte globale « coordonnée » pourrait prendre en charge ces urgences vitales dans le cadre de ses actions ?
Peut-être que le système en place pourrait être attaqué dans ses fondements par les personnes engagées dans les luttes sectorielles en cours selon des biais et modalités qui leur sont propres, ce qui diversifierait les fronts et les modes d’action, rendant plus difficiles la répression et la pacification ?
Plutôt qu’une grande « armée » affrontant l’ennemi d’une seule manière, multiplier les fronts et les modes d’action ?
Au lieu d’attaquer de manière éparpillée les innombrables conséquences désastreuses du système en place, attaquer ensemble en même temps depuis divers côtés et par divers moyens ses fondements et structures vitaux ?