Le tyran autoritaire assis au sommet de l’Etat a déclaré "la liberté « n’est pas une frénésie de transgression », c’était le 17 août à propos des révoltes de jeunes en banlieue fin juin.
Après l’explication des jeux vidéos, encore une manière fantaisiste d’éviter de parler du problème structurel du sytème policier et des inégalités sociales, et de dépolitiser la rébellion.
Il existe une « frénésie de transgression » très répandue et très réelle qui ne dérange par le tyran, c’est celle du techno-capitalisme.
Le tyran et ses nombreux complices (qu’ils soient de son parti on non) adorent ce modèle social irrationnel, cette « liberté » économique qui transgresse gravement les limites planétaires, qui porte une frénésie de destruction d’un climat modial vivable, des écosystèmes, des plantes et des animaux, des moyens de subsistance, des diversités culturelles, des solidarités interpersonnelles et collectives.
Le tyran et ses nombreux complices aiment la liberté des riches et puissants. Au sein de ce système économique totalitaire, ils défendent la « liberté » de dominer légalement, de polluer et consommer à outrance, la « liberté » d’imposer aux masses ici et ailleurs les lois complémentaires du Capital et de l’État.
Une des choses qui différencie légèrement le tyran et ses complices d’autres partis politiques c’est le choix du dosage entre "liberté" du Capital et dirigisme d’Etat. Suivant les périodes historiques, les sensibilités, les clans au pouvoir, les modes, les intérêts, les alliances, ce dosage peut varier.
En Chine, l’Etat est plus présent, tandis qu’il l’est moins (ou différemment ?) dans les pays anglo-saxons.
Au détriment d’autres classes ou d’autres peuples (et toujours au détriment de la biosphère), l’Etat peut se faire plus ou moins "social", et le capitalisme plus ou moins inhumain/paternaliste, mais toujours les peuples sont dominés, pressurés et dépendants.
Et partout la civilisation industrielle et ses variantes d’Etat-capitalisme règnent et ravagent le monde. Partout la transgression destructrice du système techno-industriel s’étale, partout les peuples sont dépossédés de tout pouvoir sur leurs vies et soumis à des variantes de despotismes, qu’il s’agisse de "démocraties" libérales ou de dictatures "classiques".
Quel que soit le dosage entre l’étatisme dirigiste et la "liberté" du développement économique capitaliste, le productivisme et la tyrannie règnent, et les peuples sont écrasés.
S’il y a une chose à transgresser, c’est notre soumission/résignation et notre trop grande tendance à courber l’échine, c’est l’habitude de la passivité et de la délégation.
S’il y a une chose à détruire, c’est la civilisation industrielle, c’est le despotisme et le monde Machine, c’est l’Etat et le Capital.